Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

samedi 28 mars 2009

Tonnerre de Brest !

La Conférence des Présidents d’Université (CPU) tient depuis le mercredi 25 mars son colloque annuel, à Brest. Pendant ce temps, nos ministres de tutelle maintiennent le cap des réformes que la communauté universitaire, après huit semaines de mobilisation, continue massivement à rejeter. Pendant que les présidents réunis à Brest appellent clairement les universitaires à rentrer dans le rang au prétexte que leurs principales revendications auraient été satisfaites, nos universités voient dans les faits le mouvement en cours se poursuivre, voire s’amplifier, avec une détermination et une inventivité étonnantes.

Nous, présidents d’université responsables, avions hésité à participer à ce colloque brestois de la CPU que nous jugions pour le moins inopportun… et qui ressemble ces jours-ci à une fuite à Versailles ! Le dernier communiqué de la CPU, ainsi que les conditions dans lesquelles se tient son colloque, justifient amplement nos préventions. En capitaines de navires qui traversent une tempête comme l’université n’en a pas connue depuis 1968, nous considérons que notre devoir est de rester sur le pont, solidaires de nos collègues enseignants-chercheurs et personnels administratifs, solidaires de nos étudiants

Cet « Appel de Brest » lancé mercredi par la CPU invitant unanimement à la reprise des cours et de l’organisation des examens, sonne comme une réponse à « l’Appel de la Sorbonne » que nous avions lancé le 9 février, par lequel nous appelions les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à « retirer tous les projets de réformes controversés » et à organiser une véritable concertation pour construire sur de meilleures bases l’avenir de nos institutions universitaires. Ce communiqué n’a donc été voté qu’à l’unanimité des présidents présents à Brest et n’exprime donc nullement une position unanime de l’ensemble des présidents d’université.

Notre sens de la responsabilité nous conduit également à regarder les circonstances avec les yeux de l’honnêteté, à dénoncer le fait que nos ministres n’ont toujours pas pris la mesure de la situation, à regretter l’étrange surdité de certains collègues qui depuis le phare de Brest croient observer que le « champ de la concertation » a réellement été ouvert et qu’il convient donc que les universités reprennent leur activité normale… Fermez le ban !

Pour ce qui nous concerne, nous constatons que la réforme dite de la « mastérisation » reste confuse dans l’organisation qu’elle propose pour les concours de recrutement et que ce projet est maintenu dans des termes et des principes que nous continuons à rejeter comme nocifs tant à la qualité qu’à la cohérence de la formation des enseignants des premier et second degrés. Les dernières propositions du ministère génèrent une confusion pointée par tous les acteurs de la formation des enseignants en prétendant échanger un recul dans la mise en place des nouveaux concours contre une mise en place immédiate des nouvelles formations. C’est là une manœuvre pour faire entériner à l’avance tout le processus combattu par la majorité de la communauté universitaire. La seule solution simple et claire est de proroger le dispositif actuel dans sa totalité, pour un an (y compris l’année de formation en alternance).

Nous constatons aussi que l’augmentation des moyens promise par les pouvoirs publics ne s’est jusqu’à présent traduite que par le travestissement des dotations budgétaires de l’Etat (qui font en réalité apparaître une baisse sensible de nos moyens) et que les suppressions de postes pour l’année 2009 sont toujours maintenues.

Nous constatons encore que la réforme du statut des enseignants-chercheurs, loin de satisfaire les attentes des personnels concernés, continue d’aggraver les contradictions de la loi LRU. Inscrite dans la dernière version du projet de décret, la possibilité pour les enseignants-chercheurs de choisir librement l’établissement dans lequel ils souhaitent effectuer leurs activités de recherche empêchera les acteurs de l’université de conduire efficacement la politique scientifique de leurs établissements, telle que la loi LRU pourtant les invite à la construire de manière autonome. Et c’est encore la concurrence entre universités qui sera ainsi exacerbée. Cette nouvelle version d’un décret que la ministre ne finit pas de réécrire, est proprement irréaliste en ce qu’il hypothèquerait tout recrutement sur les bases d’un profil de recherche correspondant à la politique scientifique de l’établissement.

Notre sens des responsabilités nous appelle, enfin, à garantir la qualité des diplômes de l’année 2009. Nos universités ont acquis depuis longtemps une expérience en matière d’aménagement des modalités de validation des cursus en période de grève, et nous n’avons pas besoin d’injonctions pour prendre les mesures qui conviennent à la situation. La fébrilité manifeste de certains, qui les conduit, face aux revendications des étudiants, à préférer à l'échange d'arguments, celui de gestes violents, dans des altercations confuses, ne les qualifie pas pour donner des leçons de responsabilité.

Il est plus que temps de négocier sérieusement en acceptant de traiter globalement une crise qui est globale, ce qui suppose d’abord de retirer, comme nous le demandons depuis plusieurs semaines, les projets de réforme controversés. Cette crise aurait pu être évitée et réglée en quinze jours au mois de janvier : poursuivons tous la mobilisation pour que cette crise ne pourrisse pas davantage l’année universitaire.


Pascal BINCZAK, Président de l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
Anne FRAISSE, Présidente de l’université Montpellier 3 Paul Valéry
Bernadette MADEUF, Présidente de l’université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense
Georges MOLINIE, Président de l’université Paris IV La Sorbonne
Philippe ROLLET, Président de l’université Lille I

vendredi 27 mars 2009

Sauvons l'Université: Newsletter n° 19

Huit semaines de mépris : ça suffit !

Une crise sans précédent secoue les universités et traverse l’ensemble du système éducatif national (des lycées professionnels aux IUT, en passant par les universités, les maternelles et les IUFM) depuis la rentrée. Elle a débouché sur une grève des universités débutée le 2 février 2009. Il est inouï que les deux ministres concernés n’aient rien fait depuis huit semaines pour régler un conflit majeur. Ils n’ont rien su proposer qui fût à la hauteur de la situation, dévoilant à la fois leur impuissance politique et leur incompétence sur des dossiers qu’ils ne maîtrisent pas et dont le traitement vise avant tout à réduire les dépenses de l’Etat dans le système d’enseignement français.
Le clientélisme gouvernemental qui se manifeste à l’égard de quelques-uns au détriment de l’intérêt général nous conduit à accentuer notre mobilisation. De fait, les universités résistent et le mouvement se maintient, dans toute la France.
Les prises de positions des deux ministres indiquent que nous avons été probablement trop raisonnables jusqu’à ce jour pour mériter d’être entendus : manifestons encore notre désapprobation de toutes sortes de manières, jusqu’à l’obtention de nos revendications légitimes.
Non contente d’avoir provoqué la grève la plus longue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse feint aujourd’hui de se soucier des étudiants. Nous devons lui rappeler, avec la 7e Coordination des Universités (23 mars 2009), que, dans le cadre de l’autonomie pédagogique qui caractérise les Universités, « nous saurons dans chaque université et dans le respect des spécificités disciplinaires trouver les modalités de la tenue du second semestre en liaison avec les étudiants et en accord avec les personnels administratifs et techniques ».
Dans l’immédiat, l’urgence est à nouveau, pour chacun d’entre nous, d’éviter toute remontée de maquette de master enseignement au 31 mars. Ceux qui le feraient afficheraient leur mépris pour l’engagement de leurs collègues. Pour notre part, nous invitons, à nouveau, ceux qui défendent une formation des enseignants digne de ce nom à une nouvelle cérémonie de non-remise de maquettes au ministère de l’Enseignement Supérieur et devant les rectorats en province le 31 mars ou le 1er avril. Les ministres feignent de ne pas comprendre : répétons avec vigueur que nous sommes totalement opposés à sa réforme.

Devant une attaque profonde contre ce à quoi nous croyons et à quoi nous avons consacré nos vies, refusons le renoncement ! SLU invite l’ensemble des universitaires à poursuivre et amplifier le mouvement, en suivant le calendrier de la Coordination des Universités, et à adopter à la fois des modalités qui leur sont propres et des méthodes qui ont fait leur preuve dans d’autres secteurs de la société :

- en manifestant devant les ministères et les rectorats;
- en participant à la Ronde des Obstinés à Paris (et dans les autres villes où elle a été ou sera organisée);
- en agissant dans l'espace public, notamment en y multipliant les prises de parole;
- en manifestant tous les mercredis devant les rectorats;
- en investissant les gares ferroviaires et routières pour y faire connaître les raisons de notre combat;
- en développant la jonction avec le primaire et le secondaire;
- en occupant les universités là où cela a un sens et là ou cela peut se faire avec la participation des enseignants-chercheurs et des chercheurs.

Les occupations simultanées et pacifiques de la Sorbonne et du siège du CNRS ce jeudi 26 mars sont de bons exemples de ce type d’action. Continuons !

Disons à ceux qui comptent sur notre sens du devoir et notre dévouement à toute épreuve que les insultes, l’humiliation et les menaces qui pèsent sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais aussi de l’ensemble du système éducatif, nous conduisent aujourd’hui à une résistance déterminée. Les enjeux de notre combat sont plus grands que nous et le gouvernement ne nous laisse d’autre choix que de durcir notre mouvement.

Huit semaines de mépris : ça suffit !


Proposition de lettre au président de la république

Un collègue propose l’envoi massif de lettres au président de la république sur la base des arguments et des modalités suivantes:

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* Il ne s’agirait pas d’envoyer un argumentaire (on a bien compris que ce n’est pas ce à quoi il est sensible)
* mais une lettre brève et claire l’avertissant que les universitaires ne sont pas prêts à céder et qu’ils tiendront jusqu’à ce que les décrets aient été retirés et la loi LRU re-négociée.

Connaissant personnellement quelqu’un qui a travaillé toute une année au service du courrier, je pense que l’action ne serait pas aussi inutile qu’on peut le croire : les lettres envoyées au Président ne sont pas jetées à la poubelle, elles font l’objet d’une lecture systématique et surtout les services du courrier font remonter des pointages et des notes de synthèse sur ce qu’ils appellent les “signaux faibles” ; une augmentation massive des courriers sur la question universitaire au Président sera forcément relayée ;

Je propose donc que chacun d’entre nous envoie une lettre formulée à peu près en ces termes :

“Monsieur le Président de la République,
Je suis, comme plusieurs dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, doctorants, enseignants, BIATOS, étudiants, en grève depuis huit semaines pour protester contre votre politique de mépris vis-à-vis du monde universitaire et de la recherche fondamentale en France, et pour demander le retrait des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la “mastérisation” des concours de l’enseignement, sur le contrat doctoral, demander le rétablissement des postes supprimés dans l’université en 2009 et une re-négociation complète de la loi LRU. La mobilisation sans précédent à laquelle je participe n’a provoqué de la part de vos ministres que mépris et mensonge. En tant que citoyen de la République Française, j’attends que vous interveniez directement et que vous usiez de toute votre autorité pour faire retirer les décrets et lois concernés. Tant que cela n’aura pas été fait, nous resterons mobilisés, nous continuerons à sortir dans la rue, toutes les semaines pour des manifestations massives et tous les jours pour des actions ponctuelles. Nous ne vous laisserons aucun repos tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction et si le mouvement doit s’étendre, se durcir, emprunter des formes violentes, vous en porterez l’entière responsabilité.
En l’attente d’une réaction responsable de votre part, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments républicains.”

Trois remarques :

* 1) bien entendu les termes doivent être modulés selon les situations et opinions personnelles - et mieux vaut, d’ailleurs, qu’il ne s’agisse pas de purs et simples copiés-collés
* 2) je sais que je n’ai pas repris dans le texte de cette lettre précisément toutes les revendications de la CNU : il s’agit d’être très fédérateur et le service de courrier ne lira pas les revendications en détail, il fera seulement passer le message d’une mobilisation immense.
* 3) si on veut que cette action ait une réelle portée, elle doit être massive et limitée dans le temps. Il faudrait, par exemple, que toutes les lettres partent lundi matin (le 30 Mars) ; il faudrait surtout, que l’action soit relayée à l’ensemble de vos collègues et étudiants, afin d’atteindre une masse énorme de lettres.

jeudi 26 mars 2009

Paris 8 et la ronde sur France Inter ce week-end

Paris 8 sera mis à l'honneur ces samedi et dimanche 28 et 29 mars sur France Inter qui organise un "7-9" spécial à l'occasion de la ronde infinie des obstinés initiée par notre université.

L'émission de Stéphane Paoli propose de traiter de l'actualité sous un angle un peu différent : la porte d'entrée dans le sujet sera donc la forme de la contestation. Avec un premier volet, samedi matin, consacré à la ronde comme mode de contestation, en lien avec l'héritage de Paris 8, ses 40 ans, et les modes de diffusion-propagation-agitation par le savoir; et dimanche matin, un second volet axé sur les nouveaux médias comme lieux et enjeux de renouvellement des formes de contestation et de mobilisation collective.

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Emission "7-9"
France Inter de 7h à 9h le week-end
Fréquence à Paris : 87,8 MHz

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La ronde infinie des obstinés vue par Libé,

... par Libé la nuit,

....par Le Monde,

... et par Mediapart.

Philosophes sous surrveillance: à quand l'interdiction de penser?

De : Jean-Louis FOURNEL

Objet : philosopher en France ?

Bonjour,
Ce matin avait lieu l'ouverture en grande pompe d'un colloque très officiel à la Sorbonne sur l'enseignement de la philosophie avec quelques-uns des "grands noms" - ou supposés tels - de la philosophie universitaire française (cf programme ci-joint). Promu par le Ministère de l'Education nationale ce colloque devait être ouvert par Xavier Darcos ou un de ses représentants. Compte tenu des événements en cours - huit semaines de grève universitaire sans que Madame Pécresse et M. Darcos ne daignent écouter la teneur réelle des revendications du mouvement en cours notamment celles concernant la formation et le recrutement des futurs enseignants justement, un certain nombre de collègues et d'étudiants parisiens, dont j'étais, avaient décidé de participer à ce colloque pour prendre à témoin les présents de cette situation. Evidemment ils n'ont pu accéder à la Sorbonne et à son grand amphithéâtre, quelques vigiles et surtout un nombre certain de CRS les confinant sur le trottoir d'en face - conditio sine qua non pour ne pas être embarqués manu militari. Nous sommes restés entre 8h45 et 9h30 devant l'entrée principale de la Sorbonne à crier un certain nombre de slogans. Je vous laisse juge de leur pertinence ("Darcos nuit gravement au logos" ; "Si vous philosophiez, vous ne sauriez entrer" ; "Honte à vous, Montaigne est avec nous" ; "Concepts sous protection, c'est de la trahison" etc.).

La chose la plus étonnante, et, me permettrai-je de dire, la plus préoccupante, est que pas un, je dis bien pas un, des collègues invités (que ce soit pour y parler ou pour écouter) à ce "grand" colloque que l'on supposera "prestigieux" n'a pensé qu'il pouvait renoncer à y participer dans ces conditions, entrant sous la protection de la police et alors que quelques dizaines de personnes désireuses d'assister à l'événement n'y avaient pas accès. En fait, j'exagère, une seule personne, sans doute touchée par un excès de scrupule a traversé la rue, nous a rejoints et nous a demandé si pénétrer dans les lieux relevait vraiment d'une "trahison" : comme nous sommes plutôt de bons bougres et que nous étions touchés par cette demande nous avons répondu que non et qu'elle pouvait y aller si elle le jugeait bon... La dame en question traversa donc la rue derechef mais, las, elle avait eu le tort de venir parler avec celles et ceux qui étaient écartés des lieux de la pensée officielle et, du même coup, elle en avait été contaminée et fut privée de son droit d'entrée, malgré son invitation en bonne et due forme. La même mésaventure fut subie par un jeune collègue philosophe enseignant dans un lycée, dont on comprendra qu'il préfère garder l'anonymat, et qui ne put entrer malgré ce qui lui avait été promis par son inspecteur (cf son récit ci-joint).
Pour parler de l'enseignement de la philosophie, voire pour écouter ce qui s'en dit en haut lieu, il vaut donc mieux désormais ne pas choquer le ministère de tutelle et ce qu'il faut bien appeler désormais ses sbires. L'époque est triste. Faites-le savoir et diffusez ce message largement si vous êtes aussi choqué par la chose que celles et ceux qui étaient présents ce matin le furent. Merci.
amitiés
Jean-Louis Fournel
(Université Paris 8 et SLU - Sauvons l'université !)

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Aux professeurs de philosophie,

9h15 minutes. Je me présente devant l’entrée du grand amphithéâtre de la Sorbonne muni d’une carte professionnelle sur laquelle le vigile de service pourra lire sans mal « professeur de philosophie ». Conformément au contenu explicite d’un courriel de l’inspection académique, et après avoir déplacé les six heures de cours de la journée, je viens assister au colloque « Enseigner la philosophie, faire de la philosophie ». Il était spécifié dans ce courriel que tout professeur pouvait se présenter spontanément au colloque. La directive venait « d’en haut ». Il se trouve qu’à 9h16 minutes, et après présentation de la carte professionnelle, je me suis vu interdire l’accès à l’amphithéâtre. J’explique au représentant de l’inspection générale que je ne suis pas de Paris, le déplacement administratif des heures de cours, le trajet. La phrase est laconique : vous n’êtes pas sur la liste.

A 9h20 minutes, je croise l’inspecteur de l’académie dans laquelle j’enseigne. Il cherche à intercéder en ma faveur mais en vain. Il faut être sur la liste. En face de l’entrée, un petit comité s’est formé, composé pour une large part d’enseignants à l’université (entre autres Paris I, Paris IV en sciences humaines). Il va de soi que les individus de ce petit groupe qui ont tenté de participer à ce colloque furent refoulés de la même façon. Une dizaine de CRS assure le bon déroulement de l’enregistrement des inscrits sur présentation de l’ordre de mission. Outillé d’un porte-voix, un manifestant lance « la philosophie est dans la rue ».

A 13h, dans un bar du quartier, j’entame la discussion avec deux professeurs de philosophie présentes le matin au colloque. A part quelques remarques ponctuelles sur les interventions, aucun problème ne fut levé. Extrême docilité du corps professoral en philosophie. En guise de préambule, l’inspecteur général, aux dires de ces professeurs, avait accumulé les remarques lénitives sur la bonne santé de l’enseignement de la philosophie. Alors que je les questionne sur le déroulement de la matinée, elles insistent lourdement sur la légèreté des interventions (trente minutes pour chaque intervenant) et remettent en question ce que l’une d’entre elles qualifie de « spectacle ».

Il va de soi que l’on pouvait sans mal anticiper la vacuité politique d’une telle entreprise, brosse à reluire du grand corps « philosophique » français. Alors que l’université française est au plus mal, alors que des professeurs du secondaire, dans la réalité de leurs pratiques, souffrent (dans l’attente inéluctable d’une réforme qui réduira l’enseignement de la philosophie dans l’institution à néant), le « spectacle » suit son cours.

Je dois avouer que la vue de ces professeurs dociles en ordre de mission payée encadrés par un cordon de CRS mais satisfaits de participer à la grande leçon m’a fait regretter d’avoir choisi, il y a des années, l’enseignement de la philosophie. Alors qu’il s’agirait, selon le bulletin officiel, d’éveiller la conscience critique de l’élève « citoyen », les maîtres se plient à un pouvoir qui leur assure la gamelle. Alors que les questions de la philosophie et celle de la politique sont à jamais liées, à l’heure de la grand messe, les professeurs de philosophie devront se contenter de machouiller l’hostie en silence mais avec la bonne feuille dans le cartable.

Pourquoi pas un colloque ? A défaut du reste, pourquoi pas. Seront attendus (comme autant de pré-requis) la docilité du grand corps des fonctionnaires, une dose non négligeable de naïveté et d’inconséquence, une tempérance humaniste dopée à la flatterie, la peur de perdre le peu qu’il reste, une bonne volonté et une volonté bonne, un amour du problème qui ne dérange personne, le sentiment excellent d’être encore une élite, la conscience suraiguë de la mission d’en haut, des démissions d’en bas, de l’indifférence du milieu, la foi dans l’universel à diluer, les souvenirs d’étude, la réminiscence de l’odeur des boiseries, le crissement de la craie, toutes ces madeleines de prof - puisqu’il est désormais convenu d’amputer le signifiant.

Le jour où l’enseignement de la philosophie aura définitivement disparu, il sera trop tard pour pleurer. A moins, et c’est une hypothèse que je n’exclue pas, que le renoncement à la philosophie comme puissance politique de dérangement soit tel que personne, plus personne, ne vienne pleurer sa disparition. Le sourire aux lèvres, il ne restera plus aux professeurs qu’à enseigner en boucle la tranquillité de l’âme après la mort du corps politique.

Pour cet enseignement, n’ayez crainte, il y aura toujours des postes.

Un professeur agrégé de philosophie

TOUS dans la rue le 2 avril!

Communiqué de presse de la Coordination Nationale des Universités - 25/03/2009

Lors du CTPU (Comité Technique Paritaire Universitaire) Valérie Pecresse a tenté de passer en force sa nouvelle version du décret sur le statut des Enseignants Chercheurs alors même que la communauté universitaire dans son ensemble a clairement affiché son refus de ce texte et son exigence d’une prise en compte globale des revendications du mouvement.
La ministre confirme qu’elle n’a d’autre stratégie face à notre colère légitime que les manoeuvres, les tentatives de division et le pourrissement de la situation.

Plus de 30 000 manifestants ont encore affirmé hier [ le 24 mars] qu’ils refusent de tomber dans les pièges grossiers tendus par les ministres Pécresse et Darcos. Les initiatives qui fleurissent partout dans le pays montrent que la communauté universitaire est décidée à mener jusqu’au bout la lutte pour défendre un vrai service public de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La meilleure réponse de la communauté universitaire à la surdité du gouvernement sera d’être massivement dans la rue le 2 avril, pour une grande journée de manifestation de défense du service public de l’éducation, de la maternelle à l’université.

Les porte parole de la Coordination Nationale des Universités

Communiqué des porte parole de la coordination nationale des universités

“Les attaques contre le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, auxquelles répond la mobilisation massive de l’ensemble de la communauté universitaire, ne sont pas spécifiques. C’est l’ensemble du service public qui est menacé. Face à une offensive globale du gouvernement, c’est ensemble que nous devons lutter!
Pour partager nos expériences de luttes et travailler à la convergence de celles-ci, des meetings interprofessionnels auront lieu dans un certain nombre d’universités, par exemple le jeudi 26 mars à l’université Paris-X Nanterre le 26 mars dans le cadre du “Printemps de colère” et le vendredi 27 mars à l’université Paris 3 (”après midi de l’université”). Seront présents des
acteurs du mouvement sociaux (universitaires, chercheurs, étudiants, professeurs des écoles, postiers, ….) pour discuter des suites du 19 mars.”

mercredi 25 mars 2009

Article du Monde 23/03/2009

La Coordination nationale des universités menace le gouvernement
LEMONDE.FR avec AFP | 23.03.09 | 22h38

Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui se sont déjà disqualifiés comme interlocuteurs par le mépris qu'ils ont manifesté à notre communauté, doivent partir", estime la Coordination nationale des universités (CNU) dans un communiqué adopté lundi 23 mars, en fin de soirée. "Mais au-delà de ces deux ministres, le gouvernement doit savoir que s'il n'entend pas notre colère, c'est sa légitimité même qui sera très bientôt mise en question", ajoute la CNU.

La Coordination demande au "gouvernement [de] s'engager sur l'abrogation de la loi LRU et du pacte pour la recherche, avant que l'état de désordre actuellement installé dans l'université ne soit irréversible, avant, tout simplement, qu'il ne soit trop tard". Pour sortir de la crise, la CNU rappelle les "conditions incontournables" exigées : le retrait du décret statutaire, le retrait du décret sur la mastérisation, le retrait du contrat doctoral unique, l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche ainsi que des engagements clairs en matière d'emploi statutaire.

La CNU affirme qu'elle refuse les finalités des réformes et de l'orientation générale de la politique éducative, universitaire et de recherche suivie depuis 2006/2007, qui entraînent, selon elle, "la dégradation programmée des contenus disciplinaires, de la culture générale et des humanités", "la destruction de la fonction publique d'Etat dans l'enseignement" et la libéralisation du marché de l'enseignement supérieur et de la recherche. "La communauté universitaire mesure parfaitement l'importance de ces enjeux et prendra toutes ses responsabilités pour défendre jusqu'au bout la tradition de liberté dont elle est l'héritière", affirme la CNU.

Par ailleurs, toujours à Strasbourg, entre cent et deux cents étudiants de lettres et sciences humaines ont investi, dans la soirée, la faculté de droit, dont ils ont barricadé les issues avec des chaises et des tables. L'occupation a été votée à main levée par six cents voix contre quatre cents, a déclaré un membre de la coordination étudiante, qui s'apprêtait à passer la nuit sur place avec ses camarades.

mardi 24 mars 2009

Gisons grave !

Mardi 24 mars 2009, à la fin de la manifestation parisienne,* les enseignants-chercheurs, chercheurs, Biatoss, et étudiants sont invités à gésir grave sur la Place du Panthéon. Tous assis ou couchés pour former la fine fleur de l’Université française.


* MARDI 24 MARS, jour de réunion du CTPU.

Manifestons :

à Paris pour l’Ile de France et les académies proches
14h à Port Royal pour se diriger vers le MESR
au même point de départ que les Lycées Professionnels
(dans l’action notamment contre la réforme du Bac Pro en trois ans)

dans les grandes villes universitaires pour les autres régions

Jean-Louis Fournel interrogé au parlement

Vous pourrez visionner notre collègue Jean-Louis Fournel en cliquant sur le lien ci-dessous. Il était récemment interrogé au parlement par la commission parlementaire d'opposition sur l'Enseignement Supérieur.

http ://www.mediapart.fr/journal/france/190309/sauvons-l-universite-s-alarme-de-la-crise-actuelle-mais-aussi-des-faillites-de

Textes et motions de la 7ème Coordination Nationale des Universités

Strasbourg, le 23 mars 2009

Communiqué du matin
Alors que depuis 2 mois, l’université et la recherche sont en grève, le gouvernement n’a réagi que par le mépris, les manœuvres et la répression. Il n’a donné satisfaction à aucune de nos revendications, faisant de l’enseignement supérieur et de la recherche un des laboratoires de sa politique destructrice de l’éducation nationale et de la fonction publique.

La CNU prend à témoin l’opinion publique de l’attitude du gouvernement et de son refus d’offrir les conditions nécessaires à l’ouverture de réelles discussions. Valérie Pécresse a une nouvelle fois montré son mépris ce matin sur France 2 en sommant les universitaires d’organiser le rattrapage des cours. Cette surdité fait ainsi porter l’entière responsabilité de la radicalisation du mouvement sur le gouvernement.

Nous ne demandons pas à Valérie Pécresse et à Xavier Darcos de reculer mais d’avancer en retirant leurs projets.

Tous dans la rue les 24 et 26 mars !

Communiqué du soir
Réunie à Strasbourg ce lundi 23 mars 2009, la Coordination Nationale des Universités tient à rappeler les conditions incontournables pour sortir de la crise qui secoue depuis de longs mois le monde universitaire : le retrait du décret statutaire, le retrait du décret sur la mastérisation, le retrait du contrat doctoral unique, l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche ainsi que des engagements clairs en matière d’emploi statutaire. Elle invite toutes les organisations syndicales à se montrer intransigeantes sur ces points qui sont indissociables, à ne pas se satisfaire de promesses et de demi-mesures, à n’accepter aucune négociation partielle. Leur crédibilité serait gravement compromise pour le futur s’ils devaient déroger à cette règle.

Les véritables finalités des réformes et de l’orientation générale de la politique éducative, universitaire et de recherche suivie depuis 2006/2007, sont à présent connues de tous. Il s’agit :
* de la dégradation programmée des contenus disciplinaires, de la culture générale et des humanités ;
* de la destruction de la fonction publique d’Etat dans l’enseignement, par l’extension du recours à l’emploi précaire et par la déconcentration locale du recrutement et de la gestion des carrières, desquelles résulteraient une perte d’autonomie et une moindre protection des personnels, notamment administratifs et techniques.
* de la libéralisation du « marché » de l’enseignement supérieur et de la recherche, où le secteur privé, commercial ou religieux, serait invité à venir prendre des parts supplémentaires, en droite ligne des recommandations de l’OCDE.

Cette politique rejoint celle actuellement appliquée à l’Hôpital et menace selon le rapport Le Bris de nombreux autres secteurs de la fonction publique, au point de mettre en danger tout le pacte social républicain, fondé avant 1914 et renouvelé en 1945. L’opinion publique doit en prendre conscience.

Les conséquences en seraient dramatiques pour l’ensemble de notre système : formation des jeunes et avancement de la recherche. Aussi, la Coordination Nationale des Universités avertit-elle solennellement le gouvernement : la communauté universitaire mesure parfaitement l’importance de ces enjeux et prendra toutes ses responsabilités pour défendre jusqu’au bout la tradition de liberté dont elle est l’héritière.

Valérie Pécresse et Xavier Darcos, qui se sont déjà disqualifiés comme interlocuteurs par le mépris qu’ils ont manifesté à notre communauté, doivent partir. Mais au-delà de ces deux ministres, le gouvernement doit savoir que s’il n’entend pas notre colère, c’est sa légitimité même qui sera très bientôt mise en question. La Coordination Nationale des Universités l’invite donc à abandonner dès maintenant toutes ces réformes et à s’engager sur l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche, avant que l’état de désordre actuellement installé dans l’université ne soit irréversible, avant, tout simplement, qu’il ne soit trop tard.

Motions adoptées par la 7ème Coordination Nationale des Universités réunie le 23 mars 2009 à Strasbourg
Dans la perspective de la continuation du mouvement de la communauté universitaire, la Coordination Nationale des Universités appelle à l’intensification des actions. Face au mépris du gouvernement, nous n’avons plus d’autre choix que de durcir notre mouvement.

La Coordination Nationale des Universités confirme son appel aux journées « RPG » selon les modalités définies dans la motion n°1 votée aujourd’hui à Strasbourg.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universités à mandater leurs délégués afin de lui permettre de prendre les décisions qui s’imposent lors de sa prochaine réunion pour assurer les meilleures conditions de la prise en compte du second semestre universitaire pour les étudiants.

La Coordination Nationale des Universités appelle les universitaires à suivre le mot d’ordre de démissions des fonctions administratives de la 4ème Coordination Nationale des Universités de Paris X - Nanterre.

La Coordination Nationale des Universités appelle l’ensemble des coordinations et collectifs, organisations et sections syndicales à interpeller publiquement et par tous les moyens les élus et les candidats aux prochaines élections. Elle appelle également à s’adresser aux institutions européennes, en rappelant notamment le rendez-vous du contre-sommet de Louvain les 28 et 29 avril.

La Coordination Nationale des Universités en appelle aux médias pour dénoncer les manœuvres dilatoires du gouvernement et prend à témoin l’opinion publique sur sa manière révoltante de gérer la crise du monde de l’éducation et de la recherche.

La Coordination Nationale des Universités souhaite une réelle convergence des mouvements de contestation de la maternelle à l’université, en lien étroit avec la recherche et le secteur privé, à travers notamment l’organisation de nombreux forums sociaux contre la casse du service public.

Motion n°1 : Proposition de motion d’action partageable RPG
La Coordination Nationale des Universités, suite à la proposition d’action dite « RPG » (Rectorats, Péages, Gares) votée lors de sa réunion à Dijon le 16 mars dernier, confirme la programmation de sa mise en œuvre et en définit ainsi les modalités.

1. Constatant la mobilisation historique de tous les secteurs professionnels lors de la journée du 19 mars, observant à la suite de nombreuses rencontres et de forum sociaux une convergence de plus en plus forte des revendications, notamment dans le secteur public, la Coordination Nationale des Universités appelle les secteurs professionnels en grève ou en lutte à venir partager avec les étudiants et les personnels de l’éducation, de l’université et de la recherche, trois journées d’actions visibles, les 25, 26 et 27 mars prochain et ainsi de suite chaque semaine tous les mercredis, jeudis et vendredis.

2. L’action partageable RPG se donne un calendrier national de trois destinations symboliques :
- tous les mercredis : les rectorats comme espace des décisions unilatérales et des logiques autoritaires.

Au choix les jeudis et vendredis :
- les péages autoroutiers et les grandes surfaces comme symboles de la marchandisation des savoirs et des dangers de la privatisation des services publics et de l’externalisation des services (tracts, ouverture des barrières et passages gratuits, cours en grande surface) ;
- les gares routières et ferroviaires comme symboles de la liberté de la circulation et de la transmission des savoirs (tracts, tenues de cours ou de mini forum sociaux dans les halls de gare suivis de die-in ou de sit-in, et plus si affinités).

3. L’action devra être conduite de façon totalement non violente, avec un nombre de personnels et de travailleurs suffisant pour ne pas exposer les étudiants, dans une optique qui consistera à ne jamais affronter ou provoquer les forces de l’ordre.

La Coordination Nationale des Universités souligne que la réussite de ces trois journées hebdomadaires d’action partageable dépendra de l’effectivité de sa mise en œuvre et du caractère vraiment coordonné et national de l’action.

Motions n°2 : Sur le second semestre universitaire
Après avoir provoqué la grève la plus longue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse fait mine de se soucier de la tenue des enseignements. Elle avait pourtant un moyen simple de mettre fin à une colère qui fait l’unanimité du milieu universitaire contre ses projets : les retirer tous purement et simplement.

Quant à nous, enseignants et enseignants-chercheurs grévistes, nous saurons dans chaque université et dans le respect des spécificités disciplinaires trouver les modalités de la tenue du second semestre en liaison avec les étudiants et en accord avec les personnels administratifs et techniques.

Motion N°3 : Non à la répression
La Coordination Nationale des Universités déclare son soutien aux personnes arrêtées dans une extrême violence lors du mouvement de contestation actuel. Nous condamnons la répression policière qui touche de plus en plus de mouvements sociaux. Nous demandons la fin des poursuites judiciaires entamées.

Motion N°4 : Soutien aux personnels administratifs et techniques
La Coordination Nationale des Universités soutient les personnels administratifs et techniques, BIATOSS et ITA, dans leurs revendications en adoptant la motion qu’ils ont votée lors de leur première réunion nationale qui s’est déroulée le 21 mars 2009 à l’université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis (voir après le calendrier).

Motion N°5 : Calendrier des actions
* 24 mars : Appel aux syndicats siégeant au CTPU à voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU.
- Manifestation nationale de la maternelle à l’université ?
* 25, 26 et 27 mars : « RPG » (voir motion n°1): Rectorats-Péages-Gares
* 26 mars : Journée de manifestation nationale avec des déclinaisons locales.
- Appel au blocage du CA du CNRS.
* 28 mars : Suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars).
* 30 mars : Actions standards téléphoniques et CROUS.
* 31 mars : Cérémonie de non remise des maquettes.
- A Paris : Manifestation de chez Valérie Pécresse à chez Xavier Darcos, pour la non remontée les maquettes.
* 1er avril : Journée des Rectorats. Remise des démissions administratives aux recteurs. Actions vers l’interprofessionnel et l’intercatégoriel (CNE).
* 2 avril : Manifestation nationale à Paris. Journée BIATOSS et ITA : personnels administratifs et techniques des universités et des EPST en tête des cortèges. Journée nationale de blocage.
* 3 avril : Nuit des écoles et des universités (occupation nocturne et festive simultanée de toutes les écoles et universités).
* 6 avril : 8ème Coordination Nationale des Universités à Paris 3.
* 8 avril : Manifestations.

lundi 23 mars 2009

Actions de la semaine

Chers enseignants, chers étudiants,

je vous rappelle les actions prévues en ce début de semaine:

- lundi 23 mars à 12h00: démarrage de la "Ronde des obstinés", place de l'Hôtel de Ville à Paris. La ronde sera active jour et nuit et a besoin de volontaires sur TOUS les créneaux horaires.

- mardi 24 mars: 10h30: AG génerale de l'Université Paris 8
14h00 Manifestation nationale Port Royal

- mercredi 25 mars: à l'initiative de Laura Fournier-Finocchiaro (Département d'italien) et de Vincente Romero (Département d'Espagnol): lecture publique de chants et poésies de révolte en italien et en espagnol à 12h00 devant le Centre Georges Pompidou (Beaubourg)

cordialement,
LFF

dimanche 22 mars 2009

Masterisation : un simulacre de recul !

* Dépêche de l’éducation du 19 Mars :

“Le ministre de l’Education, Xavier Darcos, a proposé de nouveaux aménagements de la réforme de la formation des enseignants, portant sur le contenu et le calendrier, avec maintien en l’état des concours 2010, dans une lettre adressée vendredi aux syndicats et dont l’AFP a eu copie.
Prêt à “une série de rencontres” avec les organisations représentatives sur différents aspects de cette réforme, M. Darcos écrit que “les concours seront maintenus dans leur état actuel pour la session 2010″.
Le 12 mars, le gouvernement avait donné cette assurance pour l’agrégation, mais pas pour le Capes ni pour le concours de professorat des écoles. Répondant, notamment, à un souhait de la Conférence des présidents d’universités (CPU), la décision du ministre revient cette fois à repousser d’un an la réforme de la formation, même si certains aspects entreront quand même en vigueur dès la rentrée 2009-2010.
M. Darcos donne aussi des informations précises sur les types d’étudiants qui pourront se présenter en 2010 aux concours, alors que le flou régnant jusqu’alors suscitait l’inquiétude. Il annonce en outre des aménagements et donne des assurances qui étaient demandées par les détracteurs de la réforme: les fonctionnaires stagiaires auront un tiers de temps en formation continue, les stages en master 2 “ne seront pas utilisés pour couvrir des besoins en remplacement de personnels en congé ou des besoins permanents d’enseignement”, et le recrutement par concours nationaux est qualifié de “principe intangible”.
Enfin, les étudiants préparant les concours bénéficieront “dès la rentrée 2009″ de l’offre de stages de 108 heures en masters.”

* Communiqué de presse de la coordination nationale des universités : “Un simulacre de recul”

Communiqué de la Coordination Nationale des Universités en réponse à la lettre de Xavier Darcos aux syndicats du 20-03-2009
Samedi 21 mars 2009, 10h30
Dans sa lettre envoyée à l’ensemble des organisations syndicales, Xavier Darcos, ministre de l’Education Nationale, annonce le report d’un an de l’entrée en vigueur des nouveaux concours. Cette manoeuvre dilatoire, relayée par certains médias, consiste à faire croire à l’opinion publique que la réforme de la formation des enseignants est repoussée d’un an. Il n’en est rien.
Au lieu d’un report pur et simple de la réforme des concours et de la formation des enseignants, X. Darcos propose un montage en deux temps. La « mastérisation » de la formation des enseignants, qui constitue le premier volet de la réforme, aura bien lieu à partir de la rentrée prochaine, mais avec maintien des concours actuels en 2010. L’allongement des études financées par les étudiants et la perte de l’année de stage rémunérée, y compris pour les lauréats du concours 2010, sont confirmés par l’application immédiate des stages de 108 heures. La réforme du concours de recrutement, qui constitue le second volet, est reportée à 2011.
Loin de clarifier la situation, ce supposé délai n’est qu’une réécriture à vue d’un décret d’une invraisemblable inconséquence, proposant une application de la réforme en deux temps. La Coordination Nationale des Universités constate que par ce simulacre de recul le ministère continue encore et toujours d’afficher son mépris pour tous les personnels de l’éducation
mobilisés contre la réforme dite « mastérisation des concours ».
La Coordination Nationale des Universités dénonce cette nouvelle supercherie et exige un retrait total et sans concession des deux volets de la réforme : réforme des concours et réforme de la formation des enseignants. Elle réaffirme que ce retrait demeure plus que jamais l’un des préalables indispensables à l’ouverture de toute discussion.

Notre réponse à Xavier Darcos : tous dans la rue le 24 mars !

La Coordination Nationale des Universités.

vendredi 20 mars 2009

Mobilisations à venir

Calendrier des jours à venir

- Lundi 23 mars : comité de mobilisation étudiant enseignant Biatoss à 10 heures amphi D
notamment pour lancer l'ouverture de la ronde infinie des obstinés"et l'organisation de la semaine

- 12 heures démarrage de la ronde infinie des obstinés à Paris Place de grève (esplanade de l'Hotel de ville)

- A la demande du comité de mobilisation étudiant, l'AG centrale est reportée
au Mardi 24 mars à 11 heures
Manifestation nationale l'après-midi

- mercredi 25 mars AG enseignante 12 heures trente

jeudi 19 mars 2009

Lettre à X. Darcos programme concours

Paris, le 16 mars 2009

Monsieur Xavier Darcos
Ministre de l’Éducation Nationale
110, rue de Grenelle
75 007 Paris SP


Monsieur le Ministre,

Les présidents des sociétés savantes signataires de cette lettre ont l’honneur de vous communiquer le compte rendu d’une entrevue du 11 février entre M. Coulhon, conseiller au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et six sociétés savantes de langues étrangères.
Celles-ci ont tout particulièrement attiré l’attention sur les risques liés à des épreuves de concours portant sur un programme très généraliste et elles ont exposé les raisons motivant leur demande de programmes portant sur « des questions représentatives de l’histoire littéraire ou de la civilisation des aires géographiques concernées » en ces termes :

Sur la question des programmes, nous soulignons que, contrairement à ce qui peut se passer dans d’autres matières, les contenus culturels ne commencent à être souvent abordés de manière approfondie en LLCE qu’au niveau de la licence : un approfondissement disciplinaire est donc encore nécessaire au niveau du master. D’où les mérites de programmes sur des questions de littérature ou civilisation tels qu’ils existent : sans exclure une évaluation de la culture générale disciplinaire des candidats (appréciable dans l’épreuve hors-programme de l’oral), ils permettent de juger, dans des conditions qui assurent l’égalité de tous les candidats du territoire national, de leurs capacités d’analyse ou de synthèse sur des questions représentatives de l’histoire littéraire ou de la civilisation des aires géographiques concernées. Du point de vue du ministère, la partie recherche du master est précisément l’occasion pour chaque établissement, chaque équipe de recherche, de parfaire la formation disciplinaire par un travail approfondi, mais en toute autonomie, sur les questions de recherche au cœur de son expertise. Le ministère se dit ouvert aux idées innovantes qui pourraient se dégager des maquettes qui remontent, afin d’encourager et de généraliser les bonnes pratiques. Nous soulignons la divergence, de notre point de vue, entre la formation pluridisciplinaire de haut niveau requise pour la préparation aux concours et la focalisation nécessairement induite par la recherche.

Elles soulignaient par ailleurs leur attachement à une année de stage rémunéré après le concours, permettant une formation en alternance encadrée par un tuteur.

Les présidents des sociétés savantes signataires du courrier qui vous est aujourd’hui adressé reprennent à leur compte ces demandes qui portent sur deux points à leurs yeux essentiels de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Ils réaffirment en outre leur demande de maintien des concours actuels en 2010 afin de permettre l’ouverture de nouvelles négociations sur la formation et le recrutement des maîtres, sur les bases énoncées dans la « Lettre ouverte des sociétés savantes au Ministère de l’Éducation Nationale ».

Ils vous assurent, Monsieur le Ministre, de leur entier dévouement au service d’enseignement public.

M. Bernard CAPDUPUY, Président de la Société des Langues néo-latines
Mme Geneviève CHAMPEAU, Présidente de la Société des Hispanistes Français
M. Philippe COMTE, Président de l'Association Française des Russisants
Mme Françoise LARTILLOT, Présidente de l’Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur
M. Christophe MILESCHI, Président de la Société des Italianistes de l’Enseignement Supérieur
M. Jacques POTHIER, Président de l’Association Française des Études Américaines
M. Jean VIVIES, Président de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur


mercredi 18 mars 2009

RONDE INFINIE DES OBSTINÉS

Venez vous joindre à la
RONDE INFINIE DES OBSTINÉS
(à l’initiative de l’université Paris 8)

Sous le nom de "Ronde infinie des obstinés", nous organisons la marche permanente de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, estiment que l'idée même d'Education Nationale, d’université, d’enseignement et de recherche est mise à mal par les réformes actuelles. Non, l’université n’est pas une entreprise ni le savoir une marchandise.

Lundi 16 mars 2009, un ultimatum a été lancé publiquement place de l'Hôtel de Ville de Paris (voir verso). Une première ronde a réuni une soixantaine de personnes qui ont tourné pendant 1h, en guise d’avertissement. (Le film de cette action est sur http://www.dailymotion.com/user/DynamiteCanal/video/x8ot7d_ultimatum-posee-par-la-ronde-infini_news).

Puisque le gouvernement n’a pas répondu à cet appel, la ronde se met donc en marche, aujourd’hui, le 23 mars à midi, jour et nuit, en place de grève (parvis de l'Hôtel de Ville de Paris).
Cette action inédite et lancinante est à la mesure de notre détermination. Cette ronde est un lieu de partage, de débats et de palabre, de réflexion, de résistance.

Nous appelons tous les citoyens solidaires à venir se joindre à la ronde infinie des obstinés.

Venez quand bon vous semble. Vous pouvez aussi signaler votre participation individuellement ou collectivement sur une tranche horaire particulière à : http://www.doodle.com/dwgnpdqdf2qg2cki

19 mars - 13h30 à Beaubourg

*L'Enseignement Supérieur et la Recherche* partiront *jeudi 19 mars* de *Beaubourg à 13H30 place Michelet* *(à côté de l'Esplanade de Beaubourg et de la rue Quincampoix*) pour rejoindre la manifestation unitaire des confédérations . Le cortège traversera l'Esplanade, rejoindra la rue Rambuteau, le boulevard Sébastopol, la rue Réaumur, puis la rue du Temple pour atteindre République et intégrer le cortège.
Cette manifestation s'inscrit dans la journée nationale du 19 mars de défense du service public d’éducation et de recherche qui doit permettre une large expression de notre secteur avec les mobilisations du public et du privé.
*/ /*
*/Venez nombreux pour montrer la détermination des enseignants du supérieur à voir le gouvernement prendre en compte l'ensemble de leurs revendications et ouvrir de réelles négociations sur cet ensemble de revendications, dans lesquelles le SNESUP prendra toute sa place ./*
Amenez les banderoles des universités, des IUFM et IUT en lutte. Venez avec badges, drapeaux, gilets jaunes des IUFM avec dossards, etc. Préparez vos slogans, vos chansons. Le ballon de l'Enseignement Supérieur et la Recherche sera en tête de cortège .

mardi 17 mars 2009

ULTIMATUM DU 16 MARS 2009

Nous enseignants-chercheurs, étudiants et personnels Biatoss en grève
depuis le 2 février 2009 lançons solennellement l’ultimatum suivant aux
ministres Valérie Pécresse et Xavier Darcos :

Nous exigeons, ainsi que le demande depuis 5 semaines, la
Coordination Nationale des Universités le retrait de la loi LRU et du
pacte de recherche ainsi que des mesures qui en découlent :
- le retrait du projet de décret concernant les Enseignants-Chercheurs y
compris dans sa nième version
- le retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des
enseignants des écoles, collèges et lycées,
- le retrait des suppressions de postes statutaires à l'université et ce
dès 2009, ainsi que le retrait de la réforme d'allocation des moyens
financiers fondés sur une prétendue performance,
- le retrait du contrat doctoral unique
- l'arrêt du démantèlement des organismes de recherche

Ces retraits sont pour nous un préalable pour pouvoir engager une
véritable discussion et confrontation dans une démarche d'Etats généraux
des universités à mener en toute indépendance, qui prennent en compte
l'ensemble des revendications portées par la mobilisation actuelle.

Si dans une semaine, soit le LUNDI 23 MARS, à midi, le gouvernement n’a
pas pris en compte ces revendications,
nous marcherons en Place de Grève
jour et nuit.

Nous tournerons jour et nuit pour manifester notre obstination.
Nous marcherons sans fin car nous ne cèderons pas.

En Place de Grève, nous appellerons à LA RONDE INFINIE DES OBSTINÉS
tous les personnels de l’éducation nationale, étudiants, lycéens, les parents
d’élèves et tous les citoyens solidaires à nous rejoindre à toute heure du
jour et de la nuit.

Université Paris 8 Saint-Denis

lundi 16 mars 2009

Motions de la 6ème coordination nationale des universités (Dijon, 16 Mars)

Depuis six semaines, l’université et la recherche sont en grève. Cinq coordinations nationales des universités, quatre coordinations étudiantes, deux coordinations de la CNFDE se sont réunies à ce jour ; les laboratoires en lutte, les docteurs non titulaires et doctorants, ainsi que les salariés de l’Education Nationale et les parents se sont également constitués en coordinations ; les IUT, les BIATOSS s’organisent en coordinations dans la semaine qui vient.

En dépit d’un mouvement sans précédent, malgré des centaines de motions, d’analyses produites depuis des mois, malgré les dizaines de milliers de manifestants rassemblés chaque semaine, les ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Education Nationale persistent à ignorer l’ensemble des revendications des enseignants, des étudiants, des chercheurs, des personnels administratifs et techniques, en particulier l’abrogation de la loi LRU et du pacte pour la recherche. Une mascarade – l’annonce d’une année de «transition» vers la masterisation – en suit une autre – la « réécriture » du décret statutaire. La plupart des dossiers sont tout bonnement absents des discours de V. Pécresse et de X. Darcos. Comme si cette farce n’était pas suffisante, 92 députés de la majorité viennent de déposer avec le plus grand cynisme au regard de la situation actuelle un projet de loi, en continuité avec les préconisations de l’OCDE, qui entend faire porter aux seuls étudiants et à leur famille le coût du désengagement sans précédent de l’Etat de l’enseignement supérieur.

La 6e Coordination Nationale des Universités réunie à Dijon dénonce l’irresponsabilité et le cynisme des ministres dans la gestion d’une crise majeure de l’enseignement supérieur et la recherche. Ils portent seuls la responsabilité de la radicalisation du mouvement. Ils ne représentent en rien l’esprit de notre communauté. La Coordination Nationale des Universités refuse tout chantage qui enfermerait les personnels et les étudiants dans le dilemme : sauver la promotion actuelle ou sauver les promotions à venir. Elle ne peut être tenue pour responsable d’une situation que nous subissons.

Elle exige du gouvernement le retrait des réformes contestées et la mise en place urgente des conditions d’ouverture d’un véritable dialogue. Elle appelle au renforcement d’une mobilisation unitaire et à la multiplication de ses actions. Elle ouvre, aujourd’hui lundi 16 mars, à Dijon, le « printemps des universités et de la recherche » dont le premier acte aura lieu le 19 mars 2009.

Motion concernant le porte parolat de la CNU

La CNU est formée par la réunion des personnels administratifs et techniques, enseignants et chercheurs, étudiants, mandatés par les AG. Elle représente la majeure partie des universités et institutions d’enseignement supérieur public et de recherche français. La CNU est une organisation représentative du mouvement.

La CNU désigne pour la représenter une équipe de porte-parole représentative, renouvelable à la coordination suivante, et lui accorde mandat impératif de communication sur la base de l’appel national constitué par l’ensemble des motions adoptées par les coordinations ayant eu lieu à ce jour. Cette délégation n’a pas mandat pour négocier. Elle réagit à l’actualité de la mobilisation, joue un rôle de facilitateur organisationnel entre deux coordinations, elle fait le lien avec l’intersyndicale. Sa mission est de porter la parole de la CNU entre les assemblées générales de celle-ci, seule expression légitime du mouvement. Les porte-parole sont élus de manière paritaire parmi les mandatés de la CNU actuelle.

Motion stratégique : calendrier et actions

Nous, membres de la communauté universitaire et de recherche, assumons notre responsabilité de défense de la transmission du savoir à travers une éducation accessible à tous, une recherche menée avec passion et les tâches indispensables nécessaires à son fonctionnement. Nous défendons avec force ces valeurs, niées par les réformes que nous combattons. Nous observons en outre qu’aucune des revendications formulées dans les précédentes motions adoptées par les AG n’a été satisfaite.

La CNU attire l’attention du gouvernement sur l’inquiétude croissante des étudiants concernant l’issue de leur année universitaire. Elle les assure de sa solidarité et invitera les universités à étudier en temps utile les mesures nécessaires à une juste évaluation de leur année. Elle affirme que le gouvernement doit prendre ses responsabilités face aux étudiants, aux personnels et à notre société.

La CNU se déclare particulièrement choquée par l’attitude de mépris voire de provocation des deux ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de l’Education Nationale. Elle condamne avec force la répression violente de manifestations pacifiques, les fermetures administratives.

La CNU soutient les enseignants du second degré qui défendent les commissions paritaires et transparentes d’affectation et de mutation dans un cadre national et solidaire. Elle apporte son soutien total aux enseignants des écoles qui luttent contre la casse de celle-ci et plu particulièrement aux enseignants entrés en « résistance ».

La CNU dénonce les manquements graves à l’éthique que constituent les mensonges répétés de X. Darcos (par exemple sur l’allongement de la formation des enseignants) et de V. Pécresse (par exemple sur les budgets). Elle demande leur démission.

Les attaques contre l’université et la recherche s’intègrent dans une politique globale contre les services publics et les conditions de vie de la population en général. Nos revendications sont les suivantes : aucun salaire en dessous de 1500€ net, un plan pluriannuel d’embauche, la fin de la précarité.

C’est pourquoi la CNU renouvelle son appel à participer massivement à la journée d’action interprofessionnelle du jeudi 19 mars. Elle appelle les secteurs en lutte et les organisations syndicales à donner une suite très rapide à cette journée.

Calendrier proposé

La CNU recommande :

1. la mise en place de deux manifestations et/ou actions « coup de poing » par semaine, sans précision de lieu.

2. la mise en place dans les lieux publics d’actions (type « cours hors les murs ») manifestant la spécificité de nos métiers, et de nos missions (enseignement, recherche).

- 17 mars : nuit de l’université des facs franciliennes.

- 18-19-20 mars : participation à la mobilisation européenne contre la stratégie de Lisbonne à l’occasion du sommet européen des 19 et 20 mars.

- 19 mars : manifestation interprofessionnelle. Appel à la grève générale dans le public et le privé.

- 20 mars :
* appel pour que les directeurs de composantes des Universités démissionnent à cette date si les revendications ne sont pas entendues par le ministère. Publication de ces démissions (à la façon des aixois, 120 lettres de démission apportées à la présidence et au rectorat).
* Voter la grève en convergence avec d’autres secteurs : appel à des rassemblements dans les villes dans cette perspective.
* 20 mars : 1ère Coordination Nationale des Doctorant-e-s et Docteur-e-s non titulaires à 11h, à l’Université Paris 8, Amphi bat. D

- week-end du 21-22 mars : 5e CNE

- 23 mars : 7e CNU à Strasbourg.

- 24 mars :
* appel aux syndicats siégeant au CTPU de voter contre le projet de décret statutaire dont nous exigeons le retrait ; appel à un rassemblement massif au lieu de réunion de la CTPU.
* réunions publiques et manifestation nationale de la maternelle à l’université ?
* blocage prévu du CA du CNRS.

- 25-26-27 : RPG.
* Rectorats : encerclement à l’ouverture pour interdire l’entrée des personnels
* Péages : tracts, ouverture de barrières et passages gratuits
* Gares : blocages ponctuels des voies ou à défaut simple tentatives d’intrusion dans les gares

- 26 mars : manifestation nationale avec des déclinaisons locales.

- 28 mars. suspension des activités de direction des labos (voté le 14 mars)

- 31 mars, par ex manif nationale de chez Pecresse a chez Darcos, pour ne pas remonter les maquettes. (c’est la nouvelle date de remontée des maquettes).

Suggestions d’actions

De la maternelle à l’université :
* proposition de motions communes pour militer et converger dans la lutte avec le secondaire et le primaire
* déplacements dans les écoles, les collèges et les lycées
* organiser une nuit des écoles et une nuit des universités en même temps, par exemple sous la forme d’une retraite au flambeau

Administratif :
* envoi aux élus d’une lettre mettant V. Pécresse devant ses responsabilités en cas de non remise des diplômes
* demander aux députés qui ont voté la loi LRU de venir s’expliquer dans les universités
* ne laisser en paix ni les ministres ni les recteurs : installer des piquets de grève devant ces espaces stratégiques rappelant la nature des revendications (par exemple, tous les jours de 9h à 10h30)
* blocages de CA ou d’instances décisionnaires dans les universités. Mettre sous pression les exécutifs universitaires pour qu’ils fassent remonter au ministère le fait que la situation locale est devenue intenable
* boycott des jurys de bac sur la base d’un texte (proposé par SLU) et mis en ligne pour signatures individuelles
* démission collective des directeurs d’UFR, des directeurs de départements, des personnels exerçant des fonctions administratives (selon un calendrier proposé par chaque université)
* création de cahiers de doléances dans les universités à partir d’ateliers de travail et en vue d’Etats généraux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
* mise en service de caisses de grève (spécialement pour faciliter la mobilisation des BIATOSS)

Médiatique :
* organisation d’une journée nationale de blocage des universités (manifester avec un brassard : université n en grève)
* acheter une page dans la presse
* intervenir lors des événements sportifs (par exemple) pour saisir l’opportunité médiatique
* manifestations en nocturne / avec instruments de musique
* défilés en sous vêtements ou nus…
* occupation de lieux publics symboliques
* tracter directement différents publics avec des textes ciblés
* défilés plusieurs fois par semaine (notamment à Paris)

Lecture publique mercredi 18 mars à 14h30 place Beaubourg

Chers collègues, chers étudiants,

je vous informe que dans le cadre de la mobilisation contre les réformes de l'Université, nous avons prévu d'organiser une lecture publique multilingue de textes poétiques et de chansons engagées

mercredi 18 mars 2009
à 14h30
devant le Centre Georges Pompidou (Beaubourg)

Venez nombreux (enseignants et étudiants) avec des textes et des panneaux.

Cordialement,
Laura Fournier
Département d'italien

Mobilisation de la semaine en cours

LUNDI 16 MARS: 12h, AG plénière de l'Université (enseignants, étudiants, BIATOSS)

MARDI 17 mars: projection de film (Bolivie)
12h30 AG enseignante

MERCREDI 18 mars: lecture de textes poétiques et de chansons engagées en plusieurs langues à 14h30 sur la place devant le Centre Georges Pompidou (Beaubourg)

JEUDI 19 MARS: GREVE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE

VENDREDI 20 MARS: projection du film Gomorra à 15h en salle C105.

INFORMATION COURS GRANDS DEBUTANTS 1 DE M. FOURNEL

Vu le contexte de grève prolongée; le cours Grands Débutants 1 de M. Fournel sera assuré au cours des mois de mai et juin en tant que cours semi-intensif.
Le début des cours étant reporté au mois de mai (au lieu de mars)

Les dates et horaires des cours seront communiqués prochainement.

La liste des étudiants retenus reste la même (voir ci-dessous).
NOM PRENOM NUMERO
DUGEYE CAMILLE 245197 LISTE
SABRIIH TAREQ 226544
BAMAAROUF HASNA 245939
GOLDENSTEIN RAFAELLE 245990
PETLLEE MARION 250373
TRESAL-MANROZ MORGAN 235292
HEBERT CELINE 225513
DEMARQUAY GUILLAUME 245408
HAMMAR MASSINISSA 236193
HOOSHMANDKHOOOY NADER 243784
DULAC JOHANN 205822
SOUS HAMIDOU 225857
HATTANA GABRIEL 245196
MAMBU CHRISTELLE 218093
VELEN DOMINGUEC 240224
SIBA ANGELINA 246361
JEANNE CINDY 209114
VASILICA ANA 243258
OUMOU DOUMIA 216 475 MAIL
VILLIOT JULIETTE A préciser
ANDRIEUX CEDRIC 225425
YIGIT DENIZ 247720
PONDARD ANNA 240074
ZENASNI AMELE A préciser
METAUT ANGELIQUE 228648
DIE FERNANDE 239642
GUILCHARD JULES 215939
CHANAL JEAN-BAPTISTE A préciser
SEGUIN CELINE 225406
ADIN LAURA A préciser
ADDERHAMAN MASSAOUDI A préciser
REMADI NICOLAS 238147
SARI JORDAN A préciser
MANGOLLI FLAMUR 247261
BENIDIR ABDELKADER 252800 TEST
BOULTIF MORJANA 247333

ATTENTION
INFORMATIONS à tous les étudiants préinscrits au cours précité

-Les étudiants notés dans la liste ci-dessus, sont priés de confirmer leur présence au cours précité, dés que le jour et l’horaire définitifsּseront communiqués prochainement
par voie d’affichage et sur le site du département d’études italiennes.
Le date limite de confirmation à respecter, sera notée sur le même document.

-Il appartient à tous les étudiants de se tenir au courant des prochaines informations relatives à ce cours.
-Après cette date, en cas de confirmation non éffectuée: l’inscription ne sera plus valable et le secrétariat prendra contact dans les meilleurs délais, avec les autres étudiants en attente.

-L’inscription définitive sera validée pour les étudiants ayant confirmé leur participation, dans les délais définis.

LA LISTE DEFINITIVE SERA AFFICHEE ET MISE EN LIGNE AU COURS DU MOIS D’AVRIL

Secrétariat
Le 16/03/09

dimanche 15 mars 2009

Communiqué de SLU du 13 mars 2009

Gesticulations dans les ministères :
sur un communiqué de X. Darcos et V. Pécresse

Depuis des mois, la communauté universitaire dans son immense majorité est vent debout face à la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré. Depuis des mois, elle dénonce un projet qui conduira à une dégradation de la formation professionnelle et de la formation disciplinaire, qui met en place pour les concours de recrutement des épreuves vidées de leur substance, qui supprime pour des motifs strictement budgétaires l’année de formation en alternance postérieure à la réussite au concours, qui crée une concurrence entre un diplôme (le master) et un concours. Ce projet affaiblit l’un et l’autre et conduit nécessairement à la contractualisation et à la précarisation. Depuis le 8 novembre plus de 20000 personnes et des dizaines d’associations, syndicats, collectifs ont appelé non seulement à reporter cette réforme mais aussi à ouvrir un débat national sur la question avec tous les acteurs de la formation des enseignants. Depuis six semaines, les universités françaises sont en grève et leur coordination demande le retrait de ce projet.

Et pourtant les deux ministres concernés, dans leur communiqué commun du jeudi 12 mars, comme s’ils vivaient dans un autre monde et un autre temps que nous, feignent de ne pas comprendre que c’est la logique même de cette réforme qui est rejetée massivement. Ils n’hésitent pas à réitérer des mensonges maintes fois dénoncés : non, il n’y a aucune harmonisation européenne dans ce projet ; non, cette réforme n’allonge pas la durée de la formation des futurs enseignants, elle allonge la durée des études non rémunérées ; non, son enjeu principal n’est pas « qualitatif », mais bien budgétaire et idéologique ; non, les jeunes enseignants ne seront pas « mieux accompagnés », ils seront moins bien formés.

La méthode est toujours la même : les ministres érigent le bureau de la CPU en partenaire quasi-unique, mènent des négociations secrètes avec « des syndicats » non nommés, lancent des « ballons d’essai » sous la forme de fuites de documents « confidentiels » dans des dépêches AEF et présentent comme nouvelles des demi-mesures qui avaient déjà été mises sur la table il y a plusieurs mois sans succès, comme si rien ne s’était passé depuis :
— Ils cèdent des miettes en termes de bourses pour les étudiants, « pouvant atteindre jusqu’à 2500 euros » par an ; rappelons que le salaire — misérable — de début de carrière d’un enseignant est de 1310 euros… par mois, soit quand même six fois plus.
— Ils font semblant de croire que 5000 étudiants pourront préparer avec succès un master et un concours tout en étant assistants d’éducation, alors que l’on sait que ces emplois prennent beaucoup trop de temps pour cela
— Ils prétendent améliorer la formation en alternance en y consacrant un tiers de l’horaire des jeunes collègues au lieu de deux tiers aujourd’hui.
— Ils prévoient des stages totalement inadaptés : envoyer les étudiants faire des remplacements dans les établissements, au gré des congés des enseignants, ne constitue pas un cadre d’apprentissage sérieux ; alors que les futurs professeurs des écoles font actuellement 370 heures de stage en responsabilité, la « réforme » n’en propose plus que 108. Et encore faut-il préciser que, faute de pouvoir offrir plus de 50000 stages aux 140000 candidats, le ministère fera assurer un même stage à deux étudiants ! De toute façon, les ministères n’auront ni les moyens humains ni les moyens financiers de mettre en place ce système lourd et compliqué – car comment seront rémunérés les « tuteurs » encadrant ces stages ?
— Enfin, ces stages qui pourront avoir lieu n’importe quand ne permettent pas de mettre en place un véritable calendrier de la formation universitaire.

Les rares nouveautés annoncées ces derniers jours ne font qu’apporter la preuve de l’absurdité et de la nocivité d’un projet lancé à la hâte :
— Pour se gagner certains et diviser encore une fois le monde universitaire, les ministres remplacent provisoirement une épreuve sur la connaissance du système éducatif par une épreuve disciplinaire qui n’est pas définie et qui disparaîtra dans un an sans justification.
— Pour tenter d’acheter la complaisance des syndicats du second degré, ils promettent une revalorisation des carrières des enseignants en trompe-l’œil : il est en effet bien évident que la petite augmentation des traitements en début de carrière ne compensera ni la disparition de la rémunération perçue actuellement par les stagiaires avant leur titularisation, ni la diminution des pensions de retraite engendrée par la perte de quatre trimestres de cotisation….
— Enfin, les deux ministres annoncent la création d’une « commission de suivi » dont les missions, détaillées dans une lettre au président de la CPU, révèlent le caractère complètement improvisé de cette prétendue réforme : cette commission devra en effet régler rien moins que les questions d’articulation entre masters et concours, de place de la formation à la recherche dans les masters, d’adaptation des épreuves, d’organisation des concours etc.
— Quant aux universités, elles pourront modifier entièrement leurs offres de formation pour l’année 2010-2011, mais il est indispensable qu’elles mettent en place pour l’année 2009-2010 des « maquettes » conformes à la réforme, fussent-elles absurdes !

Dans la logique du gouvernement, rien n’est défini, mais il faut lancer cette réforme coûte que coûte dès à présent, et ne surtout pas revenir sérieusement sur ses principes. Que dire d’un tel amateurisme, d’une pareille désinvolture dans la gestion d’un des aspects les plus cruciaux d’une politique gouvernementale, la formation des générations futures ?

Cerise sur le « gâteau », les ministres annoncent une procédure d’« accompagnement lors de l’entrée dans le métier » avec tutorat, et formation disciplinaire et professionnelle « dont les universités seront les acteurs essentiels » mais qui sera définie par l’inspection : comment dire plus clairement que la formation prévue dans les deux années de master sera insuffisante et nécessitera (au moins) une année supplémentaire ? Comment aussi comprendre cette annonce, qui ne précise aucun cadre universitaire pour cet « accompagnement » ? Le master serait-il désormais un diplôme en trois ans ? Ou bien devra-t-on créer des diplômes d’université pour compléter la formation, même si ces derniers ne sont pas financés par les ministères ?
Bref, la seule nouvelle inédite et un peu rassurante est la promesse de ne pas supprimer de postes aux concours l’an prochain ; mais on ajoutera tout de suite que pour les professeurs des écoles les coupes sombres ont déjà eu lieu cette année !

Ce communiqué des deux ministres est donc très insuffisant, déplacé et dépourvu de toute crédibilité. Sa seule raison d’être est de se livrer à une manœuvre tactique ridicule de la part de responsables incapables de prendre la mesure de la crise qui secoue le monde de l’université et de la recherche et sans souci réel de la qualité de la formation des futurs enseignants. Nous ne sommes pas dupes. Nous maintenons notre demande de retrait de cette réforme et de maintien des concours en l’état pour 2009-2010.

13 mars 2009

mercredi 11 mars 2009

Pour des Etats généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche

Le 16 mars 2009 à Dijon, la sixième coordination nationale des universités, à trois jours de la grande journée interprofessionnelle du 19 mars, devra aborder un enjeu majeur... pour tirer le meilleur bénéfice possible de plus de deux mois de mobilisations : à quelles conditions des négociations avec le gouvernement peuvent-elles avoir lieu et être légitimes aux yeux du mouvement universitaire ?

Cette proposition de motion n°1 tient compte des nombreux obstacles apparus lors de la cinquième rencontre de la coordination nationale, le vendredi 6 mars. Elle précise les conditions de principe de telles négociations dans le cadre d’Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et elle laisse ouvertes (notamment à d’éventuels amendements) d’autres conditions relatives à l’organisation et à la participation à ces Etats Généraux.

La notion d’"Etats généraux" est aujourd’hui connotée négativement depuis l’expérience des Etats Généraux de la recherche dont l’énorme travail et les conclusions ont été bafoués. La terminologie de "Rencontre nationale" pourrait aussi être adoptée, mais, surtout, le dispositif prévu donne quelques garanties de contrôle des résultats de ces discussions et, s’ils sont positifs, du respect de ces résultats.

Cette motion ne demande pas l’élection d’un "bureau" de la coordination nationale en tant qu’un tel bureau vaudrait représentation générale du mouvement universitaire (pour la logistique, le porte parolat, les relations presse, etc...) mais prévoit la possibilité d’une représentation, strictement encadrée et limitée dans sa mission, de la coordination nationale à ces Etats Généraux.

Chacun peut apporter son soutien individuel ou collectif à cette proposition en la signant en ligne à cette adresse - Elle sera transmise au Comité d’organisation à Dijon de la sixième coordination nationale à la date échéance de réception des propositions de motion que fixera ce comité et restera en ligne jusqu’à dimanche 15 mars minuit. Signature par formulaire en ligne automatisé.

Proposition de motion n°1 à la Coordination Nationale des Universités le 16 mars 2009 à Dijon : "Pour des Etats généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche"

La Coordination Nationale des Universités, réunie ce lundi 16 mars à l’Université de Dijon, constate qu’à ce jour les revendications du mouvement universitaire n’ont pas été satisfaites. Elle rappelle que l’ensemble des fondements idéologiques de la loi LRU et du « Pacte pour la Recherche », révélés par leurs décrets d’application, sont aujourd’hui remis en cause et doivent être reconsidérés de manière globale pour reconstruire le système universitaire. Elle dénonce les tentatives du gouvernement de camoufler aux yeux de l’opinion publique, par des manœuvres dilatoires et des réécritures à l’identique avec quelques organisations minoritaires dans ce mouvement, la réalité d’une idéologie si contraire aux intérêts du pays qu’elle ne peut supporter l’ouverture de consultations et de négociations réelles, ouvertes et globales.

En conséquence, la Coordination Nationale des Universités maintient le mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée lancé le 22 janvier : « L’Université et la Recherche s’arrêtent » et ce jusqu’à l’ouverture d’Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche intégrant l’ensemble des composantes de l’enseignement supérieur et de la recherche et l’ensemble des questions soulevées par les mobilisations des dernières semaines.

Ces Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche devront durer autant de jours que nécessaires jusqu’à épuisement des questions suivantes à traiter :
A/ La formation et le recrutement des enseignants des premier et deuxième degrés ;
B/ L’organisation interne des universités ;
C/ Les conditions matérielles de la vie étudiante ;
D/ Les statuts, emplois et conditions de travail des personnels BIATOSS de l’enseignement supérieur ;
E/ La recherche, le revitalisation des grands organismes, les moyens et l’emploi ;
F/ Les statuts, emplois et conditions de travail des enseignants et/ou chercheurs de l’enseignement supérieur.

La Coordination Nationale des Universités sera représentée à ces Etats Généraux par une Délégation n’ayant pas d’autres mandat que d’y présenter les motions votées et de rendre compte du déroulement et des résultats des discussions. Elle appelle la "coordination sur la Formation des Enseignants", la "coordination nationale des étudiants" et le "rassemblement national des délégués de laboratoires" à envoyer chacune une délégation similaire. Elle demande en outre que chaque organisation engagée dans le mouvement universitaire de l’hiver 2009 et ne participant par ailleurs à aucune autre négociation avec le gouvernement soit représentée, notamment :
- Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
- Confédération Générale du Travail (CGT)
- Solidaires (autres qu’étudiants)
- Sauvons la recherche (SLR)
- Sauvons l’université (SLU)
- Collectif de défense de l’université (CDU)
- Collectif Pour l’Abolition de la Précarité dans l’Enseignement supérieur, la Recherche et Ailleurs (PAPERA)
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
- SUD-Etudiants
- Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
... ainsi que toutes les confédérations syndicales (CFDT, UNSA, FO, Autonomes) qui manifesteraient leur volonté de rejoindre cette démarche sans autre négociation parallèle.

Les autres conditions matérielles d’organisation du débat seront fixées par concertation entre le gouvernement et l’intersyndicale, dans le respect de ce qui précède. Le gouvernement conduira les débats, en tenant compte de l’avis majoritaire exprimé au sein de cet ensemble de délégués. La Coordination Nationale des Universités ne suspendra le mot d’ordre de grève et de manifestations qu’à compter du premier jour d’ouverture des États Généraux et jusqu’à réception des conclusions tirées par le gouvernement ; elle reconsidèrera alors cette suspension du mouvement, à réception de ces conclusions, en jugeant de leur validité et des garanties apportées par le gouvernement quant à leur futur respect.

Faute de répondre à cette proposition constructive, le gouvernement portera seul la responsabilité d’un prolongement illimité du mouvement universitaire, de la perte définitive d’un semestre universitaire et des radicalisations en cours de gestation.

http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article54

mardi 10 mars 2009

11 mars : journée nationale de manifestations « de la maternelle à l’université »


Rappel et précisions:

Demain mercredi 11 mars, participons tous en masse à la manifestation.
À Paris: 14h30 de République pour rejoindre la place de la Nation par le Bd Voltaire.

lundi 9 mars 2009

AG de l'UFR 5

Chers étudiants, chers collègues,

vous êtes tous conviés à une Assemblée Générale de l'UFR 5 demain

mardi 10 mars à 11h00
salle 005

Venez nombreux!

LFF

samedi 7 mars 2009

La Coordination Nationale des Universités dénonce les “manoeuvres dilatoires du gouvernement”

La Coordination Nationale des Universités dénonce les “manoeuvres dilatoires du gouvernement” et maintient son “mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée”.

La Coordination Nationale des Universités a dénoncé, vendredi 6 mars, des “manoeuvres dilatoires du gouvernement” et “ses stratégies de division” face au mouvement des enseignants- chercheurs. Expliquant dans un communiqué ses reproches au gouvernement, elle conclut par le maintien de son “mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée lancé le 22 janvier”, indique-t-elle dans un communiqué.

“Stratégies de division” du gouvernement

“Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation exceptionnelle qui a rassemblé partout en France 50.000 personnes dans les rues,” la Coordination Nationale des Universités, réunie à l’Université Paris XII, “dénonce les manoeuvres dilatoires du gouvernement et ses stratégies de division qui consistent à négocier de façon sélective en ignorant les principaux acteurs et les principaux motifs de la mobilisation en cours”.
“Prenant acte de profondes divergences entre les positions défendues par la Conférence des présidents d’université (CPU) et celles de la communauté universitaire”, la Coordination “affirme le caractère non représentatif et non légitime de la CPU qui n’a pas vocation à négocier avec le gouvernement”.

Des “réponses insuffisantes”

La Coordination juge “les réponses” apportées par le gouvernement “scandaleusement insuffisantes”.
“Rien n’a été obtenu sur la masterisation et la réforme des concours de recrutement des enseignants”, estime-t-elle. “Aucun plan pluriannuel de création d’emplois statutaires ni de titularisation des personnels précaires n’a été envisagé pour les différentes catégories de personnels (BIATOSS, ITA, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs)”, ajoute le communiqué.
La coordination condamne également l’absence de prise “en compte des revendications des étudiants”. Elle déplore aussi qu’il n’ait “pas été question du contrat doctoral qui consacre la précarisation des jeunes chercheurs”.

Grève maintenue

Au sujet du décret Pécresse modifiant le statut des enseignants-chercheurs, la Coordination parle d’”effets d’annonce sans consistance réelle” alors qu’ils “ont été présentés comme des avancées”.
Elle dénonce enfin “le démantèlement des organismes publics de recherche” qui “s’accélère”.
Elle maintient ainsi “le mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée lancé le 22 janvier”, exigeant “plus que jamais l’abrogation de la loi LRU et du Pacte pour la Recherche”.
La coordination réitère, en conclusion, son appel à l’extension du mouvement de “la maternelle à l’Université”. Elle appelle aux manifestations unitaires du mercredi 11 mars et au succès de la Coordination Nationale des Laboratoires le 12 mars.
(Source : Nouvel Obs)

vendredi 6 mars 2009

"Paris 8 s'arrête"

Les prochaines dates de la semaine qui vient:

AG centrale Lundi 9 mars 13 heures amphi D

AG enseignante mardi 12 Heures 30 dans un des amphis D

MERCREDI 11 MARS : JOURNEE NATIONALE DE MANIFESTATIONS,
partout en France

Convergence entre les mobilisations des universités et de la recherche avec le premier et le second degrés, en particulier sur la question de la formation des enseignants et des concours. L’intersyndicale Supérieur/Recherche appelle l’ensemble des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche à faire du 11 mars une journée de manifestations puissantes dans la cohérence des motions votées par la coordination nationale.

Cette journée de manifestations, comme les autres journées d’actions, doit contribuer à la préparation de la journée interprofessionnelle du 19 mars.

Message du collectif des personnels en grève de la bibliothèque

Bonjour à tous,

Bib'Bang est le collectif des personnels en grève de la bibliothèque de l'université de Paris 8. Ce collectif a été constitué le 9 février 2009.

Aux côtés des enseignants-chercheurs et des étudiants, nous, personnels BIATOSS, manifestons notre inquiétude quant à l'avenir du service public d'éducation.

Nous avons élaboré une page Netvibes qui a pour objectif d'être un outil de veille sur le mouvement actuel de contestation universitaire.

Pour la consulter : http://www.netvibes.com/3615bibbang

Vous trouverez sous différents onglets thématiques :
- une sélection de flux d?informations et de sites web sur le mouvement à Paris 8 ainsi qu?au niveau national (Sauvons l?Université, Sauvons la recherche, Universités et universitaires en lutte, etc.).
- des liens vers des textes officiels sur la réforme de l?université.
- des informations émanant des différentes organisations syndicales.

Nous vous invitons à enrichir ce site grâce à vos suggestions de sources d'?informations.

Pour avoir plus d'informations sur nos actions, rejoignez-nous sur notre page Facebook.

Pour nous contacter: 3615bibbang@gmail.com

Cordialement.

Bib'Bang
--
Service communication
Université Paris 8 Vincennes - Saint Denis
2 rue de la Liberté - 93526 Saint Denis Cedex
www.univ-paris8.fr

jeudi 5 mars 2009

Manifestation parisienne du 5 Mars à 15 h

(message de l’intersyndicale)
Le trajet négocié avec la préfecture est le suivant : Denfert Rochereau vers l’Assemblée Nationale (arrêt à Varennes) .
Nous serons donc en convergence d’objectif avec les personnels de santé (qui manifestent vers l’Assemblée nationale aussi le même jour).
Pour organiser le défilé, on se réunit par académies:
- Académie de Versailles : Avenue Denfert Rochereau
- Académie de Créteil : Boulevard Raspail
- Académie de Paris ; Boulevard Arago

mercredi 4 mars 2009

Message de M. Tabet

Chères étudiantes, chers étudiants,
la situation est toujours bloquée, et la grève continue. Et le jeudi 5 mars est à nouveau une journée de mobilisation nationale (comme c'est souvent le cas le jeudi...). Cependant je suis tout à fait disposé à venir donner quelques indications de travail et quelques éléments de cours à ceux qui seront présents jeudi 5 mars à 12 h au département d'italien, durant une heure ou un peu plus (pour prendre de l'avance par rapport au moment où nous commencerons le cours, ce qui finira par arriver, speriamo...).
Je vous serais simplement reconnaissant de me confirmer votre présence et de répondre donc à ce mail, pour me dire si vous comptez venir.
Bien cordialement à toutes et à tous, et merci de transmettre l'information si possible.
Xavier Tabet
xavier.tabet@wanadoo.fr

lundi 2 mars 2009

Sauvons l'Université: Newsletter n° 17

Beaucoup de bruit pour rien

Communiqué de Sauvons l'Université ! (1er mars 2009)

La Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, certains syndicats et la Conférence des Présidents d’Université annoncent que de véritables négociations ont commencé et feignent de croire à une sortie de crise proche. Il n’en est rien. Les principaux acteurs de la mobilisation avaient fixé comme préalable à toute négociation le retrait de tous les projets controversés ; seul le décret sur le statut des enseignants-chercheurs a fait l’objet d’une discussion, qui n’est pas une négociation.

Faut-il rappeler que le « bureau élargi de la CPU » n’a pas vocation à être, à côté de quelques syndicats, le principal interlocuteur du Ministère ? S’il devait en être ainsi, les présidents perdraient leur statut de représentants élus de la communauté universitaire au profit du rôle de « patrons » que prévoit pour eux la loi LRU. Nous ne pouvons imaginer par ailleurs que ces présidents cèderont à la manoeuvre grossière consistant à rappeler à un moment décisif de cette crise le montant des primes qui leur avaient été promises dès le 20 octobre dernier par le Ministère.

Deux jours après que le communiqué du Premier Ministre a tenté de répondre par des demi-mesures et de vagues promesses aux revendications de la communauté universitaire, le voile est définitivement levé sur les véritables intentions du gouvernement. Il s’agit de ramener la discussion à la seule question du statut des enseignants-chercheurs sans tenir compte de l’ensemble des exigences portées de manière indissociable par le mouvement en cours : le retrait de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré, l’abandon du projet de nouveau contrat doctoral, la restitution des postes supprimés en 2009 et un plan pluriannuel d’emplois statutaires, l’arrêt du démantèlement des organismes publics de recherche.

Le voile est aussi levé sur la logique qui relie le projet de modulation des services des enseignants-chercheurs à la promesse du premier ministre de mettre à disposition des universités des professeurs agrégés du second degré et, enfin, à l’intérêt nouveau de la CPU pour les personnels des établissements publics de recherche, amenés à « participer à part entière aux missions de l’université ». Il s’agit bien de compenser la pénurie d’enseignants-chercheurs, aggravée par le plan licence. Cela se ferait au détriment à la fois de l’Education nationale - pourtant déjà affectée par des milliers de suppressions de postes - et du monde de la recherche.

Sur le seul point vraiment abordé lors de cette rencontre, le décret statutaire, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’enorgueillit d’un certain nombre d’avancées qui n’en sont pas. Ainsi de la modulation de service qui « ne peut être mise en œuvre sans l’accord de l’intéressé » : cette formule, que n’accompagne aucune garantie face aux éventuelles pressions locales, rappelle étrangement les débats autour du travail du dimanche. L’intérêt véritable de la modulation des services serait la possibilité pour les enseignants-chercheurs de voir réellement pris en compte l’ensemble de leurs tâches d’administration et surtout de dégager des périodes spécifiquement dédiées à la recherche. Ce n’est assurément pas dans cette direction que l’on va.

Rien d’étonnant donc si, dans cette logique de pure communication gouvernementale, la rencontre du vendredi 27 février au Ministère n’a accordé aucune place à la réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré, à partir de laquelle s’est construite l’unité de la mobilisation et dont les conséquences pour l’avenir du système éducatif sont désastreuses. L’obstination du Ministre de l’Education Nationale à ne pas entendre les arguments de l’ensemble des universités chargées de la formation des futurs enseignants s’explique aussi par une logique d’économies budgétaires : la suppression de l’année de formation alternée après la réussite au concours permet à l’Etat d’économiser aux dépens des futurs enseignants et de leurs élèves chaque année plus de 10 000 postes de fonctionnaires. Le silence nouveau de la CPU sur ce sujet dans son dernier communiqué est inacceptable. Doit-on donc s’attendre à ce que les nouveaux concours soient mis en place dès 2010 contre l’avis de l’ensemble de la communauté universitaire au risque d’envoyer dans les établissements scolaires des générations d’enseignants dont la formation disciplinaire et pédagogique aura été faite au rabais ?

Enfin, il n’est toujours rien dit des suppressions de postes au CNRS (on en annonce 850 nouvelles d’ici 2013), ni de la transformation des organismes de recherche en simples agences de moyens, ni du nouveau contrat doctoral. Qui peut croire que tout cela soit sans effet sur l’université ?

Dans la continuité de la loi LRU et au-delà de la prétendue rationalisation des politiques publiques, le gouvernement affiche ainsi son mépris pour les analyses et les revendications portées par le mouvement des universités et des laboratoires.

Le 5 mars, soyons tou-te-s dans la rue pour manifester notre opposition aux réformes du gouvernement !