Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

vendredi 18 avril 2008

8e Sens, le magazine de Paris 8

Paris 8 dispose désormais d'un nouveau magazine : 8e Sens.
Ce magazine a pour vocation d'informer les publics internes et externes de l'université sur l'actualité de Paris 8 autour de 4 rubriques :
- "Dossier": consacré à l'espace universitaire européen pour ce 1er numéro
- "Temps forts" : agendas scientifique et culturel
- "Hors les murs" : Paris 8 dans son environnement
- "Campus" : la vie de l'université

Pour le prochain numéro (octobre-décembre 2008), le comité de rédaction se réunira début juin. Si vous souhaitez y particper, merci d'envoyer un mail à service.communication@univ-paris8.fr

Des exemplaires de 8e Sens ont été déposés dans vos boîtes aux lettres, et je vous invite à venir en chercher d'autres auprès du service communication, pour le diffuser à vos collègues et aux étudiants.

Pour le découvrir en ligne, vous pouvez consulter la nouvelle rubrique "service communication", disponible dans l'espace administration du site www.univ-paris8.fr.

Dans cette rubrique, vous pourrez également télécharger les formulaires de demande de papéterie ou de création graphique. De nouveaux outils y seront bientôt mis en ligne.

Bonnes vacances à tous,

Joanna Pitoun
Responsable du service communication

mardi 15 avril 2008

Sauvons l’Université ! Lettre n° 4 du 13 avril 2008

Newsletter n° 4 – 13 avril 2008

L'enseignement supérieur et la recherche
avec l'enseignement secondaire et l'enseignement primaire


Ce n'est pas seulement par solidarité que nous devons marquer notre soutien au mouvement actuel des lycéens et aux protestations des collègues de l'enseignement primaire et secondaire contre les décisions affectant programmes et organisation des études : c'est aussi parce que ce qui se passe dans les écoles, dans les collèges et dans les lycées est à l'évidence en rapport avec ce qui est en route dans l'enseignement supérieur et la recherche.

La cohérence de la politique du gouvernement dans les domaines de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche apparaît en effet de plus en plus clairement. Il est frappant de constater à quel point, plus que jamais, des logiques analogues et symétriques animent les projets et les décisions dans les trois domaines en même temps. Même centralisation accrue du gouvernement au sein des établissements, mêmes inflexions budgétaires, même réorganisation des programmes et des diplômes, même traitement économique de l'éducation, même désinvolture à l'égard de la qualité d'enseignement, même façon de ne plus placer l'élève ou l'étudiant au cœur du système, même désengagement de l'État : l'action gouvernementale dans les différentes sphères est cohérente. Dictée en apparence par quelques convictions que l'on proclame « frappées au coin du bon sens », elle est en fait profondément idéologique : critique de la fonction publique budgétivore, flexibilité accrue contre la « rigidité des statuts », remise en cause systématique des disciplines que l'on dénonce comme « rétrogrades », rentabilité et évaluation non contradictoire et non paritaire.

En définitive, la politique d'enseignement semble par moments se résumer à la nécessité de diminuer le nombre de fonctionnaires, comme si l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche étaient des variables d'ajustement du budget de l'État.

Cela explique à la fois la confusion extrême des annonces et la très grande lisibilité des motivations purement politiques. C'est aussi pour cette raison que les décisions sont prises sans concertation avec les fonctionnaires en postes et leurs représentants. On négocie aujourd'hui avec les lycéens comme on négociait hier avec les étudiants.

Il est donc grand temps de se mobiliser, avant que tous les décrets et autres lois ne passent l'été prochain, en catimini. Le gouvernement est conscient qu'une résistance lui est opposée. Les résultats des élections universitaires continuent de le démontrer, les manifestations « lycéennes » le rappellent chaque semaine.

SLU a proposé un texte de principe en vue de défendre les concours nationaux de recrutement des enseignants: faisons-le circuler ! "Les concours d’enseignement : un instrument au service de la formation de tous les élèves et de tous les étudiants" Il en va de l'avenir des étudiants ! Il en va de l'avenir de l'Education nationale mais aussi de l'Enseignement Supérieur, notamment dans le domaine des Lettres et Sciences humaines & sociales ! Un texte écrit au sein de SLU éclaire la logique à l'œuvre: "Ensemble afin de défendre le savoir et la qualité de la formation du primaire à l’université"

Voilà pourquoi SLU appelle à manifester le mardi 15 avril aux côtés des lycéens, de leurs enseignants et des parents d'élèves. A Paris, le départ de la manifestation aura lieu à 14 h, place de la République (sauf changement de dernière minute que nous indiquerons sur le site de SLU avec les informations concernant le rendez-vous SLU).

Défendons le service public ! Défendons l'Education nationale, l'Enseignement supérieur et la recherche, nous ne sauverons pas l'un en sacrifiant les autres ! Nous ne gagnerons que dans l'unité et la solidarité des différents degrés de l'enseignement public !

N'oubliez pas que vous pouvez adhérer à SLU pour soutenir notre action.

vendredi 4 avril 2008

Défendre le CAPES

Proposition d’appel des associations d’enseignants de l’enseignement supérieur et du secondaire, à l’initiative de « Sauvons l’Université ! » (SLU)

Les concours d’enseignement :
un instrument au service de la formation de tous les élèves et de tous les étudiants


Depuis quelques semaines, sont dévoilées peu à peu les grandes lignes d’un projet de suppression du CAPES : le concours national destiné à recruter les futurs enseignants du secondaire céderait ainsi la place à des Masters de formation à l’enseignement dans les universités. Il est vrai qu’une réflexion permanente s’impose sur la place que doit avoir la pédagogie dans la formation des futurs enseignants, mais il est absurde de faire de celle-ci l’enjeu d’une rivalité entre la maîtrise des connaissances disciplinaires et le renforcement des capacités des étudiants à affronter une situation d’enseignement… et il est tout aussi absurde de considérer que rien n’a été fait en ce sens, notamment dans les IUFM qui sont à l’interface de la formation disciplinaire dispensée principalement dans les universités et de la mise en œuvre de leurs connaissances dans des classes et des situations d’enseignement spécifiques.

Il faut donc affirmer que le développement des capacités pédagogiques des futurs enseignants ne passe pas par la suppression du principal concours d’enseignement.

En revanche, défendre et promouvoir (par un nombre de postes conséquent mis au concours) les concours d’enseignement, qui ne doivent en aucun cas déboucher sur une simple certification, c’est rappeler que leurs principales spécificités constituent le socle d’un type de formation et de recrutement issu d’une conception républicaine de la diffusion du savoir et de la formation des enseignants. Il n’est en effet pas exagéré de dire que les concours s’inscrivent dans une logique d’espace, de temporalité et d’organisation sociale républicaine.

Ces concours sont en effet et doivent demeurer

a) nationaux
b) anonymes
c) uniques et annuels
d) associés à un programme disciplinaire et à une préparation assez longue (une année universitaire au moins) et spécifique
e) liés à des postes de fonctionnaires sous statut, en nombre équivalent au nombre de places ouvertes aux concours

En cas de suppression du principal concours national de recrutement des enseignants, ces principes s’effaceraient, non sans effets immédiats sur la nature de la formation des lauréats. La fin du concours unique annuel favoriserait une différenciation des formes et des contenus des recrutements, contribuant à saper la logique d’un « service public de l’éducation nationale » au service des citoyens. Quant à la possible absence de référence disciplinaire elle aurait probablement de rapides effets délétères sur les choix privilégiés au sein des formations ainsi que sur la maîtrise de connaissances indispensables à de futurs enseignants. Sans parler du fait que, dans toutes les universités, les classes de préparation aux concours constituent souvent un espace de formation privilégié sur le plan des contenus et de la méthode, y compris pour les étudiant(e)s qui ne réussiront pas le concours.

Il est inacceptable que l’on passe subrepticement, par le biais d’un nouveau type de formation, d’une logique de recrutement de fonctionnaires à une logique d’attribution d’une certification, dont l’effet serait la constitution de listes de candidats potentiels à des postes d’enseignement précarisés, relevant souvent de recrutement locaux. La logique et les effets de l’extension indéfinie de la contractualisation trouveraient là un champ d’application rêvé. Or, cette extension du champ de la contractualisation est, on le sait, au cœur à la fois de la réforme des universités - connue sous le nom de loi LRU - et des projets d’attribution de nouvelles prérogatives aux chefs d’établissement de l’enseignement secondaire. Avec à la clé un objectif commun et inavouable : la diminution du nombre de fonctionnaires et la précarisation généralisée des métiers de l’enseignement. Une fois de plus il est ainsi notable que les projets de réforme actuellement mis en œuvre concernent en même temps et au nom de logiques et d’objectifs similaires, qu’ils soient explicites ou non, les universités et l’enseignement secondaire : c’est donc tous ensemble que nous nous devons de réagir.

Pour toutes ces raisons les associations et organisations signataires appellent à un retrait de tout projet de suppression du CAPES et s’élèvent contre toute atteinte aux principes énoncés ci-dessus.

mercredi 2 avril 2008

Texte de P8 en mouvement en cours de signature

Paris 8 en mouvements

Face aux menaces qui pèsent sur son avenir,

Défendre l’Université pour la Transformer

La volonté de s’opposer à la LRU et à ses effets marque l’actualité de la vie à Paris 8 depuis juillet 2007 : motions unanimes des conseils, pétitions multiples locales comme nationales, assemblées générales centrales et dans les UFR, mobilisation étudiante, manifestations, Université critique, etc.

Elle intervient dans un contexte plus général de réorientation de la vie quotidienne et institutionnelle de notre université engagé depuis deux ans maintenant, de l’élection des nouveaux conseils à celle de Pascal Binczak à la présidence, contribuant à un nouveau climat et à de nouvelles façons de faire.

Ce n’est donc pas par hasard que cette mobilisation se soit produite dans un climat qui est resté pour l’essentiel serein, et qui a jusqu’à ce jour permis d’affirmer l’existence d’une véritable communauté universitaire, à la différence de ce que nous avons pu observer dans d’autres universités.

Nous estimons cependant que ce que nous avons pu collectivement construire ou reconstruire est fragilisé par le contexte général (LMD, LRU, AERES, financements non pérennes de la recherche, etc.) dans lequel l’Université doit affirmer ses choix. Les effets d'une mise en concurrence accrue au sein de l'enseignement supérieur, sous la pression de critères qui pour une part échappent à l'Université elle-même, ainsi qu'une gestion relevant de plus en plus de logiques managériales et non du service public, menacent l'autonomie scientifique et pédagogique. D’où la nécessité de construire et de défendre ensemble un projet pour Paris 8 qui nous soit propre.

Cela rend d’autant plus indispensable de nous appuyer collectivement sur ce qui constitue à nos yeux un patrimoine commun, intégrant nos différences mais favorisant nos convergences autour de principes que nous voulons continuer à faire nôtres. Ce patrimoine commun s’appuie sur les incontestables progrès accomplis dans la vie institutionnelle de notre Université ; nous voulons les approfondir : transparence, collégialité, meilleure prise en compte des conseils, plus large association des personnels à la vie de l’université. Cette démarche s’appuie aussi sur une capacité d’initiative et de réflexion, qu’incarnent notamment les Etats Généraux avec leurs prolongements, la tenue d’une journée de réflexion « pour une université critique pour tous », l’appel de Paris VIII (dit des sociologues), la démarche à caractère national de SLU, le renforcement des liens avec SLR, etc.

C’est en s’appuyant sur ce patrimoine commun que l’Université travaille en interne et se prépare à d’âpres négociations avec le ministère sur le quadriennal recherche, le quadriennal formation, le projet de l’Université, le Pres, etc

Dans un tel contexte, nous pensons nécessaire de consolider cette démarche autour de l’idée qu’il nous faut « Défendre l’Université pour la Transformer».

Nous proposons que celle-ci soit encore approfondie autour de quelques principes que nous appelons à mettre en œuvre ensemble :
- ancrer la résistance aux effets de la LRU (si celle-ci devait s’appliquer) dans des positions principielles de garantie d’espaces démocratiques et de collégialité, notamment dans les prises de décision comme les procédures de recrutement ou l’élection présidentielle ;
- ancrer la vocation de l’Université dans l’apprentissage des disciplines et l’appropriation des outils conceptuels et intellectuels nécessaires à la pensée critique du monde contemporain ; les finalités de l’enseignement supérieur résident bien dans ce qui se transmet des savoirs, des héritages et des cultures vivantes.
- ancrer le projet de Paris 8 dans une volonté de démocratisation de l’université, qui refuse toute sélection des bacheliers à l’entrée de celle-ci mais s’engage à prendre en charge les problèmes spécifiques liés à l’accès croissant aux études universitaires de publics qui n’y sont guère préparés. Pour ce faire, notre capacité de réflexion et d’initiative collective ne suffira pas si elle ne s’accompagne pas des moyens publics en personnel et en crédits indispensables pour améliorer la réussite des étudiants. Cette volonté de démocratisation suppose non seulement la mise en cohérence entre le M1 et le M2, mais aussi le rejet de toute sélection à l’entrée du M1 dans les formations s’inscrivant dans la continuité du L3. Cette mise en cohérence n’empêche pas la possibilité de délivrer la maîtrise à Bac+4.
- ancrer, depuis le L1 jusqu’au M2, le projet de formation de Paris 8 dans le lien enseignement recherche. Ce projet ne saurait être pensé comme exclusif de la prise en compte de l’avenir professionnel de nos étudiants. Pour autant, celui-ci ne saurait se réduire à des critères contestables d’insertion à court terme, porteurs de menaces pour l’indépendance des contenus scientifiques de formation. La professionnalisation ne peut se concevoir ni comme une façon d’organiser de manière autoritaire la sortie du système éducatif ni comme un assujettissement à des demandes à court terme du marché du travail mais comme moyen et nécessité d'anticiper sur des besoins et des pratiques renouvelés de connaissance et de qualification. A ce titre, une formation intellectuelle ainsi entendue est seule à même d’ouvrir des perspectives d’inscriptions sociales et professionnelles lisibles pour l’ensemble de la communauté universitaire et pour la société.
- ancrer le projet scientifique de Paris 8 à la fois dans le respect de la multiplicité des voies de la recherche mais aussi dans le développement d’interactions enrichissantes tant au sein de Paris 8 qu’avec les laboratoires d’autres établissements, avec nos partenaires extérieurs et notre environnement social et culturel. Ce projet refusera de s’inscrire dans une logique d’instrumentalisation de la recherche ; il explorera, dans une démarche critique, des champs nouveaux qui soient en rapport avec les évolutions actuelles de la société. Sa réalisation nécessite des financements publics renforcés et pérennes.

Tous ces principes, nous souhaitons pouvoir non seulement les défendre, en lien avec la mobilisation contre la LRU, mais aussi les approfondir et les mettre en oeuvre avec tous ceux qui les partagent. Il nous semble que l’Université, si elle veut pouvoir résister aux multiples pressions et redéfinitions qui la menacent, a besoin plus que jamais de s’appuyer sur une réappropriation critique collective de ses fondements. Celle-ci sera d’autant plus aisée qu’elle se mènera parallèlement à des pratiques cohérentes à l’initiative des conseils centraux de l’université.

Dans un contexte où nationalement se généralise l’application de la LRU, nous prenons l’initiative de proposer par ce texte une invitation à définir ensemble le projet de Paris 8 au vu des échéances multiples qui s’annoncent, et à en débattre

Contact et signatures : p8enmouvements@orange.fr


signatures
Ali Ben Ali Chérif, Archambeau Olivier, Beautier Elisabeth, Berger Cendrine, Bernard Gilles, Bertrand Denis, Bezille Hélène, Bitoun Lazare, Blondeau Nicole, Bonnery Stéphane, Bosgiraud Jacques, Bouissou Christine, Bouquillon Philippe, Castaing François, Cavalera Loris, Cordoba Marie, Couedel Annie, Cours-Salies Pierre, Crémoux Françoise, Da Lage Antoine, Davault Corinne, Deotte Jean-Louis, Diener Ingolf, Durand-Richard Marie-José , Duroux Françoise, Ennaffa Ridha, Folcher Viviane, Gautier-Costard Emmanuèle, Gervais Pierre, Helvétius Anne-Marie, Joigneaux Christophe, Jouandeau Nicolas, Le Grand jean-Louis, Le Guen Brigitte, Lefeuvre Daniel, Margairaz Michel, Maurin Aurélie, Méhat Jean, Meunier Jean-Marc, Moreno Hugo, Ouharon Aïcha, Palombarini Stéfano, Prevost Gérard, Rabardel Pierre, Rayou Patrick, Riot-Sarcey Michèle, Rochex Jean-Yves, Rollinde Marguerite, Roquet Christine, Salgues Marie, Sellier Françoise, Serry Hervé, Soulié Charles, Tancelin Philippe, Tartakowsky Danielle, Trat Josette, Truck Isis, Vahabi Merhdad, Weiss Christian, Faverzani Camillo, Tessonneau Alex, Basri-Elmas Hasan, Joubert Claire, Bue Alain, Ali-Benali Zineb, Kahane Jean-Claude, Messamah Khelifa, Wertz Harald,...