Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

lundi 30 juin 2008

Sauvons l'Université - Newsletter n° 8

Newsletter n° 8 – 30 juin 2008

Mardi 1er juillet : une nouvelle version du plan stratégique sera présentée au CA du CNRS

Demain mardi 1er juillet, le CA du CNRS est convoqué à 8h. Sera présenté un plan stratégique revu, qui prend en compte l’ouverture esquissée par Valérie Pécresse le 26 juin devant les syndicats et les associations, notamment pour ce qui concerne le devenir de disciplines menacées d’être exclues du “nouveau” CNRS (SHS, SDV, informatique). La mobilisation de ces derniers temps (le 19 juin notamment) a permis le suspens partiel, pour le moment du moins, du démantèlement du CNRS.
Restent les refus explicites de Valérie Pécresse en matière de postes statutaires et de rééquilibrage des budgets de l’ANR (moins d’argent pour les projets à court terme, plus pour les crédits de base des laboratoires). Reste que la question du CNRS est un élément dans un ensemble de mesures, et de manières de les mettre en œuvre (ni concertation, ni collégialité dans la “nouvelle université”, ni élection à l’ANR, à l’AERES), qui sont inacceptables.

C’est pourquoi nous appelons, avec l’intersyndicale et SLR, à venir très nombreux à 9h30 mardi au siège du CNRS (rue Michel Ange pour les parisiens, devant les délégations en région) afin de montrer que notre vigilance ne s’arrête pas avec l’été. Il faut se rassembler pour faire entendre nos demandes et témoigner en acte, en ce début de vacances, de notre engagement pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

Le démantèlement du CNRS est suspendu, mais les menaces persistent

La forte mobilisation du 19 juin de la communauté scientifique et universitaire ainsi que le blocage du Conseil d’administration, ont permis aux organisations syndicales et aux associations de la recherche et de l’université, reçues le 26 juin 2008, d’obtenir de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche l’arrêt, dans l’immédiat, du démantèlement du CNRS et a ouvert la possibilité d’une nouvelle rédaction du plan stratégique « Horizon 2020 ».

Par rapport à la version du 13 juin du plan stratégique, le nouveau texte prend en considération le maintien de toutes les disciplines au CNRS à égalité de traitement, la responsabilité entière de la direction de l’organisme dans la création de toute nouvelle structure et la répartition de leurs moyens, la constitution de conseils scientifiques composés pour partie d’élus, la mission de coordination avec des
établissements partenaires du même champ disciplinaire. Toutefois nous dénonçons la précipitation avec laquelle le vote du Conseil d’administration est organisé sur un projet de texte porté à sa connaissance moins de deux jours à l’avance.

La réorganisation concrète du CNRS, prévue pour l’automne ne saurait être adoptée dans l’urgence. Les menaces persistent. Cette réorganisation devra être négociée avec les organisations syndicales représentatives et soumise aux instances statutaires (Conseil scientifique et Comité technique paritaire) du CNRS avant d’être votée par le Conseil d’administration de l’organisme.

Les problèmes de l’ensemble de la recherche et de l’enseignement supérieur ne peuvent trouver de solution sans moyens financiers. Or la ministre a refusé de s’engager sur des créations d’emploi de titulaires et même sur le renouvellement des emplois actuels. Elle continue à réduire les possibilités de mise en œuvre d’une stratégie scientifique indépendante du pouvoir politique pour les organismes et pour les universités, notamment en privilégiant le financement par projets de l’ANR.

Pour toutes ces raisons, pour protester contre le vote en urgence du plan stratégique et exiger que la nouvelle organisation du CNRS soit largement débattue à l’automne 2008. Les organisations soussignées appellent les personnels à rester vigilants et à se rassembler

*le mardi 1er juillet, à 9h30, au siège du CNRS*

*et devant les délégations en régions*

Elles appellent la communauté scientifique à élargir sa mobilisation par des votes de motions dans les conseils, la signature et la diffusion de l’appel « Nous nous engageons pour la recherche et l’enseignement supérieur », des rencontres avec les élus pour exiger :

- le transfert de moyens de l’Agence nationale de la recherche vers les organismes de recherche et les universités dès le budget 2009,

- la création de postes de titulaires pour la recherche et l’enseignement supérieur dès le budget 2009,

- la discussion, avec les organisation syndicales, d’un plan pluriannuel de créations d’emplois,

- le respect d’un fonctionnement collégial et démocratique des établissements.

Elles lancent la concertation pour mettre en œuvre le refus de participation aux expertises de l’ANR et de l’AERES.

Le 29 juin 2008

Signataires : SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNTRS-CGT, SGEN-CFDT-Recherche-EPST, SNPTES-UNSA, SLU, SLR

lundi 16 juin 2008

Sauvons l'Université - Newsletter n° 7

Newsletter n° 7 – 14 juin 2008


Le savoir et le pouvoir : pourquoi nous sommes tous concernés par le démantèlement du CNRS
(et deux voyages de SLU au pays de l’évaluation)

1. Pour un universitaire, le CNRS et les autres organismes de recherche sans enseignement ont parfois quelque chose de lointain et les sympathies ne vont pas toujours de soi (ah ! les privilèges de ces chercheurs qui ignorent tout des 192h TD). Il est donc tentant, surtout lorsque l’on est épuisé par une année d’opposition aux aspects les plus néfastes de la LRU, de laisser les chercheurs à temps plein lutter seuls contre les réformes en cours des organismes de recherche.
Cette distance, compréhensible, méconnaît cependant entre autres un fait essentiel à nos yeux.
Ce fait tient à la relation entre la loi LRU et la réforme du CNRS et autres organismes de recherche. Le dépeçage du CNRS en instituts (faisant suite à celui déjà entériné de l’INSERM – Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) ne pose pas seulement le problème de la brutalité des décisions, ni celui de l’exclusion de certaines disciplines (l’informatique recentrée à l’INRIA –Institut National de la Recherche en Informatique Appliquée –, la biologie passant sous la tutelle de l’INSERM, et l’Institut des Sciences Humaines et Sociales finalement remis aux calendes grecques – lire les quatre pages du point d’étape qui doit être soumis au CA du CNRS le 19 juin, ni même celui d’une interdisciplinarité qui ne pourra plus s’exercer que dans un cadre bureaucratique. Il met fondamentalement en relief la main mise du pouvoir politique sur le savoir : le démembrement affaiblit les capacités de résistance aux injonctions venues d’ « en-haut » ; les directeurs d’Instituts seront nommés par le gouvernement ; les Instituts ne sont pas dotés de conseils scientifiques indépendants (pas plus que l’ANR, dont le Conseil d’Administration est en outre majoritairement composé de représentants du ministère).
La question du CNRS jette par là une lumière crue sur un point insuffisamment compris de la loi LRU, et parfois masqué par les pouvoirs exorbitants conférés aux présidents d’Université autant que par le risque (réel) de désengagement financier de l’État : l’imposture de l’expression « autonomie des Universités», puisque la loi alourdit l’aspect autoritaire et arbitraire de l’action de l’État, y compris du point de vue financier. En effet, le financement au résultat stipulé dans la loi (réussite aux examens ou insertion professionnelle des étudiants) équivaut purement et simplement — puisque, en raison de la diversité des contextes sociaux et économiques des différentes universités, il est impossible d’établir des critères de performance objectifs en la matière — à donner au pouvoir politique le moyen de distribuer les fonds selon son bon plaisir, en récompensant les amitiés politiques, les obéissances serviles ou résignées. Soumission des institutions de savoir au pouvoir d’État (qui, en l’occurrence, se pare des plumes de la compétitivité économique) : l’Histoire est là pour rappeler les ravages d’une telle situation sur la science, sur la société et sur la démocratie.

Avec la loi LRU et les réformes des organismes de recherche, nous assistons, sous couleur de concurrence et de compétitivité, au retour du pire des cauchemars : la science d’État. Défendre le CNRS et les organismes de recherche, c’est donc essayer de sauver ce qui peut l’être encore de cette indépendance du savoir sans laquelle il n’est ni science, ni conscience, ni démocratie. C’est aussi peut-être la dernière chance qui nous soit offerte d’éclairer enfin l’opinion publique et les responsables politiques sur la nature réelle de la loi LRU. Et — qui sait ? — d’obtenir que ses dispositions les plus néfastes soient revues.
C’est pourquoi il est capital de venir le 19 juin bloquer le Conseil d’Administration du CNRS à Paris (ou occuper les délégations CNRS des autres villes), de proposer des motions au CS ou au CA de son université ou de son laboratoire (voir celles de Rennes, Paris 8, Paris 12, Paris 13 ou de la section 19 du CNRS et de prendre part aux actions qui suivront le 19 juin.


2. Et pour apprendre quelle est la langue que nous devrons désormais parler à l’université, deux voyages des membres de SLU au pays de l’évaluation (27 mai à l’ENS ULM et 11 juin à l’AERES).

lundi 9 juin 2008

Motion du Conseil scientifique de l’Université Paris 8

Le Conseil scientifique de l'Université Paris 8, réuni le mardi 3 juin 2008, se fait l'écho de l'inquiétude des collègues concernant le projet de partition du CNRS en instituts et s’étonne de l’absence de toute véritable concertation sur la question, le Ministère de tutelle ayant présenté dans la presse les conclusions du débat un mois avant son terme prévu.
Il réaffirme que le sort de la recherche à l'université est en grande partie lié à celui du CNRS (et des autres EPST) : tout ce qui affaiblit l'un affaiblit obligatoirement l'autre. Soucieux des évolutions de notre système d'enseignement supérieur et de recherche, le Conseil scientifique de l’Université Paris 8 appelle au maintien du caractère généraliste et pluridisciplinaire des organismes de recherche. Il souligne aussi la nécessité d’une augmentation du soutien de base des unités de recherche et des équipes d’ accueil : il est en effet urgent de remédier à la fragilisation des budgets de la recherche née du déséquilibre grandissant en faveur des fonds attribués par l’ANR sur des projets courts. Enfin, le Conseil scientifique de l’Université Paris 8 souligne son attachement au développement des recherches fondées sur les liens entre grands organismes et universités, notamment dans le cadre des UMR dont il convient de préserver le nombre et la pluralité des tutelles.

vendredi 6 juin 2008

"Ripostes" du 25 mai 2008, en présence de JL Fournel (SLU)

"Ripostes" du 25 mai 2008, en présence de JL Fournel (SLU)

Dimanche 25 mai : émission "Ripostes" sur France 5 à 17h45. Serge Moati a accueilli un débat sur la réforme de l’université avec Valérie Pécresse, Vincent Peillon (PS), Jean-Baptiste Prévost (le remplaçant de B. Julliard à la tête de l’UNEF), Stanislas Mellerio (un jeune UMP ) Richard Descoings (directeur de Sciences Po) et Jean-Louis Fournel (porte-parole de SLU). Pour lire le compte-rendu de l'émission: Universités: le gâchis et l'espérance.