Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

samedi 31 janvier 2009

Communiqué de presse de la coordination nationale des universités (31 janvier 2009)

Communiqué de presse de la coordination nationale des universités (31 janvier 2009)

Les responsables de l’organisation de la deuxième réunion de la coordination nationale des universités rappellent

1. que la prochaine réunion aura lieu en Sorbonne le lundi 2 février à partir de 14h dans l’amphi Descartes (Université Paris 4). Elle rassemblera la presque totalité des universités françaises.

2. que cette réunion prendra acte de la réponse ou de l’absence de réponse apportée par la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à la demande, formulée dans les motions votées le 22 janvier, d’un retrait sans préalable du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et de la réforme en cours de la formation et du recrutement des enseignants

3. qu’au cas où ce retrait ne serait pas effectif, prendra effet à compter du 2 février l’appel à ce que les « les universités et les laboratoires s’arrêtent » dans le cadre d’une grève reconductible et illimitée

4. que le refus de ces deux projets de « réforme » s’inscrit dans le refus d’une politique générale qui conduit à la paupérisation des universités et des laboratoires de recherche, au démantèlement des grands organismes et au développement d’une précarisation généralisée

5. qu’une conférence de presse aura lieu en Sorbonne le lundi 2 février à 18h après la tenue de l’assemblée générale afin d’annoncer les décisions de la coordination nationale.

Les organisateurs de la deuxième réunion de la coordination nationale appellent tous les enseignants-chercheurs, chercheurs, membres du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche à manifester symboliquement le 2 février l’arrêt des universités et des laboratoires par des manifestations symboliques fortes, à l’exemple d’un freezing de 10 minutes, dans un lieu public, à la même heure -12h-, et dans toutes les villes de France.


Publié le samedi 31 janvier 2009

mercredi 28 janvier 2009

Non, Madame la ministre

Madame la ministre,

nous ne voulons pas du projet de modification du décret de 1984 qui régit le statut des enseignants-chercheurs et permettrait ainsi la modulation de leur service d’enseignement ! Ce refus n’est pas celui d’une communauté figée dans son conservatisme, récusant a priori toute réforme mais celui d’une communauté qui a organisé en 2004 des Etats généraux et dont vous avez systématiquement négligé ou dévoyé les propositions.

Non, Madame la ministre, vos réformes ne résoudront en rien les problèmes des universités, mais ne feront que les aggraver.

Ces problèmes ? Encadrer nos étudiants comme nous devrions le faire. Leur offrir un nombre d’heures comparable à celui des élèves des classes préparatoires. Ne plus les entasser dans des amphithéâtres bondés. Leur assurer un suivi plus individualisé. Et amplifier notre effort de recherche alors que notre service d’enseignement est bien plus lourd que celui de nos collègues dans les autres grands pays de recherche et que les tâches administratives que nous devons assumer s’accroissent. Pour les résoudre, il aurait fallu un plan pluriannuel de l’emploi scientifique. Mais votre choix a été tout autre : diminution des recrutements, remise en cause de nos statuts, généralisation des emplois précaires et, comme les présidents d’universités vous l’ont vertement rappelé, moyens mis à la disposition des universités et de la recherche publique très insuffisants.

A effectifs constants, ce décret se traduira pour la plupart d’entre nous par un alourdissement de notre charge d’enseignement. Joint à une politique de primes et à des promotions à 95 % décidées au niveau local, il se traduira par la perte de l’autonomie des universitaires. Il suscitera une mise en concurrence malsaine des enseignants-chercheurs qui se fera au détriment de leur coopération, indispensable tant dans les équipes pédagogiques que dans les laboratoires, et finalement nuira à leurs étudiants et à leurs recherches. Il se traduira aussi par la perte de leur autonomie, ce projet soumettant les enseignants-chercheurs à l’arbitraire des décisions des présidents d’université. Autonomie qu’une «charte nationale» censée moraliser ces modulations - à ce jour une vague promesse -ne pourra garantir. Votre politique encourage le recours massif à des personnels précaires dont le nombre ne cesse d’augmenter, remettant ainsi en cause leur indépendance à l’égard des pouvoirs économiques et politiques et détournant de nombreux jeunes de nos métiers. A ce titre, elle est dangereuse, injuste et inefficace.

Non, Madame la ministre, et vous le savez, ce refus ne vient pas d’une minorité d’extrémistes. Il n’émane pas d’un personnel mal informé ou manipulé, pas plus qu’il ne s’agisse d’un refus partisan. La colère monte chaque jour davantage au sein de la communauté universitaire. Partout manifestations et assemblées générales se multiplient, des pétitions sont massivement signées et surtout phénomène exceptionnel dans notre milieu, l’un après l’autre les départements votent la grève : refus de rendre les notes, de tenir les jurys et même de démarrer les cours du second semestre. Les conseils centraux des universités, le Bureau de la conférence des présidents d’université et les trois quarts des membres de la conférence du Conseil national des universités ont eux aussi demandé le retrait de cette réforme !

Il ne s’agit pas là de réflexes corporatistes. Nous nous battons pour des valeurs. Celles de la connaissance, que vous revendiquez aujourd’hui et que pourtant vous n’avez cessé de mettre à mal. Pour la réussite de nos étudiants. Pour nos futurs collègues. Et chercher à nous faire taire, en reculant sur des points mineurs sans rien céder de l’essentiel ne résoudra pas la crise.

Nous vous demandons de retirer ce projet ! Nous demandons un moratoire sur les réformes dans la recherche et l’université afin qu’une réflexion soit menée sur l’ensemble du dispositif de l’enseignement supérieur et de la recherche, avec tous les personnels et les étudiants, leurs élus et leurs instances représentatives, afin de remettre en son cœur leurs finalités premières : la création et la diffusion de connaissances nouvelles.

Isabelle This Saint-Jean professeur à l’université Paris-XIII, présidente de Sauvons la recherche.
Libération, 27/01/2009

mardi 27 janvier 2009

V. Pécresse contre les enseignants chercheurs

Ce que je veux dire aux enseignants-chercheurs

Al’heure où l’université française avance et se réforme d’une manière inédite, il est indispensable de garder à l’esprit ce qui fonde l’Universitas : des femmes et des hommes, qui ensemble, engagent leur savoir et leur passion au service des étudiants. Chercher et enseigner, chercher pour enseigner : les deux missions des universitaires sont conjointement constitutives de l’université du XXIe siècle dont le défi est de faire de la connaissance non seulement un instrument d’émancipation et d’insertion de nos jeunes, mais aussi l’arme de la victoire de notre pays dans la bataille mondiale de l’intelligence.

Alors c’est vrai, nous demandons beaucoup aux enseignants-chercheurs… et la reconnaissance de l’Etat se devait d’être à la hauteur de la tâche. C’est chose faite. Les jeunes maîtres de conférences verront, en 2009, leur salaire revalorisé entre 12 % et 25 %, les carrières seront accélérées à la fois par le doublement des taux de promotion d’ici à 2011 et une grille de rémunération plus favorable, la prime de recherche, comme celle de responsabilité pédagogique, pourra atteindre jusqu’à 15 000 euros par an. Voilà un premier gage de confiance que les enseignants-chercheurs ont trop longtemps attendu. Mais ce qu’ils attendaient plus encore, c’était davantage de liberté : la liberté de concrétiser leurs projets pédagogiques et scientifiques. Une liberté qui elle, n’a pas de prix, mais une condition : la responsabilité que porte l’université de conduire à la fois une recherche et un enseignement de qualité.

Et là aussi, après une large concertation avec l’ensemble de la communauté universitaire, le gouvernement a fait le pari de la confiance. La loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités de 2007 donne à l’université l’autonomie qu’elle réclamait. L’autonomie, c’est la possibilité pour le conseil d’administration de chaque université de conduire un véritable projet d’établissement. Or une politique scientifique et de formation cohérente implique une capacité de recrutement libérée des pesanteurs administratives et pour l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’établissement une capacité d’initiative plus grande, ouverte aux enjeux sociaux, économiques et culturels du monde d’aujourd’hui. Encore faut-il que ces derniers puissent faire valoir la diversité de leurs compétences et être reconnus pour chacune d’entre elles : enseignement et recherche bien sûr, mais aussi direction d’équipe ou d’UFR, formation à distance, encadrement de stages…

C’est pour prendre en compte cette diversité que le gouvernement a décidé de réformer le décret qui régit le statut des enseignants-chercheurs en permettant la modulation de leur service en fonction de leur dossier d’évaluation établi tous les quatre ans par le Conseil national des universités (CNU) et dans le cadre d’une charte nationale de la modulation qui sera annexée au contrat de chaque établissement. Pouvoir libérer du temps de recherche à des moments décisifs de leur parcours professionnel est une opportunité dont les enseignants-chercheurs français ont besoin. Leur recherche en sera vivifiée et la qualité des savoirs transmis à nos étudiants améliorée. Les enseignants-chercheurs qui, pour une durée déterminée, s’investiront davantage dans des activités pédagogiques ou administratives, pourront, eux, bénéficier de primes de responsabilité pédagogique significatives et de la reconnaissance du service rendu à l’université par des possibilités nouvelles de promotion.

Car il appartient désormais aux conseils d’administration des universités d’assurer la promotion de l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’établissement contre 50 % d’entre eux aujourd’hui. C’est une condition indispensable à une gestion des ressources humaines qui tient mieux compte à la fois de la qualité professionnelle et des attentes de chacun. Alors, j’ai entendu les interrogations ou les craintes qui s’expriment, celles du «localisme» ou de sous représentation de certaines disciplines. C’est pourquoi, j’ai tenu à ce que les promotions décidées par les conseils d’administration se fassent dans la plus complète transparence. Ainsi, leurs décisions devront être systématiquement motivées et les enseignants-chercheurs classés par le CNU et non promus par leur université pourront faire valoir leur dossier de promotion auprès d’une instance nationale de réexamen.

Nous prenons toutes les garanties pour qu’une nouvelle éthique fonde l’autonomie gagnée par la communauté universitaire dans la conduite de son propre destin. Les enseignants-chercheurs sont les principaux garants d’une université qui rayonne et remplit l’ensemble de ses missions de service public. «Professer, c’est s’engager», écrivait Jacques Derrida dans l’Université sans condition. L’heure est venue de reconnaître pleinement cet engagement à la fois individuel et collectif, de faire confiance à l’université et aux universitaires.

Valérie Pécresse ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Libération, 27/01/2009

Fermeture exceptionnelle du secrétariat mercredi 28 janvier matin

Ouverture d'un cours supplémentaire de Grands Débutants 1 au second semestre

Le premier cours Grands débutants I, est depuis la semaine dernière, complet (inscriptions informatiques plus possibles).

Le département d’études italiennes souhaite donc mettre en place
un second cours de niveau Grands débutants 1,
destiné aux étudiants qui n’ont jamais parlé la langue italienne.

Les étudiants souhaitant y participer, pourront s’y préinscrire dès le lundi 02 février, 10 heures au secrétariat –bureau B201- ou au mail suivant : laurence.bhiki@univ-paris8.fr

Le jour et l’horaire du cours sont à définir et seront communiqués prochainement.

L’effectif prévisionnel est de 30 étudiants.

Inscriptions informatiques Cours GRANDS DEBUTANTS 1 du second semestre

La liste des étudiants inscrits au cours GRANDS DEBUTANTS 1 du second semestre
sera affichée à partir du lundi 02 février au secrétariat d’études italiennes et sera mise en ligne sur le blog du département, le même jour.

Secrétariat
Le 26/01/09

lundi 26 janvier 2009

Grands débutants 2 (cours de M. Musitelli)

Les résultats du cours de Grands débutants 2 du premier semestre (lundi, 9h-12h) sont disponibles sur la page internet consacrée à ce cours.

Lien vers la page.

Le 2 février l’université et les laboratoires s’arrêtent !

Le mot d’ordre qui a été lancé le jeudi 22 janvier lors de la coordination nationale des universités est historique. C’est la première fois que se réunissent dans un même mouvement unitaire et avec une détermination commune des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des membres du personnel de l’enseignement supérieur très différents par leurs affiliations syndicales, politiques ou disciplinaires mais tous convaincus que la bataille qui s’ouvre les concerne tous et peut être décisive. Nous n’avons pas voulu cette épreuve de force. Elle nous est imposée par le gouvernement : par la loi LRU, que nous avons toujours dénoncée sans ambiguïté et qui, sous couvert d’autonomie, renforce les féodalités locales et paupérise les universités ; par sa conception du pilotage autoritaire et centralisé de la recherche et par le démantèlement des grands organismes de recherche ; par une obsession de la concurrence sauvage de tous contre tous (individus, formations, laboratoires, universités) au nom d’une politique de spécialistes du marketing au petit pied, qui étend indéfiniment la précarisation des chercheurs, des doctorants et post-doctorants et de tous les personnels de l’enseignement supérieur ; par ses pratiques de « concertation » marquée, selon la feuille de route de leur mentor présidentiel, par la conviction qu’il est bon d’écouter tout le monde mais qu’il ne faut pas en tenir compte ; par son obstination à vouloir agir contre la majorité de la communauté universitaire, quelles que soient les envolées lyriques d’une ministre qui connaît bien mal le monde de l’université et celui de la recherche ; par son discours affiché sur les résultats de la recherche et sur son prétendu déclin, au prix de travestissements grossiers de la réalité.
Nous n’avons pas voulu cet affrontement mais nous ne le refuserons pas. Nous demandons que le gouvernement retire son projet de « réforme » du statut des enseignants-chercheurs et sa « réforme » de la formation et du recrutement des enseignants mais aussi qu’il revienne partout sur ses décisions de suppressions de postes statutaires, qu’il renonce à son projet de modification de statut des doctorants, qu’il dise comment il entend lutter contre la précarisation croissante dans le monde de l’enseignement et de la recherche. Nous savons bien que de vraies réformes sont nécessaires sur certains des points évoqués mais si l’on veut qu’elles soient efficaces et légitimes, elles ne sauraient être mises en place contre l’avis de la plupart des acteurs concernés. Une discussion peut s’ouvrir sur n’importe lequel de ces sujets mais elle ne doit comporter aucun préalable et s’inscrire dans le cadre de négociations et non dans celui d’une concertation ministérielle n’engageant à rien.
L’éloge incessant de la concurrence et de la « culture du résultat » tente de mettre à bas la collégialité et dédaigne les logiques propres à la production comme à la transmission des connaissances, hors desquelles il n’est pas d’Université. Nous ne sommes pas face à une « réforme » de plus mais face à une volonté de mettre à bas l’université et les organismes de recherche au moyen d’une attaque violente. Face à cette agitation dangereuse et à ce mépris affiché qui prétendent définir une politique, nous répondrons avec la sérénité et la détermination de ceux qui veulent que l’Université puisse demeurer une fois que Monsieur Sarkozy sera parti.
Plus que jamais, tous ensemble
Sauvons l’université !
29 janvier 2009

Motions de la CNU et grève illimitée à partir du 2 février

La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions suivantes :
___________
Motion n°1 :
La coordination nationale réunie ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.
Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :
1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré
l’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée : le 2 février 2009 l’université s’arrête.
Unanimité moins 3 voix contre
___________
Motion n°2 :
La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.

jeudi 22 janvier 2009

Motion de la CDUL (22 janvier 2009)

Cher-e-s collègues

Je vous transmets par ce message le communiqué de la conférence des doyens et directeurs d'UFR de lettres, langues, arts et sciences humaines appelant à soutenir le mouvement de rétention des maquettes. Bientôt notre position sera majoritaire si elle ne l'est déjà ! Par ailleurs je vous signale que la coordination nationale réunie aujourd'hui a voté la grève à partir du 2 février si le gouvernement ne retire pas son projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs et sa réforme de la formation des enseignants. Faites circuler ces nouvelles sans modération (le texte de lancement de la grève est sur le site de SLU).

Cordialement

Jean-Louis Fournel


__________________________


Motion de la CDUL (22 janvier 2009)

La Conférence des doyens et directeurs d’UFR de lettres, langues, arts, et sciences humaines et sociales (CDUL) déplore les conditions dans lesquelles est mise en oeuvre la réforme précipitée de la formation et du recrutement des enseignants. Elle proteste contre un calendrier qui, même aménagé, place les universités dans la situation de devoir improviser, pour la rentrée 2009, une préparation aux métiers de l’enseignement dans un contexte d’imprécision du contenu des concours, a priori profondément modifié. La CDUL ne peut que constater que cela équivaut à imposer aux universités, sans concertation, un bouleversement total des modalités de l’insertion professionnelle d’une part notable de ses étudiants, en particulier dans les filières des lettres et des humanités, alors même que les universités sont amenées par ailleurs à s’impliquer dans la professionnalisation de leurs cursus.

La CDUL constate qu’aucune garantie réelle sur les stages n’est apportée par le communiqué ministériel du 15 janvier autrement que sous la forme d’une annonce en trompe-l’oeil sur des « lieux de stage » pour l’instant virtuels, ce qui hypothèquerait la crédibilité des formations professionnelles de niveau master dispensées par les universités.

La CDUL considère que cette réforme, en rompant implicitement le lien entre formation universitaire et modalités de recrutement des enseignants et en affaiblissant la formation disciplinaire, met gravement en danger la qualité de la formation des élèves à tous les niveaux de l’Éducation nationale. Elle refuse par ailleurs la suppression de la véritable formation professionnelle rémunérée, actuellement réalisée au cours de l’année de stage qui suit la réussite au concours.

La CDUL exprime l’attachement de la profession et des établissements au statut de fonctionnaire des enseignants formés par l’université et recrutés par concours national, et demande l’élaboration d’un plan pluri-annuel de recrutement de professeurs certifiés et agrégés en nombre suffisant pour permettre de satisfaire les besoins prévisibles des établissements et faciliter l’orientation lucide des étudiants vers les métiers de l’enseignement.

La CDUL déplore que les annonces récentes de soutien financier en faveur des étudiants ne sont pas à la hauteur des besoins générés par l’allongement de la durée de la formation ni, donc, à même de garantir la diversité sociale des recrutements.

La CDUL rappelle enfin qu’elle est parfaitement consciente de l’utilité d’une rénovation de la formation et du recrutement des enseignants mais qu’aucune urgence ne saurait justifier qu’un sujet aussi grave, engageant l’avenir de la Nation, soit traité à marche forcée, contraire à la nécessaire réflexion qu’appelle le sujet, sans le temps d’une concertation véritable entre les acteurs concernés (départements disciplinaires, IUFM, représentants des étudiants).

En conséquence, La CDUL manifeste sa solidarité avec toutes les équipes pédagogiques de formation qui en conscience refusent de cautionner le processus de la réforme en cours. La CDUL dénonce une logique concurrentielle qui conduirait les universitaires à déposer, contrairement à leurs convictions, des maquettes de formation par souci de préserver les intérêts de leur discipline, de leur IUFM ou de leur UFR. La CDUL appelle les universités par une délibération politique de leurs conseils centraux à ne pas transmettre les maquettes et à demander aux deux ministères de suspendre la réforme des concours jusqu’à 2011 et la prise d’effet des nouvelles maquettes de formation de master jusqu’à la rentrée 2010. La CDUL appelle la CPU à prendre ses responsabilités et à ne pas s’accommoder d’une procédure qui, en l’état, aboutirait à la dérégulation profonde et à la dégradation objective de la formation disciplinaire et professionnelle des enseignants. La CDUL appelle la CPU à exiger un vaste débat national qui permettra de tirer parti des réflexions et travaux engagés ces derniers mois par tous les acteurs.

Communiqué de l’APLV à propos des Masters de formation des professeurs de l’enseignement secondaire

Communiqué de l’APLV à propos des Masters de formation des professeurs de l’enseignement secondaire
mercredi 21 janvier 2009
par Sylvestre VANUXEM

L’APLV rassemble des professeurs de langues intervenant à tous les niveaux du système éducatif, de l’école primaire à l’université. Elle se préoccupe légitimement de la qualité de la formation des futurs enseignants.
L’élaboration des maquettes des Masters qui seront désormais exigés des candidats aux concours de recrutement de l’Education Nationale est un exercice difficile qui ne peut être mené à bien sans qu’on accorde aux concepteurs le temps de la réflexion et de la concertation. Cet exercice est aujourd’hui rendu encore plus complexe par l’absence de maquettes officielles des épreuves des nouveaux CAPES et Agrégation.
Dans ces conditions, l’APLV s’associe sans réserve à l’appel des université demandant le report de la date de remise de ces maquettes, actuellement fixée au 15 février 2009.
Paris, le 20 janvier 2009
http://www.aplv-languesmodernes.org

mercredi 21 janvier 2009

Réponse de l’Appel du 8 novembre aux ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Réponse de l’Appel du 8 novembre aux ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (20 janvier 2009)



L’Appel du 8 novembre, réuni en assemblée le samedi 17 janvier 2009, constate que les ministères concernés, dans leur communiqué du 15 janvier 2009, ont choisi de ne pas entendre les raisons du mouvement massif de refus qu’a suscité leur projet de réforme de la formation des enseignants et des concours de recrutement. En effet, loin de revenir sur la logique de leur politique, les deux ministres ont choisi explicitement de répondre - d’ailleurs très partiellement - aux seules demandes qui leur avaient été présentées par la CPU et par les organisations d’étudiants. Il est à espérer que ces deux destinataires manifestes du message ministériel ne se laisseront pas abuser par cet exercice de communication et de division de la communauté universitaire.

Les effets avérés ou prévisibles de la « réforme » en cours sont connus et demeurent les mêmes : développement de la précarisation des enseignants avec les suppressions massives d’emplois ; affaiblissement des masters recherche du fait de la concurrence des filières enseignement ; dangereuse mise en concurrence d’un diplôme avec un concours ; appauvrissement des contenus disciplinaires et pédagogiques de la formation ; diminution du nombre des épreuves au concours et dénaturation de celles-ci ; suppression de l’année de stage rémunérée suivant la réussite au concours.

Une fois de plus transparaît dans ce communiqué l’idée que les deux ministres se font de la « concertation choisie » : laisser dire à la plupart de leurs interlocuteurs ce qu’ils ont à dire mais surtout ne pas en tenir compte. Peu importe pour eux que la précipitation dans laquelle a été préparé ce projet rende le calendrier imposé aux universités ubuesque et fasse peser des doutes sur la possibilité même de sa mise en place. Peu importe aussi que ce projet ait été rejeté sans la moindre ambiguïté par de nombreuses universités, des dizaines de département, de formations, d’IUFM ou d’UFR, la plupart des sociétés savantes des sciences humaines et sociales, des milliers de citoyens et de membres des communautés universitaires signataires de l’appel du 8 novembre. Peu importe encore que de nombreux syndicats de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur (toute la FSU notamment), plus de soixante-dix conseils centraux d’université ou la très représentative Société mathématique de France (SMF) demandent avec insistance le maintien des concours de recrutement en l’état en 2010.

Que nous annoncent donc les deux ministres ?

Des mesures transitoires pour les étudiants déjà engagés dans la préparation des concours. C’était quand même le moins que l’on pouvait faire et, de toute façon, de nombreuses universités avaient déjà mises en place de telles mesures ! En revanche, rien n’est dit des étudiants qui, à l’avenir, échoueront au concours tout en ayant réussi le master et qui souhaiteraient repasser les concours (et pourtant, ils représentent un nombre très important des lauréats au terme de cette deuxième année de préparation).

Une série de bourses dont les montants mensuels (250 € à 300 €) et dont la logique (attribution au mérite plus que sur critères sociaux) ne sont pas susceptibles de garantir la diversité sociale des candidats aux concours de recrutement.

Des milliers de postes réservés d’assistants d’éducation alors que l’on sait fort bien que ces postes pour permettre de vivre décemment supposent un horaire de 35 heures par semaine, bien peu compatible avec la préparation sérieuse d’un concours de recrutement.

Des milliers de stages promis et, pour certains rémunérés, afin de tenter grossièrement d’« acheter » la paix sociale dans les universités, mais sans que soit précisé clairement ni qui assurera le suivi de ces stages, ni comment ces formateurs seraient quant à eux rémunérés, ni qui y participera. S’ils sont réservés aux seuls admissibles, quel est le temps laissé à la correction de l’écrit des concours ? Si tout le monde y a droit, alors il n’y en aura pas assez ! En effet, 40 000 stages, cela correspond au nombre des étudiants aujourd’hui inscrits en première année d’IUFM mais pas à celui des candidats aux concours, qui est de l’ordre de 160 000. Par ailleurs, la solution adoptée affaiblira la formation disciplinaire sans pour autant permettre une formation pédagogique satisfaisante car les étudiants non lauréats au concours ne sauraient être en responsabilité. Sans compter enfin que l’usage récurrent du verbe "pouvoir" au futur laisse planer de grandes incertitudes sur ces engagements mêmes…

Pour les 3000 euros de « gratification » (terme choquant s’il en est, et non dénué de mépris), promis pour quelques mois de stage en alternance, ils n’ont rien à voir avec la situation antérieure, à savoir un salaire mensuel pour des fonctionnaires-stagiaires pendant une année de formation en alternance.

Quant à la commission nationale d’évaluation de la formation des maîtres dont on peut imaginer qu’elle répond à la demande de la CPU d’un dispositif d’évaluation et de suivi national de la réforme en cours, elle est composée de 20 membres tous nommés (Décret n° 2007-643 du 30 avril 2007 relatif à la Commission nationale d’évaluation de la formation des maîtres), sans aucun représentant des syndicats de personnels ou d’organismes consultatifs. Elle est chargée d’évaluer les plans de formation des établissements dans le cadre de la politique contractuelle. Ses objectifs, sa composition n’ont donc rien à voir avec des organismes consultatifs ou les comités de suivi Licence ou Master.

Les ministères, avec ces annonces, ont clairement dévoilé le double dessein qui anime cette « réforme » depuis sa conception : faire des économies budgétaires en supprimant les salaires versés aux fonctionnaires stagiaires et créer un volant d’enseignants précaires reçus aux masters et collés aux concours - ce qui, à terme, remettra en cause l’existence du concours comme forme républicaine de recrutement, voire le maintien d’un statut de fonctionnaire pour les enseignants.

Il doit être clair pour tous que ces deux petites pages communiquées par les ministres ne répondent en rien aux attentes de la communauté universitaire ni à celles des étudiants ou des enseignants en poste dans les écoles, collèges ou lycées. Il est d’autant plus urgent d’en appeler à un débat national sur la formation et le recrutement des enseignants. L’importance scientifique et sociale de cette question n’est pas à démontrer et elle ne peut être réglée sans la participation active et l’adhésion de celles et ceux qui devront porter la formation de nos futurs collègues du premier et du second degré : en premier lieu, les enseignants des universités, mais aussi les conseillers pédagogiques dans le second degré et les maîtres-formateurs dans le premier degré.

L’Appel du 8 novembre est donc au regret de constater que le gouvernement a choisi de passer en force sur ce projet de « réforme ».

Nous ne souhaitions pas le conflit ouvert qui se dessine. Il est d’autant plus important de ne pas se laisser abuser par une stratégie de pure communication et de continuer sans relâche à refuser la transmission de la moindre maquette de nouveau master d’enseignement.

Paris, le 20 janvier 2009
SLU

mardi 20 janvier 2009

Motion académique du 14 janvier 2009

Académie de Créteil (Universités Paris 8, Paris 12, Paris 13, Marne-la-Vallée, IUFM)


DECLARATION D’ALERTE

D’UNE REFORME APPAREMMENT TECHNIQUE
A LA CASSE DE L’EDUCATION NATIONALE


Les enseignants des universités et de l’IUFM de l’Académie de Créteil (maths, lettres, espagnol, italien, anglais, histoire, géographie, sciences économiques), réunis le mercredi 14 janvier à Paris 8,

1. s’opposent à la réforme des concours de recrutements des professeurs des écoles, et des lycées et collèges, telle qu’elle est présentée actuellement par le ministère Darcos, et à la réforme de leur préparation, présentée par le ministère Pécresse.

2. considèrent ces réformes techniquement inapplicables en l’état, notamment du fait des incohérences existant entre les deux ministères. Ils les identifient comme un moyen d’affaiblir la fonction enseignante. La diplomation de la préparation est en effet la porte ouverte au recrutement sur statut précaire d’étudiants ayant échoué aux concours. Il s’agit d’une modalité claire de destruction d’un système éducatif actuellement basé sur un recrutement juste, par concours, de personnels qualifiés et évalués sur des épreuves sérieuses, modulées en fonction des disciplines et qu’il est question de dévoyer en simple entretien d’embauche. La réforme projetée par le ministère provoquera à coup sûr une baisse de la qualité de l’enseignement.

3. Les universitaires refusent de collaborer à ce processus, réforme dissimulée des lycées, et appellent leurs collègues enseignants du premier et second degré et de l’université, les étudiants, les parents d’élèves, les collégiens et lycéens à se mobiliser contre cette nouvelle destruction d’un Service Public, à l’heure où la dérégulation et la privatisation massive de fonctions d’Etat fondamentales font la preuve de leur danger.

4. Refusant de cautionner la précarisation des personnels enseignants, par la délivrance d’un diplôme de master enseignement, les universitaires demandent donc des garanties sur les procédures de recrutement dans l’Education Nationale, le retrait du projet en l’état et sa réécriture.

5. Ils s’engagent à poursuivre la veille, les propositions et l’action sur cette réforme, par le biais d’un comité de suivi et de coordination.

Appel de la SIES - 17/01/09

Réunion exceptionnelle de la Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur (SIES)
Paris – 17 janvier 2009

La SIES dénonce la réforme actuelle des concours de recrutement des professeurs des écoles et des professeurs de l’enseignement secondaire.
La SIES dénonce les attaques contre le statut des enseignants-chercheurs et les attaques contre le statut de la fonction publique en général.
La SIES dénonce les suppressions de postes à l’université et dans les établissements secondaires et primaires.
La SIES dénonce le démantèlement des organismes nationaux de recherche.
La politique menée actuellement est porteuse d’une dégradation de la qualité de l’enseignement, de la formation et des conditions de travail, préjudiciable aussi bien aux personnels (administratifs, enseignants, enseignants-chercheurs) qu’aux étudiants et aux élèves.
La SIES appelle tous ses adhérents, les enseignants, les chercheurs et les enseignants chercheurs, les collègues spécialistes d’autres aires linguistiques et la communauté éducative, universitaire et de recherche dans son ensemble à manifester, par tous moyens jugés utiles, leur volonté d’obtenir le retrait de toutes ces mesures.

Voir le communiqué de Xavier Darcos du 15/01/09

Voir la question rédigée par M.Rebsamen, Sénateur de la Côte d'Or au Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche sur la Mastérisation des concours

lundi 19 janvier 2009

Planning cours intensif Mme Fournier

Voici le planning définitif du cours intensif « L’Italie aujourd’hui » de Mme Fournier pendant l’intersemestre 2008-2009. Tous les cours auront lieu de 12h à 15h en salle B203

1. lundi 19/01
2. mardi 20/01
3. vendredi 23/01
4. lundi 26/01
5. mardi 27/01
6. vendredi 30/01
7. lundi 2/02
8. mardi 3/02
9. vendredi 6/02
10. lundi 9/02

soit 30h de cours équivalents à 1EC pour l’IEE (3 ou 4 ECTS à confirmer) et le Master 2 CILE

ATTENTION:
3 cours supplémentaires seront consacrés au thème « Vente et négociation », les jeudis de 9h à 12h en salle B203, pour les étudiants ayant besoin de 39h de cours pour valider leur EC de 6 ECTS (et valant comme un deuxième EC pour les étudiants du Master CILE) :

1. jeudi 22/01
2. jeudi 29/01
3. jeudi 5/02

LFF

Planning du second semestre

Le planning du second semestre est désormais en ligne sur le site.
(Cliquez sur la vignette en haut à droite pour l'agrandir)

Le secrétariat

Résultats du tests de niveau du 13 janvier 2009

Résultats du tests de niveau du 13 janvier 2009


252800 BENIDIR ABDELKADER GRANDS DEBUTANTS 1
251054 XENOU NIKI DEBUTANTS 2
===== JUSTO FLORENCIS DEBUTANTS 2
245053 COMELLINI CHARLOTTE DEBUTANTS 2
246223 GHENISSA SARAH DEBUTANTS 2
251923 ANFRAY GREGORY DEBUTANTS 2
205288 CARDONNE CHARLOTTE DEBUTANTS 2
===== IBTISSEM DEHA DEBUTANTS 2


Il est demandé aux étudiants, d’effectuer leur inscription informatique relative aux cours mentionné.

mardi 13 janvier 2009

AG des enseignants

Chers collègues,

Je vous informe (ou rappelle) que le 14 janvier de 9h à 13h se tient à l'amphi X une AG de tous les enseignants (du supérieur et du secondaire) de l'Académie de Créteil, des disciplines concernées par le projet de réforme de recrutement des enseignants.

Bien cordialement

M. Cordoba

Rappel Tests

Tests de langue italienne
Mardi 13 janvier 2009
A 15h
En salle B203


Et vendredi 30 janvier 2009 à 14h
(l’horaire sera confirmé et la salle sera notée prochainement)


secrétariat 12/01/09

lundi 12 janvier 2009

Rappel et rectificatif concernant les tests de langue

RAPPEL :
Conditions de participation aux cours du département d’études italiennes
pour étudiants non-spécialistes

Tous les cours de spécialistes italien restent ouverts aux Non spécialistes, qui n’ont pas à passer de tests s’ils peuvent fournir la preuve qu’ils ont fait de l’italien en Langue II ou III au lycée et qu’ils ont passé l’épreuve d’italien au baccalauréat (cours de L1, ou L2, langue et civilisation/littérature proposés)
Dans le cas contraire ils doivent passer un test de langue qui les oriente soit directement en L1, ou L2, langue et civilisation/littérature, soit en GD II ou III.

-Pas de test pour les GD I

Inscriptions informatiques : du 15/01/09 au 15/02/09 inclus
Voir affichage au secrétariat ou blog du département italien

(Extrait du Conpte-rendu de la réunion du département du 10/10/08)

Secrétariat LB 12/01/09

Sauvons l'Université: Newsletter n° 15

Coordonnons nos efforts !
Nous pouvons gagner !


La rentrée de janvier a été marquée par la lettre du bureau de la CPU prenant indéniablement ses distances par rapport au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les lignes bougent et l’action des personnels universitaires dans toute la France y est pour beaucoup. De plus en plus nombreux sont celles et ceux qui ont compris combien pouvaient être néfastes la réforme de la formation et du recrutement des enseignants et les nouvelles dispositions envisagées pour réglementer le métier d’enseignant-chercheur. Beaucoup plus d’arbitraire hiérarchique, moins de moyens matériels, plus de travail précaire associé au développement de la contractualisation et à la politique générale de « défonctionarisation » de l’enseignement à l’œuvre de la maternelle à l’université, beaucoup moins de liberté de recherche : voilà ce que nous promet l’application de ces « réformes ». La crise dans les universités est devenue enfin un sujet présent dans les medias et l’accumulation des AG, des annonces de grèves et des motions commencent à porter ses fruits. Du même coup, il est crucial de coordonner nos actions communes et de tenter de relier les différentes formes que prennent localement les protestations tant sur le décret concernant les statuts que sur la réforme de la formation des enseignants. C’est la raison principale pour laquelle s’avère capitale l’assemblée de l’appel du 8 novembre qui aura lieu


samedi prochain 17 janvier à partir de 10 h

à l’Université Denis Diderot, Paris 7, sur le site des Olympiades, dalle des Olympiades, bâtiment Montréal, amphi 46 au rez-de-chaussée (métro Olympiades, terminus de la ligne 14)

Venez réfléchir et discuter, faites représenter votre université lors de cette rencontre.

Par ailleurs, toute la deuxième moitié du mois de janvier prévoit de nombreux rendez-vous. Nous devons nous y retrouve les plus nombreux possibles pour montrer notre détermination et signifier que ce ne sont pas quelques bonnes paroles et quelques modifications secondaires qui auront raison de notre opposition. Nous manifesterons notamment le mardi 20 janvier (à Paris, départ à 14h30 devant le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) dans le cadre de la journée d’action de l’enseignement supérieur et de la recherche et nous nous joindrons le jeudi 29 janvier à la grande manifestation unitaire interprofessionnelle.

Pour les autres actions, notamment pour les actions locales dans chaque université, et pour les autres rendez-vous, consultez régulièrement le site de SLU.

Et soutenez-nous en adhérant à notre association pour la modique somme de 10 euros !

vendredi 9 janvier 2009

Tests de langue italienne

UFR 5
Département d’études italiennes

Tests de langue italienne
destinés aux étudiants « non-spécialistes »

Mardi 13 janvier 2009
A 15h
En salle B203

ENSEIGNANT : MME SANTEVECCHI

secrétariat 09/01/09

jeudi 8 janvier 2009

Les réformes universitaires - Article du Monde

Point de vue
Université : pas de normalisation par le bas
LE MONDE | 05.01.09 | 13h37


Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche vient de diffuser un projet de décret sur le statut des universitaires qui concrétise la loi sur la responsabilité des universités (LRU) - d'autonomie des universités d'août 2007.
Deux réformes majeures sont prévues. D'une part, la possibilité d'une modulation des services d'enseignement est introduite en fonction de l'intensité et du niveau de la recherche de chaque universitaire : avoir une activité de recherche "soutenue" permettrait d'enseigner moins ; ne pas remplir cette condition exposerait à devoir enseigner plus. D'autre part, l'essentiel du déroulement de la carrière (recrutement, avancement, octroi de primes ou de congés sabbatiques et modulation des services) est confié à l'instance universitaire locale, vidant de sa substance le statut de fonctionnaires d'Etat maintenu par le décret pour les professeurs et maîtres de conférences.
Les signataires du présent texte proviennent de disciplines diverses, leurs opinions politiques, leurs appartenances syndicales sont variées, mais ils sont unanimes à considérer qu'un tel projet est, en l'état, inacceptable. Ils ne se mobilisent pas seulement pour défendre leur statut et leurs droits, mais aussi parce que, demain, si les réformes annoncées s'appliquaient, le service public auquel ils sont attachés en serait affaibli, et les premières victimes en seraient ses premiers usagers, les étudiants qu'il leur incombe de former.
Ce projet est d'abord inacceptable parce qu'il repose sur une logique de défiance à l'égard des universitaires, suspectés de ne pas accomplir correctement leur double tâche d'enseignement et de recherche. Faire dépendre le service d'enseignement de critères d'évaluation de la recherche - pour l'instant incertains -, c'est risquer d'assimiler l'activité noble qu'est l'enseignement à une sanction. Cela revient en tout cas à introduire entre les deux missions des enseignants-chercheurs une hiérarchie : ou bien un bon enseignant n'a nul besoin de s'adonner à des recherches, ou bien un chercheur peu productif suffit à faire un enseignant performant.
Ce projet est ensuite inacceptable parce que, à supposer qu'on admette le principe d'une modulation des services liée à une évaluation permanente de l'activité de recherche, les modalités proposées pour cette modulation ne garantissent nullement contre l'arbitraire. Le pouvoir de décision serait en effet aux mains du président d'université (ou du directeur d'établissement) et du conseil d'administration, le second étant conçu par la loi LRU comme un instrument du premier.
Le projet de décret accentue les effets nocifs de la loi LRU, qui a concentré tous les pouvoirs aux mains des présidents d'université. Or dans les universités des pays comparables, si le pouvoir de gestion est entièrement confié à la présidence conçue comme une instance administrative, celle-ci ne détient pas légitimement le pouvoir académique, qui relève des universitaires. En outre, compte tenu des contraintes budgétaires, rien ne garantit que la modulation ne soit le cheval de Troie de l'augmentation du service d'enseignement.
Ce projet est enfin inacceptable parce que, en vidant de son contenu le statut de fonctionnaires d'Etat des universitaires, il porte une grave atteinte aux libertés académiques sans lesquelles il n'y a pas d'universités dignes de ce nom. Depuis des années, le ministère de l'enseignement supérieur s'attaque à la ressource la plus précieuse de l'universitaire : son temps d'autonomie. C'est grâce à lui qu'il peut féconder son enseignement par ses lectures, ses recherches, ses échanges avec d'autres spécialistes, en France et à l'étranger.
Le projet de décret poursuit méthodiquement cette traque de deux manières. D'une part, il vise à transformer l'universitaire en un "employé de l'université" bon à tout faire : non seulement de l'enseignement et de la recherche, mais aussi de la direction d'unités de recherches, de l'ouverture vers l'international, de l'orientation professionnelle, du tutorat, de la levée de fonds, de fonctions d'intendance ou de secrétariat pour lesquelles le personnel administratif qualifié n'est pas assez nombreux. D'autre part, ce texte méconnaît le principe pour lequel le statut de fonctionnaire d'Etat a été conféré aux universitaires : pour garantir leur liberté. Celle-ci est la condition essentielle du développement de leur vocation : associer l'enseignement à la recherche dans un cadre serein et approprié.
Si l'assimilation bureaucratique de l'université à une "entreprise", et de l'enseignant-chercheur à un "employé" comme les autres, ne s'arrête pas, tout le monde y perdra. Non seulement les universitaires, incités à déserter une institution de plus en plus hostile, mais aussi les étudiants, exposés à voir diminuer la qualité de leurs formations en raison de la fuite, déjà entamée, de leurs meilleurs enseignants, et enfin l'université elle-même. Les réformateurs veulent à tout prix normaliser vers le bas une institution qu'ils comprennent mal et à laquelle ils sont étrangers. Rien d'étonnant à cela : ceux qui tiennent la plume du ministre et donc, de facto, celle du pouvoir législatif et du pouvoir réglementaire, sont justement ceux qui ont troqué la toge d'universitaire contre l'habit de conseiller du Prince.
Le ministère n'a jamais été aussi dirigiste que depuis qu'il prétend octroyer aux universités leur autonomie. Il serait grand temps qu'il daigne écouter les universitaires, c'est-à-dire ceux qui "sont l'Université", comme le disait si justement Simon Leys . Ils lui diront le fossé abyssal qui existe entre les beaux discours sur l'excellence, ou encore sur le pari de rendre attractives les universités françaises, et la réalité qui se dessine déjà : celle d'universités abandonnées au féodalisme et au clientélisme d'administrateurs locaux.
Loin d'être partisans du statu quo, nous sommes les mieux placés pour connaître l'ampleur des problèmes rencontrés par l'université et l'urgence de les résoudre. Mais en raison du déséquilibre manifeste qui est ici introduit entre les obligations (étendues) et les droits (restreints) des universitaires, nous demandons au ministère de suspendre la procédure d'édition de ce décret et de procéder à des amendements importants, de façon à redonner à ce statut l'équilibre grâce auquel il est une garantie institutionnelle au profit non seulement des universitaires, mais de l'université.

Olivier Beaud , juriste, Paris-II ;
Guy Carcassonne , juriste, Paris-X ;
Christophe Charle , historien, Paris-I ;
Jean-François Chanet , historien, Lille-III ;
Jean-Pierre Demailly , mathématicien, Grenoble-I ;
Philippe Dumas , physicien, Aix-Marseille-II ;
Jacques Elion , biochimiste, université Paris-Diderot ;
Pierre Encrenaz , astronome, université Pierre-et-Marie-Curie et Observatoire de Paris ;
André Guyaux , littérature, Paris-IV Sorbonne ;
Olivier Ihl , politiste, IEP Grenoble ;
Bernard Lahire , sociologue, ENS-LSH (Lyon) ;
Sandra Laugier , philosophe, université de Picardie ;
Franck Lessay , angliciste, Paris-III-Sorbonne nouvelle.

Article paru dans l'édition du 06.01.09.

Lettre ouverte rédigée par la CPU à notre Président de la République.

Dans une lettre à Sarkozy, les présidents d'université dénoncent "l'état de tension" sur les campus.
La Conférence des présidents d'université (CPU) monte au créneau. Dans l'après-midi du lundi 5 janvier, l'instance représentative de la communauté universitaire a adressé au président de la République une lettre ouverte intitulée "Chronique d'une crise annoncée dans les universités", dans laquelle elle demande à Nicolas Sarkozy d'"apporter des réponses précises et durables" et de "prendre le temps de la réflexion" sur un certain nombre de réformes en cours.

"Les universités débutent l'année 2009 dans un très grand état de tension et d'inquiétude", écrivent les élus de la CPU. Outre la grogne autour du budget 2009 et de la réforme du système de répartition des moyens, le mécontentement dans les universités se cristallise selon eux autour de trois autres dossiers "sensibles" qui risquent de "de mettre le feu aux poudres".
La modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs est sans doute la réforme qui suscite le plus d'inquiétude. Ce texte, qui est actuellement examiné par le Conseil d'Etat, est un bouleversement inédit depuis vingt ans. Dans le droit fil de la loi sur l'autonomie, le projet confie aux universités la gestion de la carrière des personnels. Pour ce faire, les professeurs, qui étaient peu évalués, le seront désormais tous les quatre ans par le Conseil national des universités (CNU), jusque là chargé de sélectionner les candidats au professorat.

Surtout, le projet modifie les conditions de travail des enseignants, vieux sujet de discorde avec le monde syndical. Pour la première fois, il les astreint à 1 607 heures d'activités : 800 heures liées à l'enseignement et 800 autres liées à des activités de recherche "soutenues et reconnues". Les universités signeront un contrat avec les professeurs et pourront moduler individuellement leur temps de service. Celui-ci pourra "comporter un nombre d'heures d'enseignement inférieur ou supérieur" aux 128 heures en fonction de la "qualité" de leur recherche. Ce point suscite les plus grandes réticences, notamment de la part du principal syndicat, Snesup-FSU, qui dénonce une conception "usurière" de l'enseignement supérieur.

ACCORD ENTRE LA FRANCE ET LE VATICAN

L'autre dossier qui préoccupe la CPU est celui de la formation des enseignants. Les présidents s'alarment de la "précipitation dans laquelle s'est engagée cette réforme" qui nécessite de remettre à plat les contenus des formations qui seront désormais dispensées par les universités.

Enfin, le récent accord entre la France et le Vatican sur la reconnaissance des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) et profanes délivrés par les établissements d'enseignement supérieur catholiques, est perçue par la communauté universitaire comme un coup de canif dans les principes fondamentaux de la Constitution et de l'Université.

Cette lettre ouverte est la première initiative du nouveau bureau de la CPU, qui a été renouvelé le 18 décembre 2008. En juin, la nomination au cabinet de la ministre de l'enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de Thierry Coulhon, alors président de l'université de Cergy-Pontoise et vice-président de la CPU, avait posé, au sein de la communauté universitaire, la question de la capacité ou de la volonté de la CPU de se tenir éloignée du pouvoir politique.

Catherine Rollot
Le Monde, 5 janvier 2009

Motion de l’assemblée des enseignants des départements et UFR de langues de l’Académie de Créteil

Motion de l’assemblée des enseignants des départements et UFR de langues
de l’Académie de Créteil
Mardi 6 janvier 2009, Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Des réformes engageant l’avenir de toute l’université française dans plusieurs de ses aspects essentiels — formation des étudiants, recrutement des futurs professeurs, liens entre enseignement et recherche — sont actuellement en cours d’élaboration au sein des Ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Confrontés à une situation où les informations et les exigences venant de ces autorités de tutelle étaient ou déficientes ou contradictoires, de nombreux départements, des formations, des UFR, des conseils centraux, plusieurs universités (Paris 3, Paris 4, Paris 8, Paris 10 pour ne parler que des universités d’Ile de France) ont déjà demandé publiquement un moratoire conséquent pour que puisse avoir lieu la nécessaire concertation avec tous les acteurs d’une réforme aux enjeux scientifiques, pédagogiques et sociaux considérables. Encore hier, dans une lettre publique, la direction de la CPU s’inquiétait de la crise ouverte par la hâte et l’insuffisante concertation préalable qui marquent la mise en place de cette réforme de la formation des enseignants.

Aujourd’hui, à quelques semaines de l’expiration du délai octroyé pour la remise des maquettes, force est de constater que cette situation hautement préoccupante perdure et s’est même aggravée. Trois projets en particulier concentrent les inquiétudes de toute la communauté universitaire : la suppression de l’année de formation en alternance qui suivait jusqu’ici la réussite aux concours d’enseignement ; la superposition, au milieu de la même année d’études, de ces concours et des travaux de recherche conditionnant l’obtention du master ; l’augmentation massive du nombre d’enseignants précaires ayant réussi au master mais échoué au concours.

Dans ces conditions, l’assemblée des enseignants des départements et UFR de langues de l’Académie de Créteil, et des enseignants de langues de l’IUFM de Créteil réunie à l’Université Paris-Est Marne-La-Vallée le mardi 6 janvier à 17 h considère que leurs départements et leurs UFR ne sauraient présenter en février prochain des programmes de préparation à des concours dont les modalités actuelles compromettent l’avenir de l’enseignement et de la formation dans notre pays.

Ils appellent donc solennellement à ce qu’aucune maquette de master de préparation aux concours d’enseignement ne soit transmise au Ministère à la date fixée par nos autorités de tutelle.

Face à une situation susceptible, dès la rentrée de septembre 2009, de porter de très graves préjudices à l’ensemble des étudiants de France et à la recherche en Lettres, Langues et Sciences humaines et sociales, ils demandent aux pouvoirs publics l’ouverture d’une véritable concertation entre tous les acteurs de la vie éducative et universitaire, sans lesquels aucune réforme digne de ce nom ne saurait réussir.

Aden Joelle IUFM Anglais
Alamichel Marie-Françoise Paris-Est MLV Anglais
Benat-Tachot Louise Paris-Est MLV Espagnol
Billard Henri Paris-Est MLV/ Poitiers Espagnol
Broqua Vincent Paris 12 Anglais
Caron Nathalie Paris 12 Anglais
Cetkovic Valérie Paris-Est MLV Anglais
Dow William Paris-Est MLV Anglais
Dupeyron-Lafay Françoise Paris 12 Anglais
Fournel Jean-Louis Paris 8 Italien
Gillardeaux Patrice Paris 12 Anglais
Guéron Claire Paris-Est MLV Anglais
Madeleine Jean-henri Paris-Est MLV Espagnol
Marguet Christine Paris 8 Espagnol
Mornat Isabelle Paris-Est MLV Espagnol
Olivier Florence Paris 12 Espagnol
Pollock Jean-Yves Paris-Est MLV Anglais
Robel Gilles Paris-Est MLV Anglais
Robin Thérèse IUFM Allemand
Schubert Katia Paris-Est MLV Allemand
Vazquez de Castro Isabel IUFM Espagnol
Vignal Annie Paris-Est MLV Espagnol

mardi 6 janvier 2009

Réunion sur la refonte des concours

Chers collègues,

Un nombre de plus en plus grand de départements, d’universités, de présidents d’université (parmi lesquels Georges Molinié, président de Paris 4 Sorbonne) se sont élevés contre le principe d’une réforme élaborée sans concertation véritable et selon un calendrier ridiculement contraint; tous ont dit leur refus décidé de s’y plier et affirmé leur volonté résolue de ne pas remettre les maquettes réclamées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Lionel Collet, lui-même, tout nouveau président de la Conférence des présidents d'Université, et par ailleurs président de l’Université de Lyon 1, n’a pas exclu que la CPU rejoigne ces positions si le Ministère refusait d’entendre ces revendications.

Chargé par le Président de l’université Paris 8, Monsieur Pascal Binczak, de coordonner les travaux de réflexion et de concertation des enseignants SHS de l’Académie de Créteil, j’ai organisé, en accord avec Didier Mendibil, chargé de la même mission par le Directeur de l’Iufm de Créteil et par la Présidente de l’Université Paris 12, une Assemblée générale des enseignants SHS (Histoire, Géographie, Sociologie, Économie) des 4 universités de l’Académie de Créteil (Marne-la-Vallée, Paris 8, Paris 12, Paris 13) qui, vous le savez sans doute déjà, se
tiendra
le jeudi 8 janvier à partir de 9h 00 à l’université Paris 8
(amphi D 01)

Cette réunion importante fait suite à bien d’autres qui se sont tenues discipline par discipline et elle est, dans notre esprit, l’une de celles qui doivent préparer l’Assemblée générale de tous les enseignants de l’Académie concernés par le projet de réorganisation des concours de recrutement des enseignants du secondaire.

Cette réunion qui doit absolument rassembler le plus grand nombre possible d’enseignants *_(du secondaire et du supérieur)_* de l’Académie concernés par le projet de refonte des concours se tiendra

*_le mercredi 14 janvier 2009 de 9h à 13h à l’Université Paris 8, amphi X_**_ _*

Les enjeux de cette assemblée sont évidemment capitaux : si des universités aussi différentes entre elles que Paris 8 et Paris 4 peuvent sur cette question adopter si spontanément des positions communes, c’est qu’elles ont une conscience aiguë que la logique qui doit prévaloir dans un dossier d’une telle importance n’est pas celle de l’intérêt de telle ou telle instance, de l’identité de tel ou tel établissement, mais celle ces valeurs qui justifient leur existence même : l’universalité, la collégialité, la foi dans un service véritablement public.

C’est pourquoi je vous demande de faire circuler le plus largement possible cette information et à inviter vous-même le plus grand nombre de nos collègues à cette Assemblée.

A très bientôt donc, à Paris 8

Bruno Clément
Professeur au département de Littérature française à l’Université Paris8

lundi 5 janvier 2009

Cours de production orale - Mme Fournier

Bonjour et bonne année 2009 à tous,

je vous informe que le lundi 12 janvier 2009 se tiendra le dernier cours de "Production orale", la séance du 19 janvier étant réservée aux rattrapages (devoir écrit pour les étudiants ayant choisi l'examen final; exercices de lecture orale pour ceux n'ayant pas eu la moyenne au premier passage).

TOUS les étudiants n'ayant pas présenté leur exposé devront donc le faire lundi prochain.

LFF

PS: je vous conseille la vision de l'émission "Enquête exclusive" consacrée à "La nouvelle traque anti-mafia", diffusée sur M6 le dimanche 4 janvier à 21.45 et disponible sur M6replay.

Mileschi contre la destruction de l'éducation

Chères et chers collègues,

Que ceux que ces messages irritent veuillent bien me pardonner. Ils sont les symptômes de ma très grande inquiétude, que chaque étape de la « restructuration » de l’université, pressentie depuis des années et entreprise depuis 2007, confirme.

Mon inquiétude n’est pas égoïste. Je ne défends pas ma peau (je suis largement, selon les critères hautement douteux qu’on veut bientôt nous imposer, un « chercheur publiant » ; je suis professeur de 1ère classe ; je suis bénéficiaire de la Prime d’encadrement doctoral et de recherche ; je ne suis certes pas parmi les plus directement menacés dans ma carrière par tout ce qui se trame) ; je ne suis pas non plus animé par le seul souci de « ma » discipline (la préparation au CAPES d’italien n’existe pas à Nanterre, ce n’est donc pas pour la sauver que je m’agite).

Mon inquiétude et ma détermination à « faire quelque chose » tiennent à ma conception du service public, de l’enseignement, de la recherche, de l’université. Je ne peux accepter en silence qu’on prétende recruter les enseignants de demain, ceux qui formeront les citoyens de demain, selon des procédures qui ostensiblement déprécient le savoir (abaissement drastique de la place des disciplines dans l’évaluation des candidats, au profit d’une évaluation de « l’aptitude à enseigner » hors toute pratique de l’enseignement ou d’une connaissance du système administratif qui trahit le projet de transformer les enseignants en bureaucrates dociles), qui mentent en prétendant augmenter la durée de la formation (à l’issue de son année de stage, l’enseignant titulaire détenteur d’un CAPES est déjà à bac + 5 !), qui ajoutent une année non rémunérée à la formation, aggravant les effets de l'injustice sociale. Je ne peux accepter en silence la démolition du statut des enseignants-chercheurs qui créera au sein de notre communauté des disparités délétères de traitement, une personnalisation des carrières qui laissera (encore plus) le champ libre à l’arbitraire, au copinage, à l’injustice, et qui détruira les solidarités nécessaires au fonctionnement en équipes (pédagogiques ou de recherche). Je ne peux accepter en silence la précarisation de celles et ceux qui travaillent pour le service public, précarisation qui frappe depuis des années les personnels administratifs (30% de contrats précaires en moyenne dans les universités). Je ne peux accepter en silence la menace que font peser toutes ces "évolutions" sur la qualité de la recherche et de l'enseignement. Je ne peux accepter en silence que l’État se désengage financièrement de l’école, supprime des postes par milliers (900 suppressions annoncées pour 2009 dans l’université), renonce de fait à l’idée d’une école républicaine et laïque. Je ne peux accepter que, demain, l’éducation devienne un « marché » comme les autres, un espace de plus pour l’intérêt et le profit privés. Je ne peux accepter que l’école abdique ainsi son idéal fondateur.

C’est tout cela qui est en jeu dans les mutations qu’on voudrait, au nom du « réalisme », de la « modernisation », de l’« adaptation », imposer. Sommes-nous vraiment dupes de cette rhétorique ? Sommes-nous vraiment prêts à postuler la bonne foi des décideurs ? Sommes-nous à ce point naïfs que nous puissions vraiment croire qu’ils agissent dans l’intérêt collectif ? Pouvons-nous sans ridicule croire que l’université est comptable du chômage, que c’est à l’université qu’il appartient de le résorber ? Avons-nous donc renoncé à l’idée d’un enseignement dont la gratuité (dans tous les sens du terme) est la meilleure garantie d’un progrès général des consciences et des modalités de la vie ensemble ? N’avons-nous pas assez clairement constaté que, depuis des années, partout en Europe, la tendance lourde est à un recul délibéré sur tous les fronts de la justice sociale, des droits acquis, de la solidarité ?

Tout bien pesé, mon inquiétude et ma détermination à agir sont bel et bien égoïstes : égoïstement, je ne veux pas, dans dix ans, dans vingt ans, me retourner sur le passé, et me reprocher, trop tard, de m’être tu, d’avoir par ma passivité apporté mon concours à la démolition de décennies d’acquis sociaux, éducatifs et culturels. Je ne veux pas figurer parmi celles et ceux qui auront prêté serment de fidélité, consciemment ou par inadvertance, à la doctrine marchande, consommant ainsi la trahison du projet d’une université méritant pleinement son nom.

Si vous partagez, chères et chers collègues, au moins un peu ces inquiétudes, participez aux assemblées générales qui se réuniront à la rentrée.

D'ici là, joyeux Noël, joyeuses fêtes de Nouvel An.

Christophe Mileschi (Professeur des Universités, Paris X


****
Citations de nos dirigeants qui pensent :

La première des choses à faire est de casser le ministère de l'Education Nationale.
Raymond BARRE – février 1993

Je ne serai pas le complice du développement de l'enseignement public.
Jean-Pierre RAFFARIN – juin 1994

Je suis pour une privatisation totale de l'Education Nationale.
Emmanuelle MIGNON – directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy – septembre 2004 (source : Le Monde 2 )

La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes.
Xavier DARCOS – octobre 2008 (source : Le Canard enchainé)

J'ai grand respect pour la démocratie, j'ai grand respect pour le droit de manifester, mais quand j'entends les slogans des manifestations de ces derniers jours d'une petite partie de la Fonction Publique d'Etat, je me demande s'ils se rendent compte de la gravité de la crise. Que des gens viennent de bonne foi nous demander en réponse à la crise d'embaucher davantage de fonctionnaires et davantage d'emplois publics, je me demande s'ils ont bien compris dans quel monde nous vivons (applaudissements).
Nicolas Sarkozy – Discours sur le soutien de l'économie – 23 octobre 2008

dimanche 4 janvier 2009

Des présidents d'université co-signataires d'un article du Monde.

Article paru dans l'édition du 16.12.08 du Monde (co-signataires: en fin d'article)

La dotation ministérielle pour le fonctionnement des universités (DGF) parvient ces jours-ci dans les établissements. Elle s'inscrit dans la suite logique du budget pour 2009 présenté au Parlement et en application de dispositifs nouveaux d'affectation des moyens de l'Etat aux universités qui n'ont jamais été soumis aux avis de la communauté universitaire.

Dans bien des cas, la somme allouée permettra tout juste de présenter un budget en équilibre pour l'année 2009. Mais ce sera grâce aux crédits du plan "réussite en licence". La prétendue augmentation de la dotation se traduit très clairement par une diminution budgétaire affectant des universités, déjà sous-dotées et sous-encadrées.

Ainsi, à l'université Paul-Valéry (Montpellier-III), cette dotation prévoit une augmentation globale de 8 %, avec une DGF en baisse de 14 % et des charges nouvelles (primes d'encadrement doctoral, allocations de recherche) compensées par une très forte augmentation du plan réussite en licence. La conséquence de ce tour de passe-passe est que le plan réussite en licence diminue d'autant la dotation générale et devra servir au financement du fonctionnement.

Le même document ministériel annonce une vague sans précédent de plusieurs centaines de suppressions de postes pour les trois ans à venir, sur des critères opaques : par exemple, 24 postes supprimés à Aix-Marseille-II, 18 à Grenoble-I, 18 à Lille-I, 18 à Caen, 15 à Brest, 12 à Toulouse et 12 à Montpellier-III.

A plusieurs reprises, la ministre de l'enseignement supérieur avait affirmé la nécessité de rééquilibrer les dotations jusque-là très défavorables aux universités de lettres, langues, arts, sciences humaines et sociales. La dotation de 2009 revient sur cet engagement et pose la question de l'avenir de ces universités. Ces retraits de postes mettent aussi en grande difficulté nombre d'universités pluridisciplinaires.

Le ministère s'était par ailleurs engagé à réduire les écarts de dotation entre les universités lancées dans une démarche de fédération ou de fusion, afin d'éviter le pillage des unes par les autres ; il n'en est rien et ces projets s'en trouvent considérablement fragilisés.

Le rapprochement entre ces dotations budgétaires et la modification imposée (contre l'avis des organisations syndicales) du décret sur le statut des enseignants-chercheurs est éclairant. A l'évidence, le ministère vise à inclure dans les services statutaires les heures complémentaires, ce qui revient à asphyxier toute recherche dans nombre de domaines, en particulier les lettres et sciences humaines. Pour les personnels administratifs, cette réduction de moyens et de postes remet en question l'existence même de certains services ; et que dire des nouveaux services à développer (orientation, stages, mobilité internationale, etc.). Quel double langage que d'affirmer vouloir améliorer et "universitariser" la formation des futurs enseignants en allongeant la durée des études d'un an au moins pour ces milliers de candidats, et de diminuer globalement les moyens des universités censées les former aux disciplines, aux métiers tout en les préparant aux concours !

Ce grand écart entre les proclamations et les actes place les présidents d'université dans une position intenable. Il n'est plus possible de réguler voire d'arbitrer entre des laboratoires ou entre des formations au sein de chaque université. Les présidents sont, par cette rafale de mesures non concertées et souvent désastreuses, sommés de choisir entre la solidarité avec la communauté universitaire ou la complaisance avec le ministère. Est-ce cela l'autonomie ?


Pascal Binczak, président de l'université Paris-VIII ;

Claude Conde, président de l'université de Franche-Comté ;

Lise Dumasy, présidente de l'université Stendhal-Grenoble-III ;

Anne Fraïsse, présidente de l'université Montpellier-III ;

Marc Gontard, président de l'université de Haute-Bretagne-Rennes-II ;

Georges Molinie, président de l'université Paris-IV-Sorbonne ;

Mohamed Rochdi, président de l'université de la Réunion ;

Josette Travert, présidente de l'université de Caen-Basse-Normandie.