Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

mardi 23 juin 2009

INFORMATIONS COURS GRANDS DEBUTANTS 1 de Mme Fratnik

ATTENTION!!! NOUVELLES INFORMATIONS AU 23 JUIN 2009!!!!

INFORMATIONS TRES IMPORTANTES
A l’attention des étudiants non-spécialistes

Les cours intensifs de niveau Grands débutants 1, assurés par Mme Fratnik (au lieu de M. Fournel) se dérouleront au mois de septembre 2009.
Ils s’effectueront du 14 septembre au 02 octobre inclus-tous les jours (du lundi au vendredi) de 15h à 18h – salle B002.

La liste des étudiants retenus, reste la même (liste ci-dessous ).
Ces étudiants sont invités à confirmer leur présence impérativement avant le 01 juillet à 12h.
Les places restantes, seront alors occupées par des étudiants sur liste complémentaire.


NOM PRENOM NUMERO
DUGEYE CAMILLE 245197
SABRIIH TAREQ 226544
BAMAAROUF HASNA 245939
GOLDENSTEIN RAFAELLE 245990
PETLLEE MARION 250373
TRESAL-MANROZ MORGAN 235292
HEBERT CELINE 225513
DEMARQUAY GUILLAUME 245408
HAMMAR MASSINISSA 236193
HOOSHMANDKHOOOY NADER 243784
DULAC JOHANN 205822
SOUS HAMIDOU 225857
HATTANA GABRIEL 245196
MAMBU CHRISTELLE 218093
VELEN DOMINGUEC 240224
SIBA ANGELINA 246361
JEANNE CINDY 209114
VASILICA ANA 243258
OUMOU DOUMIA 216 475 MAIL
VILLIOT JULIETTE A préciser
ANDRIEUX CEDRIC 225425
YIGIT DENIZ 247720
PONDARD ANNA 240074
ZENASNI AMELE A préciser
METAUT ANGELIQUE 228648
DIE FERNANDE 239642
GUILCHARD JULES 215939
CHANAL JEAN-BAPTISTE A préciser
SEGUIN CELINE 225406
ADIN LAURA A préciser
ADDERHAMAN MASSAOUDI A préciser
REMADI NICOLAS 238147
SARI JORDAN A préciser
MANGOLLI FLAMUR 247261
BENIDIR ABDELKADER 252800 TEST
BOULTIF MORJANA 247333

La liste définitive sera affichée et mise en ligne le jeudi 16 juillet - 16h.

Accueil : lundi-mardi : 10h/12h au bureau B201
Liste à compléter - à disposition des étudiants tous les jours,
à partir du lundi 08 juin (dans la limite des places disponibles)

Tél : 0149406833/40
Mail : laurence.bhiki@univ-paris8.fr

mercredi 10 juin 2009

Motion de la Société des Italianistes de l'Enseignement Supérieur


Comité de la

Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur (SIES)
Paris – 6 juin 2009


La Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur, par la voix de son Comité réuni ce samedi 6 juin 2009 à l’université Paris 4-Sorbonne, réaffirme son opposition aux réformes actuelles visant l’enseignement supérieur, le système éducatif et la recherche.
Sur le fond, elle se prononce en faveur des principes fondateurs d’une éducation publique et laïque, contre l’individualisation des carrières, l’institutionnalisation de la précarité, la mise en concurrence générale entre individus, entre disciplines, entre établissements.
Sur la forme, elle condamne la méthode employée par le gouvernement, son refus opiniâtre du dialogue, ses effets d’annonce sans substance, ses parodies de concertation.

Elle constate que les « réécritures » à la marge des textes contestés n’ont en rien remis en question leur nature. Les raisons de les refuser perdurent à l’identique.

La SIES appelle tous ses adhérents, les enseignants, les chercheurs et les enseignants-chercheurs, les collègues spécialistes d’autres aires linguistiques et culturelles, la communauté éducative, universitaire et de recherche dans son ensemble à continuer de manifester, par tous moyens jugés utiles, la volonté commune d’obtenir le retrait des mesures imposées.

Elle entend aussi convaincre la communauté nationale de la nécessité de soutenir ce combat, dont l’enjeu implique l’avenir de toute la société.

mardi 9 juin 2009

Grands Débutants 1 Italien: notes du partiel de Mme SAUVAGE

205947 AÏSSAT Ratika 16
225425 ANDRIEUX Cédric 08
245381 BEAULIER Jennifer AB
245769 CASTEROT Thomas 13
238994 CHAIGNEAU Audrey AB
246516 DA SILVA Laura 13
245020 EL HADIDY Belal 13
254317 FABRIZI RÌOS Daniela 14
235022 FALCINELLI Marion 12
238953 FASTIGGI Toni AB
247232 FRANCIS Cyril AB
225151 GHALEM Fanny 12
225668 GIRARD Fanny 10
247228 HOLGUÌN ROJAS Maria Alejandra 07
238435 JOHNSEN Annika 14
245786 LALLOUFF Mickaël 09
226613 LAOUBI Meriem AB
225434 LEDANSEUR Claire AB
249054 MALKI Saïf AB
247346 MANJARRÈS Claire 17
221402 MARTINEZ Céline AB
246370 MHADJOU Marie AB
235783 MODESTE Julie 10
237867 MORELOS Gaston AB
235131 NIMMEGEERS Ingrid 16
228197 PAGET Élodie 12
246575 PAPA Mélanie 13
Paris7 PIERROT Colette 17
240074 PONDARD Anna 13
247858 QUÉZOUREC Sandra 13
245022 RABHI Mustapha 16
245778 SEETARAM Neethin 16
228786 TOP Betty 17
227506 VALEUR Jessica 15
239332 WEI Runzi AB

lundi 8 juin 2009

PV de licence en téléchargement

Aux étudiants du Département d'italien

Vous pouvez télécharger ci-dessous le modèle de PV de Licence à remplir et à transmettre au secrétariat avant la réunion du jury fin juin.

PV de L1, L2, L3

RESULTATS DES PARTIELS DE Mme Santevecchi et Mme Sauvage

-RESULTATS “TRAVAUX FINAUX” - MME FRANCESCA SANTEVECCHI

TRADUCTION-MULTICORPUS
239581 MOBENDZA LAURINE 18
236750 LESCOT LUCIE 18
235981 LAMY CLARA 16
235394 CHAILLOT CHRISTOPHER 16
237244 VICOL IRINA 17
235970 YAMANOGLU MELANIE 12

GRANDS DEBUTANTS III
231539 ALSHEHHI TAREQ 12
219553 SOVAK VIKTORIA 20
215875 LABRIN SONIA 20
208736 DEHA IBTISSEN 20
228470 KAZAKOVA ALEXANDRA 20
235546 FAIDUTTI AUDREY 16
235986 MARMOT FIONA 20
152786 GAUBERT SEBASTIEN 18
228509 PIERRAT CHLOE 20
215488 CHELLI THASSEDA 18
238383 ERRICHIELLO MARINA 20
241419 MORAES MARCIA 19
245474 CHANGEUR CHARLOTTE 19
195214 SALABELLE LUCE 20
248138 RENZI CELIA 20
215730 KHERCHOUCH ELIAS 12

GRANDS DEBUTANTS II
2230154 DUBE-LUSSIER NICOLAS 20
235580 ROUZIE CAMILLE 18
239453 TISLENKO ELENA 20
242960 DMITRIEV NIKOLAY 20
218391 MOHAMED ALI MORTADA 10
247748 TORRES BELTRAN NELSON 17
251923 ANFRAY GREGORY 19
202657 IBRVA DORIS 12
206298 COSSALTER FLORENT 12
245031 LEBRUN JENNIFER 16
247439 LOUISIN ALEXIA 20
247135 IDINGE LAURA 19
====== IVRISSE CELIA 19

MORPHOSYNTAXE
252794 PAKA MALIKA 16
245185 GARNIER PAULINE 15
205082 LONGHI ANTONELLI FREDERIQUE 20
248455 BEDINI GEMMA 20
248499 KANOUTE KAMA 16
249150 CORMIER MELODIE 14
235373 BONNAIRE SANDRA 12
246494 DUGRE MARINE 13
246537 MAURICE MANON 13

- RESULTATS DU PARTIEL DE MME SAUVAGE

VERSION L1
248455 BEDINI Gemma 07
228546 BRUCKER Mario 15
249150 CORMIER Mélodie 12
216550 CZAJKA Alexandre 08
225712 DELLA SCHIAVA Cynthia 06
246494 DUGRÉ Marine 13
249414 ESTEVE Tony AB
245115 FAIDHERBE Zéphyre 14
245185 GARNIER Pauline 12
248499 KANOUTE Kama 09
236750 LESCOT Lucie 15
205082 LONGHI-ANTONELLI Frédérique 12
249806 OULD YAHIA Sonia AB
252794 PAKA Malika 06
237244 VICOL Irina 12

Cours intensifs (septembre 2009)

Cours intensifs de M. Furlan
Niveau Débutants 2

Informations très importantes
Pour les étudiants non-spécialistes

Le département d’études italiennes propose un cours intensif au cours du mois de septembre (du 07 au 28 septembre inclus – dates à confirmer prochainement).
Ce cours est destiné aux étudiants non-spécialistes ayant validé le niveau Grands débutants 1.

Les étudiants souhaitant participer à ce cours, devront noter leur nom sur la liste prévue à cet effet, sur la porte du secrétariat d’études italiennes (bureau B201) ou pourront envoyer un mail à ce sujet ou confirmer téléphoniquement avant le 01 juillet 2009 – 12h.

La liste définitive sera affichée au secrétariat et mise en ligne sur le site du département d’études italiennes le 16 juillet -16h.


La secrétaire du département d’études italiennes.

Accueil : lundi-mardi : 10h/12h au bureau B201
Liste à compléter - à disposition des étudiants tous les jours,
à partir du lundi 08 juin (dans la limite des places disponibles)
Tél : 0149406833/40
Mail : laurence.bhiki@univ-paris8.fr

INFORMATIONS COURS GRANDS DEBUTANTS 1 DE M. FOURNEL

INFORMATIONS TRES IMPORTANTES
A l’attention des étudiants non-spécialistes

Les cours intensifs de niveau Grands débutants 1, assurés par M. Fournel seront effectués au mois de septembre 2009 aux dates et horaires suivants :

Cours assurés du 07 au 28 septembre inclus - de 12h à 15h
Tous les jours sauf le mercredi (lundi, mardi, jeudi, vendredi)
- en salle B002

La liste des étudiants retenus, reste la même (liste ci-dessous).
Ces étudiants sont invités à confirmer leur présence impérativement avant le 01 juillet à 12h.
Les places restantes, seront alors occupées par des étudiants sur liste complémentaire.

DUGEYE CAMILLE 245197
SABRIIH TAREQ 226544
BAMAAROUF HASNA 245939
GOLDENSTEIN RAFAELLE 245990
PETLLEE MARION 250373
TRESAL-MANROZ MORGAN 235292
HEBERT CELINE 225513
DEMARQUAY GUILLAUME 245408
HAMMAR MASSINISSA 236193
HOOSHMANDKHOOOY NADER 243784
DULAC JOHANN 205822
SOUS HAMIDOU 225857
HATTANA GABRIEL 245196
MAMBU CHRISTELLE 218093
VELEN DOMINGUEC 240224
SIBA ANGELINA 246361
JEANNE CINDY 209114
VASILICA ANA 243258
OUMOU DOUMIA 216 475
VILLIOT JULIETTE A préciser
ANDRIEUX CEDRIC 225425
YIGIT DENIZ 247720
PONDARD ANNA 240074
ZENASNI AMELE A préciser
METAUT ANGELIQUE 228648
DIE FERNANDE 239642
GUILCHARD JULES 215939
CHANAL JEAN-BAPTISTE A préciser
SEGUIN CELINE 225406
ADIN LAURA A préciser
ADDERHAMAN MASSAOUDI A préciser
REMADI NICOLAS 238147
SARI JORDAN A préciser
MANGOLLI FLAMUR 247261
BENIDIR ABDELKADER 252800
BOULTIF MORJANA 247333

La liste définitive sera affichée et mise en ligne le jeudi 16 juillet - 16h.

Accueil : lundi-mardi : 10h/12h au bureau B201
Liste à compléter - à disposition des étudiants tous les jours,
à partir du lundi 08 juin (dans la limite des places disponibles)

Tél : 0149406833/40

Mail : laurence.bhiki@univ-paris8.fr

EXAMENS DE RATTRAPAGE du 1er semestre de Mme FRATNIK

ATTENTION: Examens oraux

Mardi 16 juin 2009 à partir de 14 h.

-Introductions aux études littéraires L1
-Civilisation contemporaine (cinéma) L3

Précisions : contacter par mail l’enseignante
marina.fratnik@gmail.com

Calendrier des examens des rattrapages des EC du premier semestre

Mardi 16 juin 2009

9h-12h : M. Faverzani
-Thème L3 de M. Faverzani
-Littérature comparée M1/M2 de M. Faverzani
-Thème L2 de M. Borioni
-Cours intensifs du mois de septembre niveau Débutants II de M. Furlan

12h-15h: M. Borioni
-Institutions italiennes L1 de M. Borioni
-Renaissance : Le Prince de Machiavel L2-L3 de M. Fournel
-Cours intensifs e l’intersemestre - niveau Grands débutants I de Mme Santevecchi
-Version L3/M1 de M. Tabet

15h-18h: Mme Decroisette
-Débutants II de M.Musitelli
-Cours IEE Opéra de Mme Decroisette
-Morphosyntaxe L1 de Mme Szantevecchi


Mercredi 17 juin 2009

9h-12h: Mme Fratnik
-Littérature contemporaine L2 de M. Tabet
-Grands débutants 1 de Mme Santevecchi

12h-15h: Mme Fournier
-Histoire et Civilisation contemporaines L1 et L2 de M. Tabet
-Production orale L1de Mme Fournier
-Master T3L de Mme Fournier

15h-18h: M. Fournel ou M. Tabet
-Version L2 de Mme Decroisette
-Débutants II cours de Mme Santevecchi
-Thème /Expression écrite L1 de Mme Frigau

vendredi 5 juin 2009

Motions de la 11ème CNU

11e Coordination nationale des universités

Paris 13 – Villetaneuse

La 11e Coordination nationale des Universités, qui s’est tenue le 3 juin 2009 à l’Université Paris 13, a rassemblé 31 établissements (universités et organismes) et 7 organisations (sociétés savantes, associations et syndicats). L’intervention d’une représentante de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a permis de souligner la similitude entre les réformes qui affectent l’ensemble du service public, ainsi que la nécessité de renforcer la convergence des mobilisations.

Motion « Mastérisation »
Ignorant les oppositions fortes qui se sont exprimées depuis plusieurs mois, le gouvernement précipite son projet de réforme du recrutement et de la formation des enseignants du premier et du second degré. Se jouant de la commission de concertation Marois-Filâtre qu’il avait lui-même mise en place, il a fait adopter, dès le 28 mai, en Comité Technique Paritaire Ministériel de l’Éducation Nationale, un arsenal de décrets détaillant les dispositions transitoires et permanentes concernant les conditions de candidature aux concours et de nomination comme fonctionnaire stagiaire. Il rend caducs les travaux de la commission, en fixant de fait le calendrier des concours.

Ce nouveau manquement au processus démocratique de décision, inspiré par des stratégies cyniques, qui a entraîné les réactions indignées des syndicats, des collectifs, de la CNU, et même de la CPU et des directeurs des Écoles Normales Supérieures et des IUFM, montre que, pour cette réforme aussi, la volonté de concertation affichée par le gouvernement n’est qu’une façade.

Nous déplorons l’abstention de la FSU et du Syndicat Autonome, lors du Comité Technique Paritaire du 28 mai 2009. La CNU appelle à l’unanimité que tous les syndicats votent contre les décrets lors du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État du 12 juin 2009.

Nous réaffirmons notre opposition à cette réforme qui entraîne notamment :
o l’affaiblissement de la formation disciplinaire et pédagogique des futurs enseignants ;
o la mise en danger des masters recherche dans la plupart des disciplines ;
o l’allongement d’un an de la formation non rémunérée des futurs enseignants ;
o la remise en cause du caractère national du recrutement par concours ;
o la création d’une catégorie des « reçus-collés » (étudiants qui auraient obtenu leur master mais échoué au concours), qui institutionnalisera la précarité, présageant du démantèlement du service public d’enseignement.

Nous appelons les personnels et les composantes à une réponse collective, en multipliant les points d’accord entre UFR et IUFM. Comme cette année, nous appelons à la non-remise des maquettes des masters “métiers de l’enseignement”. Forts de notre action commune, nous refusons de collaborer à cette réforme que nous jugeons néfaste pour l’avenir de l’éducation.

Motion « Statuts »
La Coordination Nationale des Universités (CNU) s’oppose à la destruction du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche par l’instauration d’une mise en concurrence des personnels de toutes catégories et des établissements d’éducation et de recherche, préjudiciable à l’action collective au service du savoir et des étudiants.

Elle récuse la réorganisation du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’introduction des règles de management issues du domaine privé et de critères de rentabilité dans l’enseignement supérieur et la recherche, la précarisation systématisée des doctorants par le contrat doctoral unique, la modulation des services instituée par le décret relatif au statut des enseignants-chercheurs, l’approche quantitative de l’activité de recherche, la modulation des rémunérations et les contrats d’objectifs imposés aux personnels BIATOSS et ITA, la multiplication croissante et chronophage des procédures bureaucratiques de contrôle et de demande de financement au détriment de l’activité de tous les personnels de l’Université et des organismes. La CNU dénonce la logique qui anime l’ensemble des réformes relatives aux statuts de la Fonction publique, dans un mépris total des principes qui régissent les biens publics, comme le savoir ou la santé.

La mission humaniste de l’enseignement supérieur et de la recherche réside dans l’élaboration de la connaissance et la transmission du savoir.

Cette mission est menacée par une définition du temps de travail des enseignants-chercheurs qui ignore délibérément le temps nécessairement consacré à la culture, à la réflexion et au renouvellement des savoirs disciplinaires. Elle nécessite une indépendance effective des enseignants-chercheurs, qui doivent pouvoir développer sereinement et librement leurs activités, sans être soumis à une logique productiviste dépourvue de sens en matière d’enseignement et de recherche. Son bon accomplissement est incompatible avec la possibilité d’augmenter les charges de service au détriment de l’activité de recherche, ainsi qu’avec l’évaluation de la recherche en termes de résultats quantitatifs.

La mission de service public est incompatible avec la vision purement économiste, baptisée « culture du résultat » et imposée à l’ensemble des personnels. Elle est en opposition avec une mission de service public rendu équitablement à tous. Dans un contexte de raréfaction budgétaire et de répartition des moyens à la performance et à l’activité, la mise en concurrence des agents et des services ne peut que nuire à l’égalité d’accès au savoir sur tout le territoire et à l’intégrité des services. La CNU dénonce plus largement les réformes coordonnées par la Révision Générale des Politiques Publiques, inspirées par une rentabilité à court terme indifférente aux enjeux de société.

En conséquence, la CNU continue d’exiger le retrait de l’ensemble des réformes destructrices de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle réclame l’abrogation de la loi LRU, des décrets relatifs au statut des enseignants-chercheurs, au contrat doctoral unique, au statut des fonctionnaires publics d’État et à la rémunération à la performance, la cessation du processus d’externalisation des tâches administratives et techniques, la restitution des postes supprimés en 2009 et une création massive d’emplois dans l’enseignement supérieur et la recherche publics.

Motion « Postes et Moyens »
L’annonce faite par Valérie Pécresse, le 26 mai dernier, de ne supprimer aucun emploi d’enseignant et/ou chercheur en 2010 et en 2011 dans les universités et dans les organismes de recherche ne constitue pas une réponse à la crise que traversent actuellement l’Université et la Recherche publiques, d’autant qu’elle a annoncé, à plusieurs reprises, que des postes de BIATOSS de catégorie C seraient, eux, supprimés. Par son refus de mettre en place un plan pluriannuel de création d’emplois et du fait des incertitudes qui continuent à peser sur le nouveau système d’allocation des moyens à la performance et à l’activité, le gouvernement marque sa volonté délibérée de poursuivre une politique qui vise à affaiblir l’Université, en l’appauvrissant. Il n’apporte pas plus de réponse sur la question de l’amélioration du statut étudiant, alors que les difficultés sociales et économiques constituent l’une des principales causes d’échec dans l’enseignement supérieur.

Seul un véritable engagement financier de l’État, en direction des établissements et des étudiants, est susceptible d’assurer le rattrapage des moyens alloués aux étudiants d’université, notoirement insuffisants par rapport aux autres filières de l’enseignement supérieur. De ce point de vue, la mise en place de prêts étudiants, l’augmentation des frais d’inscription ou le recours aux fonds privés, si souvent évoqués, ne sont que de fausses solutions, aussi dangereuses qu’inefficaces, qui ne feront qu’accroître les inégalités entre établissements et entre étudiants.

L’annonce du 26 mai 2009 ne met pas non plus un coup d’arrêt à la casse des organismes publics de recherche. En la matière, la communauté universitaire et scientifique s’alarme du mouvement de « désumérisation » qui affecte nombre d’unités mixtes de recherche (UMR) ; ce mouvement, qui se poursuit dans l’ombre, sans aucune transparence sur son ampleur et sur les critères de décision utilisés par l’administration, participe de l’affaiblissement du lien entre enseignement supérieur et recherche, qui a fait jusqu’à présent la force du système français. Il s’appuie sur une stratégie de division des différents acteurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en promettant aux uns les dépouilles des autres. Nous savons que personne ne gagne à de tels calculs cyniques.

Notre détermination à défendre simultanément l’Université et les Organismes de recherche dans le cadre d’un service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, fondé sur les principes de laïcité et d’indépendance à l’égard des pouvoirs économiques, politiques et religieux, reste entière.

Motion « Actions »
Après 17 semaines de grève dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, le gouvernement reste sourd aux revendications légitimes des personnels et des étudiants. Maniant la démagogie, les provocations, les menaces et la désinformation, il a instrumentalisé la question des examens et de la validation de l’année universitaire pour mieux occulter les revendications fondamentales de notre mouvement : la défense et le renforcement d’un véritable service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Nous avons démontré notre capacité à préserver les intérêts des étudiants d’aujourd’hui sans sacrifier les étudiants de demain.

Conscients de ces temporalités multiples et du caractère structurel des réformes qui nous sont imposées, nous sommes aujourd’hui plus déterminés que jamais à poursuivre notre combat dès maintenant et dans la durée.

Nous pouvons pour cela nous appuyer sur une conscience collective forte des enjeux, ainsi que sur des réseaux de solidarité qui se sont constitués depuis le début de notre mouvement aux échelles locales, académiques et nationales, et qui trouvent aujourd’hui des résonances au niveau européen.

Cette construction d’une identité collective, intercatégorielle et interdisciplinaire, dans nos pratiques pédagogiques et scientifiques et dans les actions et les débats de fond que nous menons, constitue de fait une salutaire réappropriation de l’Université. Elle s’élève déjà contre les logiques d’autoritarisme ministériel et de soumission aux forces économiques qui se cachent derrière la rhétorique de l’autonomie. Le mouvement continue !

La 11e CNU apporte son plein soutien à toutes les initiatives locales qui s’inscrivent dans notre combat collectif.

Par ailleurs, s’agissant de la mastérisation, elle appelle :
* la communauté universitaire à ne pas élaborer les maquettes et/ou à ne pas les faire remonter;
* les syndicats à voter contre les décrets présentés au Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État du 12 juin 2009 et tous les membres de la Commission Marois-Filâtre à s’en retirer;
* à diffuser auprès des enseignants du primaire et du secondaire une lettre ouverte, qui sera écrite par les porte-parole de la CNU.

S’agissant des statuts, elle appelle :
* à faire voter par les Conseils d’administration des établissements un engagement à ne pas mettre en place la modulation des services, les entretiens professionnels et les chaires d’excellence; à signer la pétition;
* les membres du Conseil National des Universités à refuser de procéder à l’évaluation de leurs collègues dans le cadre de la modulation de service;
* les personnels de toute catégorie à refuser de façon coordonnée tout travail supplémentaire non pris en considération, dès lors qu’il ne correspond pas à une décharge ou qu’il n’est pas rémunéré;
* à refuser d’assurer les heures complémentaires au-delà de 192 heures équivalent TD; à établir lors des pré-rentrées un bilan des postes manquants et de l’emploi précaire et à mener une campagne sur ce sujet;
* à refuser les mesures régressives du nouveau contrat doctoral et à maintenir les tâches des doctorants dans les domaines exclusifs de la recherche et de l’enseignement.

Elle appelle en outre à participer à :
* la ronde infinie des obstinés de midi à minuit, organisée du 2 au 6 juin à Paris et en province.
* la Marche de tous les savoirs, à l’initiative de SLR, le 4 juin;
* la 4e réunion de la Coordination nationale des BIATOSS et ITA et à la 4e réunion de la Coordination nationale de la Formation des Enseignants, le 6 juin;
* une campagne de renvoi des bulletins de vote inutilisés aux candidats aux élections européennes, avec la mention « Universitaires en Colère », le 7 juin;
* la 4e réunion de la Coordination nationale des Laboratoires en Lutte, le 9 juin;
* la nuit des universités organisée à Paris 8 Vincennes—St-Denis, le 12 juin;
* la manifestation unitaire à l’initiative des confédérations syndicales, le 13 juin;
* la ronde des obstinés des 24h du Mans, le 13 juin;
* la rencontre que la Coordination Nationale des Laboratoires en Lutte se propose d’organiser à Paris le 24 juin, à l’occasion de la tenue du Conseil d’administration du CNRS au CERN (Lausanne, Suisse);
* la distribution de tracts lors des épreuves du baccalauréat et lors des inscriptions des lauréats.

La Coordination Nationale des Universités invite l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique à participer aux « Rencontres d’été de la CNU » que l’université Paris 7 organise les 27 et 28 juin 2009.

Enfin, les représentants des Universités, associations, sociétés savantes et syndicats réunis ce jour annoncent que la 12e réunion de la Coordination Nationale des Universités se tiendra le mercredi 30 septembre 2009 à l’Université Paris 8.

Autres actions envisagées
Tout en soutenant les collègues engagés dans diverses actions locales, comme les démissions des responsabilités administratives et pédagogiques, le refus de siéger dans les conseils, la rétention des notes et la non-tenue des jurys, la CNU appelle les personnels à:

- concernant la mastérisation:
o alerter les élus locaux et les inciter à prendre la défense du service public de l’enseignement;
o sensibiliser les inspecteurs d’académie;
o organiser des journées de discussion UFR-IUFM;

- concernant les statuts :
o déposer des recours contre les décrets;
o se positionner contre la modulation et les entretiens professionnels dans toutes les instances où ils peuvent siéger (Conseils de laboratoire et d’institut, Conseils d’administration, Comités Techniques Paritaires, Commissions Administratives Paritaires, Conseils d’UFR et de département…);
o demander tous une modulation à la baisse et à contester la décision en cas de refus, si l’établissement a mis en place des possibilités de modulation de service;
o refuser la mise en place des entretiens professionnels au sein des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche;

- de façon plus générale :
o boycotter les jurys du bac;
o boycotter la vague A des évaluations de l’AERES, en envoyant leur rapport à leur organisme de tutelle et non à l’AERES;
o boycotter les expertises ANR et les appels d’offres;
o exiger le report de l’examen par les Conseils d’administration du passage aux compétences élargies et à organiser des campagnes d’information préalables dans chaque établissement; elle appelle les Conseils d’administration à refuser le passage aux compétences élargies;
o organiser des consultations locales sur les réformes en cours et à en centraliser les résultats;
o maintenir et développer les formes alternatives d’enseignement (cours ouverts, universités populaires…) comme forme de réappropriation des missions fondamentales de l’université;
o demander aux présidents d’université de banaliser une demi-journée par semaine pour que la mobilisation puisse s’organiser et que puissent se tenir régulièrement des assemblées générales;
o constituer un comité de solidarité et de veille sur la répression;
o créer un réseau européen interuniversitaire;
o signer la pétition « appel par anticipation à la démission de Claude Allègre de son nouveau poste de ministre »;
o participer aux « Quartiers d’été de l’Université » en organisant des actions à l’occasion des événements marquants de l’été (festivals, étapes du Tour de France, plages…).

lundi 1 juin 2009

Nuit des universités à Paris 8

Alors que les 4 mois de grève seront bientôt dépassés dans les universités, du vendredi 12 juin au samedi 13 juin, se tiendra la NUIT DES UNIVERSITES à Paris 8.

Nous vous invitons à la prochaine réunion d’organisation des activités qui ponctueront cette nuit, le développement du programme (concerts, débats, expositions, théâtre…), et à communiquer autour de vous cette invitation à rejoindre cet évènement qui se veut dépasser le simple cadre universitaire.

LUNDI 1er JUIN 2009 à PARIS 8 VINCENNES ST-DENIS à 12H.

RDV Hall / Point Information
métro Saint-Denis Université (ligne 13)

Sauvons l'Université: Newsletter n° 20


Quelle Europe pour l'université ?


Le gouvernement et de nombreux médias à sa suite sonnent depuis quelques jours la “fin du mouvement” universitaire. Destinée à nous enterrer, cette petite musique ne doit ni nous décourager (elle n’est en fait pas nouvelle) ni surtout l’emporter dans le concert politique. Sauvons l'Université! a publié un texte sur l’Europe et l’université, disponible sur Mediapart, sur le site de SLU et ci-dessous, destiné à faire de cette question un des enjeux phares de la campagne électorale présente. Emparez-vous en, et adressez-le aux hommes et femmes politiques de votre région, qu’ils ou elles soient ou non candidat-e-s aux élections européennes. Notre voix ne doit pas s'éteindre après quinze semaines de mobilisation ! Exigeons des politiques des engagements fermes et précis sur les questions qui nous préoccupent !

Aujourd’hui, nous, universitaires français, excédés par plusieurs mois de manipulations et par le processus de destruction des savoirs et de nos métiers, le mépris souverain de nos gouvernants pour la formation de citoyens éclairés et pensants, nous demandons aux candidats aux élections du Parlement européen du 7 juin de prendre clairement position contre le dévoiement des missions de l’université, dissimulé sous une novlangue managériale incompatible avec un véritable enseignement et une véritable recherche.

Dans le processus de Bologne, l’Europe s’est engagée à développer ce qu’elle a appelé « a société de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde». en réalité la seule «économie de la connaissance». Pour cela, l’Europe a choisi d’appliquer les techniques managériales de gestion et d’évaluation aux secteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, la «méthode ouverte de coordination» (MOC). Cette méthode confère un rôle primordial aux conseils intergouvernementaux, à la Commission européenne dans la définition des orientations et les processus de décision, mais en exclut le Parlement et la Cour de Justice. Est-il acceptable que de telles questions échappent à la représentation populaire européenne ?

L’application des techniques managériales à la gestion de toutes les structures d’enseignement et de recherche conduit ainsi à l’instrumentalisation de la notion de «connaissance» dans une perspective purement économiciste. Sous couvert d’harmonisation, elle tend à l’uniformisation des structures universitaires pour les mettre en concurrence, au détriment des formations. Fondée sur le benchmarking (la production infinie d’étalons jamais atteints de compétitivité), la politique mise en œuvre asservit les gouvernements. Elle conduit à des analyses infondées et promeut des processus d’évaluation insensés.

La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, l’idée même que nous nous faisons de la recherche sont aujourd’hui en conflit avec la construction d’un «marché européen de la recherche et de l’innovation». Nous ne pouvons laisser à l’idéologie du marché - qui détermine la refonte de l’enseignement supérieur et de la recherche au niveau européen - le soin de définir ce que sont l’accès démocratique au savoir, la transmission des connaissances et la recherche véritable. Nous le pouvons d’autant moins que cette idéologie a déjà montré ses effets destructeurs sur l’organisation, les conditions et la qualité du travail ainsi que la créativité.

La principale caractéristique des «réformes» adoptées, en France comme ailleurs, dans le cadre de ce «processus de Bologne» est de se faire sans, voire contre, la communauté universitaire. À cet égard, la situation française est une caricature d’imposition par le haut d’une transformation radicale jamais formulée pour ce qu’elle est, alors même que la méthode de coordination est dite «non contraignante».

Depuis le vote de la loi LRU trois mois tout juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, l’université et l’enseignement voient grandir une contestation profonde des principes sur lesquels se fondent les «réformes» actuelles. Ces dernières, inaptes à résoudre les difficultés propres du système français, détruisent ses fondements: publique, laïque, démocratique, l’université française s’appuie sur une articulation forte entre enseignement et recherche, elle préserve un accès démocratique à l’enseignement supérieur à côté d’autres structures fortement élitistes. Nous rappelons l’engagement des pays membres à respecter les spécificités nationales dans le cadre du processus de Bologne: dans cette perspective, l’Europe ne doit pas servir à détruire les caractéristiques qui ont fait la force de l’université française.

Pour que les universitaires ne se détournent pas de la construction européenne, il faut que la politique européenne en matière d’enseignement et de recherche soit radicalement transformée. Il faut que la question même de l’enseignement supérieur, d’un accès démocratique de tous au savoir, revienne explicitement dans les objectifs politiques européens. En Europe comme en France, il est nécessaire de mettre fin aux manipulations sémantiques et aux faux-semblants. Plusieurs contre-vérités constituent en effet le socle de la politique européenne actuelle en matière d’enseignement supérieur et de recherche.

1. La concurrence généralisée, meilleure que l’émulation académique ?
Il n’est pas vrai que la mise en concurrence des individus (étudiants, chercheurs, enseignants, personnels administratifs et techniques) et des établissements (universités, organismes publics de recherche, instituts) favorise l’augmentation des connaissances et crée le cercle vertueux d’un partage enrichissant chacun des partenaires.
Nous affirmons que la recherche est une activité collective qui suppose la collégialité et l’émulation, le partage des savoirs et la coopération internationale. L’émulation est un des moteurs de la recherche et de la création: elle permet un véritable travail en équipe et un partage fécond des connaissances. Elle est incompatible avec la concurrence, guerre de tous contre tous et entrave à une vraie circulation des savoirs.

2. La précarisation, un mode de gestion efficace de la recherche ?
Il n’est pas vrai que les contrats précaires, opposés au statut stable de fonctionnaire, soient un levier d’amélioration de la recherche et de l’enseignement; il n’est pas vrai que la précarité développe la «compétitivité» des individus dans le champ scientifique. Elle dévalue la diversité des compétences essentielles à la recherche dans tous ses aspects et à tous ses niveaux. Elle engendre soumission et conformisme scientifiques. Efficace? Elle a pour effet d’atomiser le monde de l’enseignement et de la recherche, de le rendre dépendant du bailleur de fonds, du donneur d’ordre et/ou de la tutelle bureaucratique.
Nous affirmons que la recherche libre nécessite un emploi stable, seul garant de l’autonomie scientifique vis-à-vis de toutes les tutelles, qu’elles soient académiques, politiques, économiques ou bureaucratiques.Nous affirmons que l’Europe doit encourager les États à favoriser la recherche et l’enseignement supérieur par des plans nationaux pluriannuels de postes statutaires.

3. Évaluer pour sanctionner ?
Il n’est pas vrai que l’évaluation soit une opération mathématique relevant de l’objectivité scientifique et de la neutralité technique. Les critères qu’elle utilise ne sont jamais universels. En une vingtaine d’années, elle a cessé d’être conçue comme nécessairement collégiale, prospective, comparative pour devenir un outil de gestion budgétaire ainsi qu’un instrument anonyme de sanction financière et morale des individus et des structures.
Nous affirmons que l’évaluation peut être le moyen de construire sa place dans le champ scientifique, à condition que cette évaluation soit plurielle, contradictoire et qualitative. Elle n’a de sens que si elle permet de soutenir les efforts de recherche et d’enseignement, ainsi que l’émulation, non d’instaurer et de faire fonctionner la concurrence en encourageant notamment une vaine course à la publication.

4. Employabilité ou formation ?
Il n’est pas vrai que la professionnalisation des études soit l’instrument d’une insertion professionnelle durable et de qualité, pas plus que l’allongement des études n’est automatiquement synonyme d’amélioration de la formation. Une professionnalisation étroite risque au contraire de limiter les possibilités d’adaptation de chacun aux transformations futures.
Nous affirmons que la question de la professionnalisation est posée aux universités par l’existence d’un chômage structurel et la massification des étudiants depuis quarante ans. Nous affirmons qu’elle n’est actuellement pensée qu’en termes d’employabilité à court terme au détriment d’une réflexion sur ce qu’est une formation véritable.

5. Le Classement de Shanghai, veau d’or de l’Europe de la connaissance ?
Il n’est pas vrai que le classement de Shanghai soit un indice exact de la valeur des enseignements et de la recherche proposés dans les universités. Le regroupement et l’augmentation de la taille de certaines universités françaises les feront mécaniquement remonter dans ce classement, mais ils ne signifieront pas pour autant amélioration de la formation et de la recherche dans ces établissements.
Nous rappelons en revanche que si les communicants voulaient utiliser honnêtement ce classement pour évaluer la «performance» des universités et de la recherche françaises, ils devraient rappeler que la France se place au 6e rang mondial, alors que la part du PIB consacrée à l’enseignement supérieur et à la recherche la classe 18e des pays de l’OCDE.
Nous affirmons que seuls les ignorants croient encore à la pertinence du classement de Shanghai, inapte à rendre compte de la manière dont l’université accomplit ses missions.

6. L’autonomie, nouveau paradis académique ?
Il n’est pas vrai que l’«autonomie» des universités octroyée par la loi LRU leur donne une indépendance scientifique, pédagogique et financière. Elle ne leur attribue qu’une responsabilité de gestion, sous contrôle renforcé de leur ministère de tutelle. Elle leur confère la tâche de gérer l’ensemble du budget de l’université. Elle fait de la masse salariale la principale variable d’ajustement de cette gestion: c’est donc sur le potentiel humain que se feront nécessairement les économies budgétaires des universités passées aux «compétences élargies».
Nous affirmons que la seule autonomie digne de ce nom est l’autonomie scientifique. Celle-ci repose pour les enseignants-chercheurs et les chercheurs sur la stabilité d’un statut national, pour les établissements sur le renforcement des compétences des organes universitaires scientifiques, et leur capacité à orienter les choix de l’université. Rappelons qu’à l’inverse, la loi LRU prive les conseils scientifiques de toute véritable capacité d’intervention dans la politique de l’université.

7. La « gouvernance » et le « pilotage », nouveaux arts de gouverner ?
Il n’est pas vrai que le «pilotage» nouveau de la recherche et de l’enseignement supérieur favorise la rationalisation, l’efficacité et la transparence des directions que la notion de gouvernance prétend promouvoir au niveau national et au niveau européen. Au contraire, il promeut un modèle autoritaire de la direction des structures de recherche et des universités. La notion de «gouvernance» procède d’un discours managérial de la direction qui n’a rien à voir avec l’art de gouverner.
Nous affirmons que la collégialité est un des instruments essentiels de l’organisation et de la politique des universités; elle devrait l’être pour les organismes. Nous affirmons que seule la représentation, fondée sur le vote, garantit la légitimité des personnels de direction, à quelque niveau que ce soit. La nomination ne garantit que l’autoritarisme de ceux qui sont en position décisionnaire, elle biaise et fragilise leurs choix administratifs et scientifiques, elle entretient le clientélisme et favorise le conformisme de la recherche et des carrières.

8. Le financement sur projet, pierre philosophale de la recherche moderne ?
Il n’est pas vrai que le financement sur projet et par objectif garantisse la qualité de la science.Le financement sur projet accentue la mainmise du pouvoir économique et politique sur la recherche; il favorise les grosses équipes, le gonflement artificiel des budgets et le développement technologique, sans permettre pour autant la critique des connaissances scientifiques.
Nous affirmons que toute recherche de qualité nécessite des structures stables, dotées de fonds pérennes et suffisants. Seule la stabilité permet de «faire de la recherche», impliquant prise de risque, adaptabilité aux résultats, persévérance, bifurcations et découvertes véritablement innovantes, non inscrites dans les projets préalables.

9. Simplification ou multiplication des structures bureaucratiques ?
Il n’est pas vrai que nous allions vers une simplification des modes du fonctionnement de la recherche, créant des économies au niveau national comme au niveau européen. La multiplicité croissante des structures de financement actuel de la recherche, notamment au travers d’innombrables agences, produit opacité, stérilité et bureaucratie. Elle implique une dépense de temps, d’énergie et de moyens considérable: un véritable gaspillage scientifique, humain et financier.
Nous affirmons que la pluralité des structures de recherche et d’enseignement constitue une garantie de leur indépendance politique et de leur qualité. Cette pluralité doit être protégée par les États et encouragée par l’Europe. Nous affirmons qu’elle est la véritable justification, le véritable intérêt de la circulation des étudiants, des enseignants et des chercheurs entre les pays de l’Union.

10. L’endettement à vie, un avenir radieux pour les étudiants ?
Il n’est pas vrai que le recours massif au prêt étudiant permette d’augmenter les dotations des universités, ni qu’il soit socialement équitable. Les exemples anglo-saxons montrent qu’il accroît la sélection sociale et n’est qu’une façon pour l’État de faire payer aux étudiants et à leurs familles son propre désengagement.
Nous affirmons que l’université est un service public et qu’à ce titre, l’État doit en garantir le financement et l’accès pour le plus grand nombre.

«Il n’y a pas d’alternative», vraiment ?
Ces questions sont fondamentales. Nous sommes face à un choix de société. Il n’est pas vrai que la politique européenne de recherche et d’enseignement soit un processus irréversible, ni que la destruction des services publics de l’enseignement supérieur et de la recherche soient obligatoires et inéluctables.
L’université et la recherche deviendront-elles les instruments normalisés, atomisés, précarisés, garrottés de l’économie globale? La volonté politique existe-t-elle de confirmer l’université et la recherche dans leur fonction de formation des hommes et des savoirs, dans leur mission de transmission et de création?
Les représentants élus des pays de l’Union ont une responsabilité devant l’histoire de ce continent. Nous refusons que Bologne, nom d’une des plus anciennes et prestigieuses universités d’Europe, soit à l’avenir associé à une entreprise de destruction de la connaissance. La stratégie de Lisbonne doit être renégociée en 2010: l’occasion à ne pas manquer d’en modifier radicalement les orientations.

Sauvons l’Université !

Cesare Segre - Se l'università rinuncia alla competenza

DA PARIGI A ROMA
Se l'università rinuncia alla competenza

E' probabile che il movimento delle università francesi contro la riforma di Sarkozy e della ministra della Ricerca Pécresse finisca malamente (oggi riprendono i corsi alla Sorbona): anche l'anno accademico è in pericolo, perché non si è raggiunto il numero di giorni d' nsegnamento necessari per la validità dei corsi. Ma occorrerà meditare a fondo sulle motivazioni di questo movimento, che in generale non sono state intese bene dal pubblico né dai media: non è un movimento solo degli studenti, ma di molti di coloro che sono impegnati nell'università, anche ricercatori, professori, perfino presidenti, cioè rettori, come quello dell'Illustre Sorbonne; non è un movimento politico, dato che è nettamente trasversale, ma semmai antigovernativo. E in effetti è stato provocato da decreti del governo. Niente a che fare con il '68, a cui va subito la nostra memoria. Nell'immediato, il movimento protesta contro drastiche riduzioni dei posti, che metteranno a rischio le possibilità di ricerca; e su rigidi mansionari che dovrebbero regolare, col bilancino, i rapporti fra insegnamento e ricerca, la cui complementarità è, a parole, riconosciuta da tutti. Ma nel fondo il movimento condanna una riorganizzazione che darà il potere decisionale a persone estranee agli studi, cioè burocrati, amministratori e politici, e che sotto la coperta dell'«autonomia» scaricherà e trasferirà a enti esterni il mantenimento economico della ricerca. La ricerca di tipo umanistico, e in genere la ricerca di base, oltre a veder ridotti borse e dottorati, troverà difficilmente i fondi per sopravvivere, mentre avranno prospettive certo migliori i centri dedicati alla ricerca finalizzata, in prima fila quella industriale. La competenza? Un mito da minimizzare. Per questo è fondamentale, per la riforma, toglierla dalle mani di chi sa, e sa scrutare nel passato e nell'avvenire, e metterla in quelle di chi può, e s'impegna al massimo lucro immediato. Lo spirito critico è un ostacolo per chi ha voglia non di pensare, bensì di fare, certo a suo vantaggio. I ribelli si sono distinti per trovate spiritose: non solo un girotondo di molte settimane intorno al municipio di Parigi, ma letture pubbliche della «Principessa di Clèves», un romanzo secentesco pesantuccio ma molto importante nella storia della cultura, citato da Sarkozy come simbolo dell'inutilità della letteratura; diffusione di finte poesie di François Villon contro gli ideatori della riforma o di finte farse teatrali medievali, in cui si mette alla berlina l' gnoranza di ministro e presidente. I movimenti francesi sanno sempre far tesoro di una felice immaginazione, ma a Parigi si ride davvero per non piangere. Lo scarso interesse che da noi si è mostrato per questo movimento sembra dire che non si sono avvertite le molte analogie con la situazione dell'università italiana. Anche da noi i burocrati dettano legge, anche da noi si tende ad umiliare gli insegnamenti e le ricerche di base, e ci si getta sull'effimero e sull' mmediatamente redditizio. Molti, avvertito il pericolo, cercano di far ritoccare, o sperano di usare a proprio vantaggio, i criteri di valutazione che stanno per diventare obbligatori, invece di dire a chiare lettere che essi, mettendo la museruola ai competenti, soli ad avere la capacità di giudicare, ridurranno le valutazioni, ormai affidabili a chiunque, a puro calcolo quantitativo. Alla faccia della meritocrazia.

Segre Cesare
Pagina 10
(25 maggio 2009) - Corriere della Sera