Présentation

Les informations concernant le Département d'italien sont à présent consultables sur le site:

http://www.univ-paris8.fr/italien


L. Fournier-Finocchiaro

jeudi 30 avril 2009

Communiqué de la 9ème CNU : L’université et la recherche sont en lutte depuis trois mois; aujourd’hui elles sont plus que jamais en résistance.

Les délégués de la communauté universitaire et de la recherche représentant 64 établissements, réunis le 29 avril 2009 à la Sorbonne pour la neuvième réunion de la Coordination des Universités née le 22 janvier 2009 réaffirment leur solidarité et leur opposition déterminée aux projets du gouvernement.

Persistant dans son refus de réelles négociations, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a fait passer en force, pendant les vacances de printemps, les décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, le CNU et le contrat doctoral unique. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait de même pour la réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés. Le ministère s’est même opposé à la demande clairement formulée par la CPU concernant ce dernier point, au mépris des règles qu’il avait lui-même fixées concernant l’évaluation des maquettes par l’AERES. Ce déni des principes démocratiques nous renforce dans notre détermination.

Partout en Europe où ont été mises en place des réformes similaires dans le cadre du processus de Bologne (Italie, Grèce, Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Espagne…), ces dernières ont eu pour conséquence, à très court terme, des hausses massives de frais d’inscription, la précarisation des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, la disparition d’emplois techniques et administratifs, ainsi qu’une concurrence délétère entre les individus, les équipes et les établissements.

Nous réaffirmons que la crise actuelle que traversent l’université et la recherche tire son origine du Pacte pour la Recherche, de la loi LRU et de la Révision Générale des Politiques publiques. Pour cette raison, nous restons attachés à la plateforme de revendications dont tous les points sont liés et que nous avons maintes fois rappelée :

* Abrogation de la loi LRU et du pacte pour la Recherche.
* Retrait du projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés qui menace à très court terme le système public d’éducation
* Retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le CNU
* Retrait du contrat doctoral unique
* Rétablissement des postes supprimés en 2009, mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires concernant l’ensemble de la communauté universitaire et résorption de la précarité.
* Opposition aux principes de dotation budgétaires (système SYMPA), qui mettent dès à présent en danger les filières technologiques universitaires (IUT, IUP, IUFM, etc…).
* Arrêt du démantèlement des organismes publics de recherche et réaffirmation de leur rôle d’opérateur de recherche
* opposition aux mesures qui conduisent à la précarisation des étudiants (démantèlement du CROUS, augmentation prévisible des frais d’inscription, etc…)

Nous appelons à continuer la grève, à intensifier le mouvement et à :

* ne faire remonter aucune maquette de master de formation des enseignants actant la réforme actuelle et refuser de les appliquer si elles sont imposées par le ministère
* appeler au refus du vote des compétences élargies par les conseils d’administration des universités
* faire voter par les conseils centraux des motions contre l’application de la modulation de service et refuser le cas échéant les évaluations personnelles prévues dans ce cadre.
* Refuser la mise en place des entretiens professionnels d’évaluation des personnels BIATOSS.
* Mettre un terme aux processus d’externalisation et de précarisation des personnels, notamment BIATOSS.
* Refuser les chaires d’excellence

En défendant les universités et les organismes de recherche, nous ne défendons pas seulement les universitaires mais un idéal démocratique et laïc opposé à celui du gouvernement (droit à la connaissance pour tous, droit de choisir sa filière sans discrimination financière ni territoriale, droit de s’engager dans des études qui n’ont aucune rentabilité immédiate mais qui sont d’une valeur essentielle pour la société, liberté de la recherche et de l’enseignement). Nous refusons la logique de mise en concurrence des universités et des membres de la communauté universitaire, scientifique et éducative, implicite dans ces décrets, et nous réaffirmons les valeurs de coopération et de solidarité dont la recherche et l’enseignement se nourrissent.

Face à la menace que ce gouvernement fait peser sur ces principes fondateurs, nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire, scientifique et éducative, ainsi que tous les citoyens, à défendre ces valeurs sans concession et à les promouvoir.

L’université française doit continuer à être le cadre de la démocratisation du savoir pour la formation de citoyens libres et responsables.

La CNU se félicite de l’unité réalisée dans la rue le 28 avec les collègues de la santé et des convergences à venir le 1er mai avec l’ensemble des secteurs.

L’université et la recherche sont en lutte depuis trois mois ; aujourd’hui elles sont plus que jamais en résistance.

mardi 28 avril 2009

La Ronde Infinie des Obstinés : Mille et une heures pour engager la résistance des universités

Dans la nuit du 3 au 4 mai, cela fera mille heures que des enseignants-chercheurs, des étudiants et des personnels des universités, tournent jour et nuit sur la place de Grève (place de l’Hôtel de Ville à Paris). Cette manifestation assez singulière, qui a commencé le 23 mars, trouve son origine dans la contestation contre la loi LRU qui ne cesse de s’étendre depuis un an.

Le principe de base de cette loi est de convertir les universités aux « bienfaits » d’une gestion managériale. Fin des directions collégiales, fin des commissions de spécialistes destinées à recruter les enseignants chercheurs, mais un président disposant de tous les pouvoirs, et répondant de tous les choix pédagogiques de son université devant le ministère. Une autonomie financière destinée à établir entre universités une concurrence farouche ; une orientation professionnalisante interdisant toute recherche innovante, toute prise de risque de la pensée. Cette année, les universités, dans leur grande majorité, sont entrées en lutte contre les premières mesures d’application de cette LRU.

La Ronde Infinie des Obstinés est un acte de résistance contre la marchandisation des savoirs, contre une société de la précarité généralisée, contre l’omnipotence d’un pouvoir qui ne connaît que le mépris et la répression comme mode d’expression. La ronde infinie des obstinés s’est inventée au fur et à mesure de sa persistance comme un lieu de rencontre et de synergie des luttes.

Nous invitons du dimanche 3 mai midi au lundi 4 mai midi tous ceux qui souhaitent participer par solidarité à notre obstination. De nombreux artistes ont déjà répondu à notre appel. Pour partager notre refus, il y aura des mots, de la musique, des gestes…. Cela ne sera pas une fête, mais l’intensification d’une action qui annonce celles à venir.

Contact : rondeinfinie@gmail.com

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Service communication
Université Paris 8 Vincennes - Saint Denis
2 rue de la Liberté - 93526 Saint Denis Cedex
www.univ-paris8.fr

L'échec: TOUS les décrets ont été votés CONTRE l’avis de la communauté universitaire

Le JO du 26 avril jour contient une série de textes que la précipitation gouvernementale et vacancière du début de semaine annonçait. Y figure également le contrat doctoral, qui n’était pas annoncé si rapidement, mais ne relevait pas des mêmes procédures consultatives.

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
- 9 Décret n° 2009-460 du 23 avril 2009 modifiant le décret n° 84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs et portant statut particulier du corps des professeurs des universités et du corps des maîtres de conférences et portant diverses dispositions relatives aux enseignants-chercheurs.
- 10 Décret n° 2009-461 du 23 avril 2009 modifiant le décret n° 92-70 du 16 janvier 1992 relatif au Conseil national des universités.
- 11 Décret n° 2009-462 du 23 avril 2009 relatif aux règles de classement des personnes nommées dans les corps d’enseignants-chercheurs des établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche relevant du ministre chargé de l’enseignement supérieur
- 13 Décret n° 2009-464 du 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements publics d’enseignement supérieur ou de recherche.

Cependant la résistance continue: Paris 8 a revoté la grève jusqu'à la semaine prochaine et a décidé le blocage de l'Université le 28 avril, la ronde des obstinés continue (voir mail suivant), la manif du 28 avril devrait être renforcée par la conjonction des forces avec les manifestants de l'hôpital, une nouvelle coordination étudiante est prévue à Dijon les 2 et 3 mai...

dimanche 19 avril 2009

Dates de rentrée


Lundi 27 avril
- Débat "Les médias et le mouvement social dans l'enseignement et la recherche", Université Paris 8, 15h en Amphi B2.
- Fuite symbolique des cerveaux, 18h Gare de l’Est.

Mardi 28 avril
- 10 h: AG des enseignants de l'UFR 5, salle B 005
- Manifestation nationale

Mercredi 29 avril
- 9e CNU, dans l’amphitéâtre Richelieu de la Sorbonne

PS: Même en vacances, la mobilisation ne faiblit pas !
Le calendrier de la semaine en cours


Actions!

Une fuite symbolique des cerveaux aura lieu le lundi 27 avril, à 18h, Gare de l’Est.
Tous les jeunes chercheurs mobilisés sont invités à venir avec valises, pancartes et tracts pour une photo souvenir de notre départ à l’étranger.
Tous les universitaires et chercheurs en lutte sont invités à venir assister à notre départ et nous dire adieu, avec mouchoirs blancs, pancartes, tracts, journalistes et grosses larmes.

Rendez-vous est donné à tous à la sortie de la station Gare de l’Est située Bd de Strasbourg, devant le Quick, à 17h30.

Merci de diffuser ces informations!

Débat: Les médias et le mouvement social dans l'enseignement et la recherche


Dans le cadre des séances de mobilisation, le département de science 
politique vous invite à venir débattre sur

Les médias et le mouvement social dans l'enseignement et la recherche
Avec la participation de Sylvestre Huet de Libération et de Jade 
Lindgaard de Mediapart.

Lundi 27 avril à 15h en Amphi B2



jeudi 16 avril 2009

Appel d’universitaires à la grève générale reconductible

Nous venons de mettre en ligne une pétition intitulée “Pour construire la grève générale reconductible”. Il est temps de passer à la vitesse supérieure et de généraliser la convergence des luttes. A diffuser massivement, et rapidement dans tous les milieux professionnels !

D’où provient l’appel de Grenoble ? D’un collectif d’universitaires en lutte, baptisé ¡M.A.R.R.E.! (Mobilisés pour une autre réforme de la recherche et de l’enseignement), convaincus qu’il est aberrant de vouloir répondre à la crise en persistant dans la politique qui en est la cause, et qu’il y a urgence à réagir contre une politique de destruction massive des services publics en général et de l’éducation en particulier, de la maternelle à l’université.

Pour nous joindre : collectif.marre@gmail.com

lundi 13 avril 2009

Sans l’accord des universitaires, les réformes ne passeront pas !

Communiqué de la Coordination Nationale des Universités, 11 avril 2009, concernant la décision de l’AERES de ne pas évaluer les masters d’enseignement voulus par Valérie Pécresse.

L’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES), dans un communiqué du 10 avril, vient de décider de ne pas évaluer les masters « métiers de l’enseignement » que Valérie Pécresse avait demandé aux universités de mettre en place. Ces masters devaient devenir un passage obligé, à la rentrée 2009, pour les étudiants souhaitant préparer les concours de recrutement de l’Education Nationale.
Pourquoi un tel refus ?
L’AERES a estimé que ces masters étaient en nombre trop faible pour être évalués : seule une dizaine d’universités (sur plus de 80) avait finalement fait « remonter » des propositions de masters au Ministère.
Valérie Pécresse et Xavier Darcos comptaient sur une mise en concurrence effrénée des établissements qui devait mener chaque université à faire remonter sa proposition (ou « maquette »), de peur que l’université voisine ne le fasse, et n’attire, par là même, tous les étudiants souhaitant devenir enseignants.
Mais c’était compter sans le refus catégorique des universitaires de participer à la mise en place d’un système qui attaque de plein fouet le service public d’Education Nationale. D’initiatives personnelles en accords régionaux, de décisions d’UFR en votes de conseils d’administration, le « blocage » de la remontée des masters s’est organisé tout au long de l’hiver, faisant fi des pressions des Ministères qui ne cessaient de reporter la date limite de remise des maquettes, dans l’espoir de gagner à l’usure contre des universitaires déterminés.
Cette détermination s’explique aisément. Les universitaires ont compris le vrai sens de la « mastérisation ».
Les concours seraient d’abord vidés de leur contenu disciplinaire, notamment pour permettre aux étudiants de les préparer tout en rédigeant des mémoires de master et en effectuant des stages. Les étudiants seraient interrogés sur « les programmes des collèges et lycées » et sur le « système éducatif » en général. Au lieu de prouver leur capacité à réfléchir et leurs connaissances disciplinaires, les étudiants devraient avant tout montrer qu’ils savent obéir à leur hiérarchie. Quant à l’année de stage rémunéré et de formation en alternance, elle disparaîtrait, privant ainsi les nouveaux enseignants d’une année de salaire et d’une année de cotisation à la retraite.
En prétextant recruter les jeunes enseignants à Bac+5 afin de revaloriser leur salaire, le gouvernement souhaite avant tout réduire le nombre de fonctionnaires. Des bataillons d’étudiants « reçus » au master d’enseignement mais « collés » au concours, pourraient être recrutés comme contractuels (par exemple pour quelques heures de remplacement dans les collèges et lycées), sans obtenir un poste de titulaire. Les étudiants « mastérisés » iraient frapper aux portes des établissements, espérant être embauchés en CDD, voire en CDI, mais certainement pas comme fonctionnaires d’Etat, ce qui remet en cause l’indépendance et les conditions de travail des enseignants.
La « mastérisation » institutionnaliserait la précarité d’enseignants moins bien formés.
Valérie Pécresse et Xavier Darcos doivent comprendre qu’ils ne pourront pas mettre en place ce système inique. Si les universitaires ont pu bloquer la remontée des masters cette année, ils pourront le faire à nouveau les années suivantes. Si les Ministres souhaitent vraiment l’autonomie des universités, alors qu’ils entérinent la décision des universitaires de ne pas collaborer à la destruction du service public et à la précarisation de leurs étudiants.

Cette réforme dangereuse et contestée doit être retirée. C’est l’une des conditions, non négociables, à la reprise des cours, que Valérie Pécresse appelle tant de ses vœux.

Les porte-parole de la Coordination Nationale des Universités

jeudi 9 avril 2009

Ronde Infinie des Obstinés

Chers collègues,

La Ronde Infinie des Obstinés qui, à l'initiative de la communauté de Paris 8, tourne devant l'Hôtel de Ville depuis deux semaines et demi (+ de 400h), ne va pas s'interrompre pendant les vacances de Pâques.
C'est une réponse donnée à tous ceux, qui depuis des mois, se refusent à entendre nos revendications. Un démenti cinglant, aussi, à tous ceux qui, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, se sont permis des jugements indignes sur nos professions.
Cette Ronde Infinie des Obstinés a reçu un accueil particulièrement favorable auprès des médias et a surtout permis une authentique rencontre des enseignants-chercheurs, des étudiants et personnels Biatoss de toutes les universités parisiennes. Des universités de province nous ont rendu visite et certaines ont entrepris d'organiser également des rondes dans les villes où elles sont installées.
Cela a permis l'organisation de ces vacances de grève. En effet, des collègues de Paris 1, de Paris 3, de Paris 4, de Paris 6, de Paris 7, de Paris 10, de Paris 11, de Marne-la-Vallée, de Versailles Saint-Quentin, de l'Inalco, du CNRS, de l'EHESS, de l'observatoire de Meudon vont prendre en charge l'organisation de la ronde pour tous les jours de semaine de ces vacances. A nous, Paris 8, il va revenir de tenir la Ronde pendant les weekend.
Nous avons donc besoin que des collègues de Paris 8 s'inscrivent comme référent (personne qui garantit sa présence sur une plage de 2 ou 3 heures de façon à ce que la Ronde ne soit jamais interrompue) pour les jours du :
samedi 11 avril
dimanche 12 avril
samedi 18 avril
dimanche 19 avril
vendredi 24 avril (12h-minuit)
dimanche 26 avril
Pour ces inscriptions de référents, merci d'envoyer un message à eric.lecerf@univ-paris8.fr
Pour toutes les inscriptions sur *tous les jours de ces deux semaines* (afin que cette Ronde conserve son caractère massif et convivial), s'inscrire sur Planning.
Pour les inscriptions de départements, UFR, laboratoires, notamment pour faire vivre la Ronde dès la rentrée (et nous mener jusqu'à la nuit des universités en lutte qui aura lieu pour les 1 000 heures dans la nuit du 2 au 3 mai) s'inscrire sur *rondeinfinie@gmail.com*

Le comité d'organisation de la Ronde

Julien de SAINT-JORES
Directeur de cabinet
Présidence de l'Université Paris 8
01 49 40 65 17

La Coordination Nationale des Universités répond à Nicolas Sarkozy : « Monsieur le Président, nous n’avons pas les mêmes valeurs »

Quoique moins méprisantes dans la forme que son discours du 22 janvier, les déclarations de Nicolas Sarkozy du 7 avril 2009* révèlent la même conception mercantile de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Si, pour Nicolas Sarkozy, les études ne servent qu’à « créer de la valeur ajoutée », les universitaires en lutte continuent d’affirmer que l’université n’est pas une entreprise et que le savoir n’est pas une marchandise.
Là où Nicolas Sarkozy parle de « valeur ajoutée », nous parlons de valeurs républicaines : droit à la connaissance pour tous, droit de choisir sa filière sans discrimination financière ni territoriale, droit de s’engager dans des études qui n’ont aucune rentabilité immédiate mais qui sont d’une valeur essentielle pour la société.
Là où Nicolas Sarkozy parle « d’accélérer la commercialisation des brevets », nous lui opposons la nécessité, pour les générations futures, de préserver une recherche fondamentale forte et libre des dictats du marché.
Quand Nicolas Sarkozy estime que l’autonomie des universités est préférable au fait de « se retrouver au ministère pour qu’on vous dise d’un bureau parisien ce qu’on doit faire », nous tenons à rappeler que les universités n’ont jamais autant reçu de directives émanant des Ministères que depuis le vote de la loi LRU (sigle qui signifie pourtant « liberté et responsabilité »).
Si Nicolas Sarkozy est de bonne foi en annonçant que « donner l’autonomie aux universités, c’est leur faire confiance », alors qu’il fasse enfin confiance à la communauté universitaire qui dénonce, dans un mouvement inédit par sa durée et son intensité, les conséquences désastreuses de ces projets de réforme. Or, la politique actuelle a conjugué, jusqu’à présent, irresponsabilité et inefficacité, autoritarisme et ignorance des problèmes posés.
Le monde de l’enseignement et de la recherche n’est pas hostile à toute réforme. Mais il conteste une logique d’économie budgétaire et de mise en concurrence systématique des institutions, des équipes et des individus, qui met en péril la création et la transmission des savoirs. A la concurrence et à la rentabilité à court terme, il préfère l’émulation, la coopération et la liberté de recherche. A l’autoritarisme et à la concentration des pouvoirs, il préfère la collégialité et le gouvernement par les pairs. Aux nommés, il préfère les élus.
L’Education Nationale, de la Maternelle à l’Université, doit continuer à transmettre connaissances et culture gratuitement, sur tout le territoire, pour garantir la traduction dans les faits de nos idéaux républicains.
Ce printemps 2009, pour défendre ces valeurs, le monde de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche est dans la rue.

Les porte-parole de la Coordination Nationale des Universités

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*Sarkozy affirme qu’il ne reviendra “jamais” sur l’autonomie des universités
(Source : Agence : AFP // Paru le : 2009-04-07 13:16:55)

Nicolas Sarkozy a affirmé mardi [7 avril 2009] dans les Bouches-du-Rhône qu’il ne reviendrait “jamais” sur l’autonomie des universités, alors qu’enseignants et chercheurs protestent depuis plus de deux mois contre certaines dispositions du texte qui l’institue.
“On l’a fait voter, franchement c’est un choix sur lequel je ne reviendrai jamais, je préfère le dire, parce que je crois profondément et en conscience que le choix de l’autonomie est fondamental”, a déclaré M. Sarkozy lors d’une table-ronde sur la recherche à Venelles. “Je veux dire au monde universitaire que leur donner l’autonomie, c’est leur faire confiance (…) c’est mieux que de se retrouver au ministère des Universités pour qu’on vous dise d’un bureau parisien ce qu’on doit faire”, a-t-il poursuivi. Malgré les protestations, le chef de l’Etat a jugé que “les choses progressent” sur ce dossier. Il en a profité pour rendre hommage au “courage” des présidents d’université en relevant qu’ils ne “baignent pas toujours dans un environnement spontanément attiré par la réforme”. Nicolas Sarkozy a également tenu à rassurer la communauté universitaire en affirmant qu’il ne souhaitait “absolument pas qu’on mercantilise l’université, qu’on y installe les entrepreneurs au détriment du service public”.
“Mais si on fait des études, c’est pour être bien formé, c’est pour trouver un emploi, c’est pour créer de la richesse, de la valeur ajoutée”, a-t-il plaidé, jugeant “fantastique que des étudiants puissent créer des entreprises après être sortis de leurs études”.
Pour accélérer la commercialisation des brevets, le président a souhaité que les quatre premières sociétés de valorisation “puissent commencer à travailler” dès le mois de septembre.

lundi 6 avril 2009

La semaine

RV de la semaine:

Nouvelle AG enseignante Mardi 7 avril 10 heures amphi D 003;

Nouvelle AG centrale : mercredi 8 avril ;

Manifestation du 8 avril : 14 h.30 Denfert-Rochereau vers l'Assemblée nationale.

PS: un pensiero per l'Abruzzo che soffre dopo il terribile terremoto che ha fatto più di 150 morti

Communiqué de la 8ème CNU


Ce printemps 2009, l’Université et la Recherche sont dans la rue


Communiqué de la 8e Coordination Nationale des universités (6 avril 2009)

Cours à l’université : pas de reprise sans le retrait des réformes contestées
Ayant pris connaissance du communiqué de Lionel Collet, président de la Conférence des Présidents d’Université, diffusé le lundi 6 avril 2009, la Coordination Nationale des Universités (CNU) réunie ce même jour tient à réaffirmer sa détermination à combattre les réformes qui menacent l’Université et la Recherche. Le mouvement inédit initié par la communauté universitaire depuis plus de deux mois a forcé les Ministères à manoeuvrer ; mais aucune de nos revendications n’a été pour l’instant satisfaite. La durée du mouvement de grève est à imputer au seul gouvernement. Les prétendues avancées obtenues ne sont que des trompe-l’oeil et ne modifient en rien la logique des réformes. En outre, la Conférence des Présidents d’Université n’a aucune légitimité à décréter unilatéralement la reprise des cours.
La CNU appelle donc le monde de l’éducation et de la recherche à poursuivre la lutte et à mener les actions nécessaires à son amplification et à son succès, en prenant part massivement aux manifestations, de la Maternelle à l’Université, prévues notamment :
- mercredi 8 avril
- mardi 28 avril
- vendredi 1er mai.

Ce printemps 2009, l’Université et la Recherche sont dans la rue.

Et l'Italia?

Mastérisation des Concours pour l’Enseignement secondaire : l’épilogue Italien. Un aperçu des dérives de la reforme Darcos
C. Murolo. MCF - Centre de Mathématique Informatique Université de Provence - 1-04-09

Le modèle de parcours pour le recrutement des professeur du secondaire proposé par X. Darcos est très similaire au modèle en fonction en Italie entre 1980-2000 qui conjuguait Capes et Agrégation en un concours unique (de difficulté intermédiaire) à passer après 4 ou 5 ans d’études universitaires (comme dans la réforme Darcos).
Les conséquences d’un tel système ont donc déjà bien été observées en Italie depuis les années 80 et c’est donc de celles-ci dont on va parler. Précisons d’abord que la réussite à un concours déjà en 1980 ne débouchait pas forcément sur l’attribution d’un poste d’Enseignant. Les lauréats du concours n’obtenant pas de poste étaient alors classés dans une liste d’attente dite
‘liste permanente (des profs habilités)’ déposée au Rectorat (correspondante à l’ANR : Agence Nationale de Remplacement prévue par Darcos), le classement se faisant selon un nombre de points calculés (au départ d’après la note finale du Concours et) par la suite en tenant compte des diverses expériences d’enseignement lors de remplacements ou vacations
effectuées. La note du concours étant fixée une fois pour toute, la seule manière d’améliorer son classement était d’effectuer des remplacements ou vacations (de 1 semaine à 9 mois) pendant que d’autres collègues n’en faisaient pas (ou pas assez) ; des raisons de refus peuvent être l’éloignement par rapport au lieu de travail, la durée trop courte proposée …etc Ce système a entraîné le grossissement des listes permanentes d’ attente et une situation de grande précarité. En voici les dérives les plus marquantes :
La 1ère dérive naturelle a été que la période légale de tenue des concours, initialement prévue tous les deux ans, n’a plus été respectée ; par exemple quand j’ai obtenu mon agrégation en Italie en 1986 le concours ne se tenait pas depuis 9 ans (1977) le concours qui a suivi mon recrutement s’est tenu encore 7 ans après en 1993 …..et ceci malgré la LOI selon laquelle les concours devaient se faire tous les DEUX ans … On peut alors imaginer les milliers de candidats, la “confusion” et les irrégularités administratives continues qui entouraient ces concours, qui malgré tout étaient attendus comme des bouffées d’oxygène …. Malgré la loi, l’orientation ministérielle était la suivante : « Si on ne veut pas créer de poste, pourquoi faire des concours ? » “Pourquoi financer l’organisation de nouveaux concours quand il y a une longue liste d’attente de “qualifiés reçus précédemment aux concours” prêts à faire des vacations, ce qui coûte alors beaucoup moins cher que des postes stables…. ? ” La règle est alors devenue la précarité avec à chaque fois un ”recrutement sous contrat pour un certain nombre d’heures” de ”vacations”, ceci pendant que les meilleurs étudiants restaient en attente de concours éventuels pendant des années ou alors finissaient par se diriger vers d’autres carrières. La 2ème dérive immédiate a été la “régionalisation” du concours et des listes permanentes,
due à cette énorme armée de candidats, avec toutes les irrégularités qui peuvent en découler à savoir « népotisme et clientélisme » : les murs du Rectorat étaient régulièrement tapissés de recours déposés par un professeur habilité contre un autre, ce dernier ayant été appelé pour un remplacement alors qu’il possédait moins de points. La 3ème dérive, (la plus inattendue pour les futurs enseignants mais pas pour les partisans de la concurrence à tout prix) a été que cette situation d’enseignants en attente a favorisé la naissance d’un grand nombre d’écoles privées …. Expliquons dans les détails ce piège infernal. Il est fréquent qu’un enseignant en attente, après 2-3 ans d’inactivité, pour essayer de mieux se placer dans la liste permanente des habilités, accepte de travailler auprès d’une école privée. L’Ecole privée, bien qu’elle soit en partie financée par l’Etat chaque année, affirme ne pas pouvoir supporter le coût d’un enseignant comme c’est encore le cas pour l’Ecole Publique. Sous prétexte d’offrir des points elle négocie alors le salaire de l’enseignant embauché : la plupart du temps, le privé offre à l’enseignant désespéré un salaire
capable à peine de couvrir ses frais de transport école-maison. Ce poste négocié selon la philosophie « Enseignement gratuit (ou presque) contre points » devient finalement un poste d’enseignement reconductible l’année suivante. Cette pratique n’a jamais scandalisé le Ministère ces dernières 20 années.
Cette situation a concerné 50% de mes collègues et amis de cours de DEA. Dans un tel climat de désespoir, cette pratique est encore actuelle et contribue à dévaluer totalement le métier d’enseignant. Les enseignants qui refusent de se soumettre à cet asservissement (soit les autres 50%, les mieux classés !) finissent par ne pas enseigner. Cette situation perdure depuis plus de 30 ans et règne encore souveraine en enrichissant de nombreux propriétaires d’Ecoles privées, légalisant ainsi le travail au noir, méprisant les mérites et le travail des individus en permettant l’accès plus rapide à l’enseignement au moins compétent et en condamnant les plus doués à l’inactivité. Le dernier concours en Italie s’est tenu en 1999 … . Nous avons, donc, avec l’expérience italienne un aperçu des dérives engendrées par une réforme de Masterisation associée à une Agence Nationale de Remplacement (ANR).

En 2000 avec l’arrivée du 3-5-8 (LMD français selon la déclaration de Bologne) les règles ont soi-disant changées …. Voyons comment : Les concours déjà peu fréquents, trop coûteux et chaotiques ont été définitivement supprimés. Ils ont été remplacés par deux années supplémentaires de formation diplômante avec examen final (donc : Master2 + 2 ans = bac + 7 ans ). A l’issue de ces 2 ans de formations dits de SSIS (Scuola di Specializzazione per Insegnamento Secondario), on acquiert le droit d’être inscrits dans les listes d’habilités et de travailler (plus ou moins) gratuitement pour le privé.
De plus, ces deux années sont payantes, l’étudiant paye des droits d’inscription de 1600€ /an, (ce qui en comptant 11.000 inscrits/an assure au Ministère un butin de 17,6 Million € /an) qui avec les autres taxes et livres deviennent 2500€/an, tout cela seulement pour espérer de figurer dans des listes qui ne garantissent rien (mis à part l’exploitation par le privé !).
En fait ce diplôme remplaçant le concours (obtenu au niveau bac + 7 ans) donne quelques chances de rentrer dans le public seulement après la quarantaine. Ces cours SSIS diplômants dans le métier de l’enseignement se sont tenus de 2000 à 2009 mais pour 2010 le ministre les a suspendus et a verrouillé les listes permanentes de profs habilités.
Morale de l’histoire : dans la période 2000-2010 qui a suivi la Masterisation-Italienne le Ministère a réussi à « vendre » le droit d’accès à la liste d’enseignement qu’on délivrait avant par réussite au concours contre deux ans d’études payantes supplémentaires à chaque candidat soit une rente de 3200€ par candidat.
De plus, il faut préciser que le taux de réussite pour ce diplôme est de seulement 20%.

Description de la situation Finale (30 après la masterisation)
Dans un rapport présenté à Rome le 11 février 2009 (par la Fondation Agnelli) sur la situation de l’Ecole Secondaire en Italie on explique comment depuis la suppression des concours dans les écoles l’âge moyen des Enseignants ayant un poste a explosé : « L’Ecole Italienne a fait les cheveux gris ou même blancs : l’âge moyen de professeurs pour leur premier poste stable a presque doublé et nous avons les profs les plus vieux d’Europe »
La situation pour le futur est bloquée, avec les Ecoles de Spécialistation SSIS fermées, les concours supprimés, et les vieilles listes d’attente des profs habilités verrouillées : nous sommes ainsi en train de perdre toute une génération d’enseignants » (et j’ajouterais) surtout on a bouleversé et étouffé la vie d’une génération entière de jeunes. Depuis 1999, l’âge moyen des enseignants s’est élevé de 4 ans : il est à présent de 50 ans. « Environ 13,7% de nouveaux profs a 50-60 ans et 1,2 (d’entre eux) a plus de 60 ans : Il pourrait prendre sa retraite tout de suite après avoir eu son poste. »

L’ âge moyen des profs est passé :
Dans la maternelle dans les derniers 10 ans de 44,1 à 48,6 ans
Dans le CP-CM (élémentaire) est passé de 44,2 à 47,7 ans;
Dans le collège de 47,7 à 51,0 ans
Dans les lycées de 46,1 à 50,4 ans.
Au total de 1998 à 2008 on est passé d’un âge moyen de 45,7 à 49,4 ans..
Les professeurs ayant plus de 50 ans sont : 55% en Italie contre : 47% en Allemagne, 32% en Grande Bretagne, 30% en France et 28% en Espagne.
De plus pour 2009-10 une nouvelle suppréssion de 37.000 postes à été annoncée par le Ministère.
Sur le quotidien La Repubblica (article de S. Intravaia, Dossier : Ecole & Jeunes ) on peut lire :
Voici les nombres officiels du Ministre de l’Education secondaire : disparition de 2 postes sur 3
37 mille postes de titulaire seront supprimés dont plus que la moitié au Méridion.
La plus pénalisée sera l’Ecole CP-CM qui perdra 15.541 titulaires (le 10%).
Cette manouevre sera réalisée en augmentant les heures hebdomadaires des enseignants titulaires et les éffectifs des classes portés à 30 étudiants /classe. Elle privera de l’enseignement tous les non-titulaires, remplaçants et vacatairs (diplômés SSIS).
Or sans vouloir insister sur les conséquences désastreuses d’un tel système d’accès à l’enseignement on peut au moins rappeler que dans une condition de précarité similaire :
1) L’accès à la propriété devient un rêve réservé aux plus aisés de par leur naissance. Les banques ne concèdent aucun prêt pour financer l’achat d’un appartement (même petit).
2) Fonder une famille devient une responsabilité très difficile à assumer. Ceci explique les fameux jeunes-vieux italiens restant chez leurs parents jusqu’ à 35 ans et plus
3) Beaucoup de familles jeunes sont maintenues par les retraites des grands parents.
4) Bac + 7 ans (ou plus) pour accéder à une liste d’attente ou bien travailler gratuitement(ou presque) pour le privé. Ensuite même plus ceci (verrouillage des listes).
5) Les rôles d’éducation de la société et de transmission du savoir sont confiés à des enseignants âgés, usés par leur parcours, gagnés par la démotivation, la détresse, la fatiguela frustration …. Pendant ce temps les plus jeunes et motivés sont condamnés à l’inactivité Ce sont des dérèglements sociaux extrêmement graves.

Les questions suivantes s’imposent :
Quel futur pour ce prototype de recrutement et d’Ecole ?
Est-ce cette Ecole est destinée à être définitivement remplacée par les Ecoles privées ?
Etait ce bien (peut être) le véritable but fixé dès le départ ?
Quel futur pour une telle société ?

Le SNESUP appelle à amplifier le mouvement et à un “tour de France des obstinés”

APPEL ADOPTE PAR LE CONGRES DU SNESUP-FSU LE 3 AVRIL 2009
Notre congrès s’est réuni au coeur d’un mouvement fédérateur de luttes, inédit tant dans sa nature, sa durée, sa détermination que dans sa force. Depuis des mois, la communauté universitaire et les acteurs du monde de l’éducation sont mobilisés contre
l’offensive gouvernementale qui menace l’ensemble du service public de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Comme les grandes actions interprofessionnelles du 19 janvier et du 19 mars, notre mouvement rencontre la compréhension de l’opinion publique. Le congrès du SNESUP réaffirme les revendications solidaires de la communauté :

* La restitution de tous les emplois supprimés en 2009, la création d’emplois statutaires dès cette année et la programmation d’un plan pluriannuel pour tous les métiers du supérieur et de la recherche.
* Le retrait des projets de décrets « statut des enseignants-chercheurs », « CNU » et « doctorants » et l’abrogation du décret « comités de sélection ».
* La revitalisation des organismes de recherche, le refus du démantèlement du CNRS et des autres organismes de recherche, le maintien des UMR (unités mixtes de recherche) associant les organismes et les universités, et l’exigence de financements stables récurrents nettement augmentés.
* Le retrait du projet de réforme actuel de formation des enseignants et des concours de recrutement, et des logiques comptables et régressives qui sous-tendent ce dispositif et une augmentation conséquente du nombre de postes mis aux différents concours de recrutement des enseignants et conseillers d’éducation pédagogiques d’éducation.
* Un financement à la hauteur des besoins du service public d’enseignement supérieur et de recherche et la révision complète du mode d’allocation des moyens (modèle dit SYMPA) pour un tout autre modèle régulé collégialement.

La mise en oeuvre de la loi LRU et du Pacte Recherche dans les établissements, et plus particulièrement ceux dotés des compétences élargies, révèle chaque jour aux collègues leurs dangerosités. Les atteintes aux libertés scientifiques, à la collégialité, la détérioration des conditions de travail et l’aggravation de la précarité des personnels sont maintenant largement perçues et dénoncées par la communauté universitaire.
Plus que jamais, l’abrogation de la loi LRU et du Pacte Recherche et l’impulsion d’un nouveau cadre législatif doivent être mises à l’ordre du jour.
La puissante lame de fond portée par l’ensemble de la communauté universitaire et scientifique, et en particulier par le SNESUP, met en difficulté le gouvernement. Le mur qu’il nous opposait jusque là se fissure. Le gouvernement est contraint à manoeuvrer en recul. Ces inflexions sont à mettre au crédit de la détermination des collègues et des initiatives de l’ensemble de la communauté universitaire.

Mais le compte n’y est pas. La journée de manifestations du 2 avril montre la poursuite de la dynamique du mouvement. La colère des enseignants-chercheurs, des enseignants, des chercheurs, des BIATOSS, des ITA et des étudiants, qui s’exprime dans les actions dont la grève, doit aboutir à faire céder le gouvernement, à lui faire retirer ses projets et à lui faire ouvrir de véritables négociations sur l’ensemble de nos revendications solidaires. Dans son refus d’entendre, le gouvernement porte la responsabilité de la poursuite du conflit. Les enseignants ne souhaitent pas pénaliser les étudiants. Une fois nos revendications entendues, nous appellerons la communauté universitaire dans son ensemble à tout mettre en oeuvre pour permettre la validation des diplômes.
Dans l’immédiat, le congrès du SNESUP appelle à participer massivement à une journée nationale de manifestations le 8 avril en convergence avec l’ensemble des personnels du système éducatif et de la recherche.
Il appelle à organiser, à partir du 13 avril, tout au long du mois d’avril et jusqu’au 6 mai, un tour de France des « obstinés » passant par les villes universitaires.
Il appelle d’ores et déjà à participer massivement au 1er mai 2009, exceptionnellement unitaire.
Le congrès du SNESUP appelle l’ensemble de la communauté universitaire et, au-delà, l’ensemble des acteurs du monde de l’éducation et de la recherche, à amplifier le mouvement, à l’ancrer dans la durée, dans sa diversité tant dans sa nature que dans ses actions (grèves, grèves administratives, rétentions de notes, démissions des responsabilités administratives, manifestations, AG, actions spectaculaires…). Il appelle l’ensemble de ses syndiqués à être partie prenante et élément moteur, dans l’unité, de ce mouvement pour gagner.

vendredi 3 avril 2009

Assemblée des trois conseils, lundi 6 avril sur la place de l'Hôtel de Ville, à 14h00

"CIRCULAIRE" RELATIVE A LA PROCHAINE ASSEMBLEE DES TROIS CONSEILS DE L'UNIVERSITE

A la communauté universitaire,

J'ai l'honneur de vous convier à une *réunion des trois conseils*, ouverte à toute la communauté universitaire, qui se tiendra exceptionnellement le *lundi 6 avril à 14h00* sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris.

L'ordre du jour comporte un point unique:

*- Entrée dans la ronde*

Comptant sur votre présence, je vous prie de croire en l'expression de mes sentiments solidaires,

Le Président

Julien de SAINT-JORES
Directeur de cabinet
Présidence de l'Université Paris 8
01 49 40 65 17

jeudi 2 avril 2009

SNEP – FSU, Communiqué de presse : Formation et recrutement des enseignants

SNEP – FSU, Communiqué de presse : Formation et recrutement des enseignants
Intensifier la mobilisation, diversifier les moyens d’action

Suite aux rencontres avec les organisations syndicales, X.D arcos vient d’adresser un communiqué à la presse, affiché en catimini sur le site du ministère, sans que les organisations syndicales de la FSU n’en soient destinataires.
Le SNEP FSU considère que si sur certains points, ce texte confirme des bougés obtenus par les luttes sans précédents et les pressions des organisations syndicales, il n’acte pas l’ensemble des éléments qui avaient été annoncés oralement en réponse aux exigences de la FSU, en particulier sur le maintien des moyens pour faire fonctionner les IUFM. Il fait le choix de maintenir le flou, sur le devenir de certains étudiants (par exemple ceux qui auraient été admissibles l’an dernier et qui n’auraient pas repassé le concours cette année), sur la formation continue durant l’année post-concours pour des candidats de l’année prochaine. La proposition faite pour l’inscription à la rentrée 2009 et sur la suite des études, si elle maintient provisoirement le rôle des IUFM, n’en reste pas moins illisible et incohérente pour les étudiants et les formateurs. Les reçus de 2010 doivent l’être dans les mêmes conditions que cette année.
La commission dite de « concertation » ne contiendra pas de membres des syndicats représentatifs qui ne seront que consultés. Le SNEP rappelle sa volonté d’une véritable concertation. La dernière phrase du communiqué peut entériner un clivage entre formation professionnelle et formation disciplinaire, ce qui serait contraire à l’évolution des conceptions en matière de formation.
Enfin l’imprécision sur le dispositif d’aide aux étudiants laisse entier le problème de l’accès des jeunes des couches les plus défavorisées aux métiers de l’enseignement, qui nécessiterait notamment la mise en place de pré-recrutements. Ce communiqué ne saurait dissiper les inquiétudes légitimes de l’ensemble de la communauté.
Le SNEP considère que cela renforce la nécessité de maintenir la mobilisation à un haut niveau pour obtenir l’abandon de la réforme prévue et prendre le temps de bâtir une « bonne » réforme de la formation des enseignants. Il appelle les enseignants, formateurs, universitaires, ainsi que les étudiants, à intensifier leur mobilisation notamment ce jeudi 2 avril et à diversifier les moyens d’action, pour que le bon sens s’impose enfin.
1er avril 2009.


Précisions:
Le dernier communiqué, en date du 31 Mars, du Ministère de l'Education Nationale sur les réformes de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degrés.

C'est ici:
ou sur SLU
ou ci-dessous!

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Le recrutement et la formation des enseignants
Communiqué de presse - Xavier Darcos 31/03/2009

A l’issue d’une série de consultations avec les organisations représentatives des personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur sur la réforme du recrutement et de la formation des enseignants, le ministre de l’Éducation nationale et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche apportent plusieurs éléments d’information complémentaires.

Ils précisent, notamment, les modalités concrètes de concertation qui conduiront à la mise en place de la réforme définitive au cours de l’année 2010/2011. Le processus de concertation avec les organisations représentatives reposera notamment sur trois groupes de travail chargés d’étudier :
• Les concours de recrutement
• Le cadrage des masters et leur articulation avec les concours
• L’organisation et le contenu de la période de formation continuée pendant l’année de fonctionnaire stagiaire à l’issue du concours

Une commission de concertation sur la réforme du recrutement et de la formation sera également mise en place avec des acteurs universitaires. Le recteur Marois et le président Filatre en assureront la coprésidence. Ils feront très rapidement des propositions aux ministres sur la composition et le fonctionnement de cette commission qui consultera régulièrement les organisations représentatives.

Les ministres ont également détaillé les conditions de mise en oeuvre du processus de mastérisation de la formation des enseignants et des conseillers principaux d’éducation (C.P.E.), qui sera engagé dès l’année prochaine.

Ils confirment que, pour la session 2010, les contenus des concours resteront en l’état. Par ailleurs, pour s’inscrire aux concours de la session 2010, les étudiants devront :
• Soit déjà être titulaires d’un master ou inscrits en M2 à la rentrée universitaire 2009 ;
• Soit, à titre exceptionnel et dérogatoire, pour la seule session 2010 des concours :
- avoir été présents aux épreuves d’admissibilité de la session 2009
- ou bien, être inscrits en M1 dans une composante universitaire à la rentrée 2009.

Pour l’année transitoire 2009 - 2010 l’inscription en I.U.F.M. vaudra également inscription en M1 par convention avec les universités afin de favoriser le processus de mastérisation. En cas de réussite à un concours de la session 2010, le bénéfice du concours sera garanti pendant un an à ces candidats inscrits en M1. Ils seront recrutés comme enseignant stagiaire pour la rentrée scolaire 2011 sous réserve de l’obtention de leur M2 à l’issue de l’année universitaire 2010-2011.

Dès septembre 2009, des stages de pratique accompagnée ou en responsabilité rémunérés seront mis en place afin d’engager le processus de préprofessionnalisation lié à la mastérisation.

Dès la prochaine rentrée universitaire, les étudiants se destinant au métier d’enseignant pourront également bénéficier d’un dispositif d’aides complémentaires mis en oeuvre par le ministère de l’Éducation Nationale.

A la rentrée 2010, un tiers de l’obligation de service des nouveaux enseignants, recrutés lors de la session 2010 des concours, sera consacré à une formation continue renforcée, prenant la forme d’un tutorat et d’une formation universitaire à visée disciplinaire ou professionnelle.

mercredi 1 avril 2009

Action anti remontée des maquettes le 1er avril

L'actualité d'aujourd'hui c'est donc la 2ème et définitive cérémonie burlesque de non remise des maquettes, à 16h30, aujourd'hui, Place de la Sorbonne.
Maquettes d'avril : une action pour aujourd'hui !

Le 31 mars 2009 était la dernière date fixée par le ministère pour la remise des maquettes. Non seulement nous ne remonterons rien, mais nous proposons de faire du mercredi 1er une journée de "criée des maquettes", suivie de préparations à votre goût. N'oubliez pas de cliquer sur les portfolios qui accompagnent cette liste de recettes, tout en bas.

1er AVRIL : JOURNÉE POISSONNEUSE.
Préparez vos maquettes à la mode régionale de votre choix.

Quelques suggestions de recettes à mettre en scène le 1er avril, à 16h30, place de la Sorbonne, soit sous forme de pancarte, soit en portant un costume évocateur. Déclamation des recettes envoyées par les facs, avec concours à la clé, défilé en costumes traditionnels, grosse marmite recevant les maquettes et les brûlant. Etc etc.
Si vous ne pouvez être présent(e) le 1er avril place de la Sorbonne, mais souhaitez participer à cette grande criée des maquettes, envoyez-nous vos recettes à postmaster@sauvonsluniversite.com et nous les diffuserons. Vous pouvez aussi donner vos versions des recettes ci-dessous

PS : Pour les recettes, allez sur SLU.com !!

Mise à jour

Compte rendu du rdv au Ministère de l'intersyndicale le 30/03/2009:

Voici leur texte AVANT l'entretien:

INTERSYNDICALE:
Depuis plus de huit semaines, les personnels des universités et des organismes de recherche et les étudiants ont engagé un exceptionnel mouvement revendicatif de grève et de manifestations puissantes, marquant le rejet du Pacte pour la Recherche et de la LRU et de leurs conséquences ainsi que de la politique d’austérité mise en place par le gouvernement. Le ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur invite aujourd’hui à une réunion dont la thématique affichée est la recherche. Le seul fait nouveau est que cette fois l’invitation concerne presque la
totalité des organisations syndicales tant de la recherche que de l’enseignement supérieur.
Les organisations signataires entendent se saisir de ce moment pour faire avancer les revendications de l’ensemble des personnels dans l’intérêt des organismes et des universités. Elles rappellent leur attachement à la prise en compte des revendications qui fédèrent l’ensemble des personnes dans l’action. Elles ne sont pas venues aujourd’hui pour négocier, mais pour avoir des réponses immédiates et des engagements précis du gouvernement sur les points suivants.

1. Mise en place d’un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires, notamment pour résorber la précarité. Suppression des chaires. Restitution des 1030 emplois supprimés en 2009.
2. Retrait du projet de décret sur les enseignants-chercheurs et du projet de décret sur le contrat doctoral.
3. Retrait du projet de réforme actuelle de formation des enseignants et des concours de recrutement.
4. Arrêt du démantèlement des organismes et réouverture des discussions sur les contrats Etat-Organismes. L’Etat doit s’engager sur les moyens nécessaires, notamment les postes et les crédits de base, pour chaque contrat. C’est notamment le cas pour le projet actuel de contrat Etat-CNRS. Le contrat Etat-CEMAGREF doit être revu. L’Inserm ne doit pas se transformer en en agence de financement mais rester un EPST de plein exercice. Le projet de consortium de l’agroalimentaire doit être abandonné et retiré de l’ordre du jour du prochain CA de l’INRA.
5. Arrêt du processus de « déUMRisation ». Statut unique des UMR dans le cadre d’un partenariat équilibré entre leurs tutelles scientifiques. Les organismes et les universités doivent être co-opérateurs de recherche pour les unités auxquelles participent leurs personnels. Les UMR doivent être libres de choisir leurs gestionnaires.
6. Evaluation des unités de recherche par les instances scientifiques représentatives existantes (Comité national, etc.) comme le permet la loi.
7. Reversement aux organismes et aux universités au profit du soutien de base des laboratoires et pour la transformation des emplois sur CDD en postes statutaires des financements de l’ANR. 8. Un engagement à reprendre les discussions sur la revalorisation des salaires et des carrières, sur des bases indiciaires et statutaires mais non indemnitaires.

CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP) FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB), SOLIDAIRES (SUD
RECHERCHE EPST, SUD EDUCATION) SNPREES-FO SLR SLU

et voici leur communiqué à la sortie !!!! :

Les organisations syndicales et collectifs qui viennent d'interpeller avec clarté le gouvernement après huit semaines de grève et de manifestations constatent avec stupeur et colère l'immobilisme autosatisfait sur l'ensemble des revendications.

Madame la Ministre, les milliers de collègues et d'étudiants n'ont que le recours à l'amplification de leur mobilisation , et en premier lieu le 2 Avril.

Paris le 30 Mars 2009 à 21 h.

FSU (SNCS, SNESUP, SNASUB),
CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP),
SOLIDAIRES (SUD RECHERCHE EPST, SUD EDUCATION),
SNPREES-FO,
SLR,
SLU

et, à suivre, des nouvelles de P8 : le CR de l'AG enseignante du 30/03/2009 et les
RDV pour mardi 31/03 et jeudi 2/04.

Rappel AG centrale mardi 31/03 à 12 h.30

L'amphi Y devrait être libre, ce serait plus pratique que le hall du
Bt C pressenti.

Parcours de la manif de jeudi sur le site P8enmouvements.free.fr
départ Panthéon.

On propose de partir de P8 vers 12 h.45 pour être à 13 h.30 place de grève et rejoindre ensuite le Panthéon (pas en manif mais par les trottoirs).

Compte rendu de l'AG enseignante du lundi 30 mars (Isabelle Ginot)

- discussion sur la mobilisation : la diversité des niveaux et modes de mobilisation est à nouveau soulignée; difficile de faire un état des lieux d'autant plus que la mobilisation de certains d'entre nous sur la ronde nous a moins permis d'être présents.

- La ronde : faut il la maintenir, vu le relais progressif par d'autres facs, mais compte tenu que certains créneaux et l'ensemble de l'orga pèsent sur quelques personnes de P8 seulement? un comité de ronde se tient aujourd'hui, on attend ses conclusions; en tout cas, surtout éviter une fin de ronde non pensée, du type "on part en vacances, et plus personne ne tourne". Donc soit ça continue grâce à d'autres facs, soit on trouve une "sortie" marquante avant les vacances.

- Relations avec les étudiants (sic) : les étudiants qui se sont exprimés se sentent peu soutenus par les profs et souhaiteraient plus de présence (tractages, débrayages).

Surtout : attention aux accrochages avec la police : plusieurs dizaines seraient déjà passés en jugement et condamnés depuis le début du mouvement. Doctorant / ATER mis en examen avant-hier, à soutenir.

- Caisse de grève : Alain B. gère la caisse, et propose un reversement (après compensations si nécessaire auprès des contractuels grévistes), aux enseignants insoumis. Sollicite un groupe autour de lui. La question de l'aide aux étudiants mis en examen est aussi prioritaire

- Prochaine coordination nationale : délégués paris 8 : Pascal Martin, Nicolas Jounin, Marie Salgues.

Ils ont mandat pour demander une prochaine manif nationale (nationale et pas journée nationale de manifestations) le 30 AVRIL, première date hors vacances et hors premier mai.

- PRochaine AG profs : mardi 7 avril à 10h, puis immédiatement après AG centrale

- IMPORTANT :
importance de la manif du 2 avril, malgré les dissensions des orgas syndicales et la confusion autour des différents rdv.

DECISION de l'AG : BARRAGE FILRANT PAR LES PROFS dès le matin 8h; Marie Bardet s'occupe du tract à distribuer ("Tonnerre de Brest", texte des présidents pas contents", plus infos sur les réalisations déjà faites (notamment la ronde...)

Diverses propositions laissées pour plus tard :

- texte à l'attention des syndicats, signé y compris des non syndiqués, sur leur flottement du moment (proposition de J. Prat, terme de flottement de l'auteur du CR)

- grève administrative, qu'on discutera lors de la prochaine grève (ou celle d'après)

En complèment, un mel reçu depuis *http://universitesenlutte.wordpress.com/** **

200 démissions à Nantes !!

“L’université de Nantes a collectée plus de 200 lettres de démission des charges et fonctions administratives. Les lettres ont été transmises au recteur vendredi dernier (20 Mars), qui les a refusées, disant que l’université étant autonome, et quelles devaient être transmises au président. Le jour de la remise au rectorat, on était à 189 lettres de démissions et une vingtaine de lettres de suspensions (en Staps notamment). Mais toutes ne nous avaient pas été transmises : en Lettres par exemple certains n’avaient transmis qu’à leur directeur d’UFR.”

*Rappel : selon l’appel de la coordination nationale des universités, les démissions doivent être officialisées le 01/04, soit MERCREDI PROCHAIN. *

Francoise Cremoux