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L. Fournier-Finocchiaro

vendredi 27 mars 2009

Proposition de lettre au président de la république

Un collègue propose l’envoi massif de lettres au président de la république sur la base des arguments et des modalités suivantes:

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* Il ne s’agirait pas d’envoyer un argumentaire (on a bien compris que ce n’est pas ce à quoi il est sensible)
* mais une lettre brève et claire l’avertissant que les universitaires ne sont pas prêts à céder et qu’ils tiendront jusqu’à ce que les décrets aient été retirés et la loi LRU re-négociée.

Connaissant personnellement quelqu’un qui a travaillé toute une année au service du courrier, je pense que l’action ne serait pas aussi inutile qu’on peut le croire : les lettres envoyées au Président ne sont pas jetées à la poubelle, elles font l’objet d’une lecture systématique et surtout les services du courrier font remonter des pointages et des notes de synthèse sur ce qu’ils appellent les “signaux faibles” ; une augmentation massive des courriers sur la question universitaire au Président sera forcément relayée ;

Je propose donc que chacun d’entre nous envoie une lettre formulée à peu près en ces termes :

“Monsieur le Président de la République,
Je suis, comme plusieurs dizaines de milliers d’enseignants-chercheurs, doctorants, enseignants, BIATOS, étudiants, en grève depuis huit semaines pour protester contre votre politique de mépris vis-à-vis du monde universitaire et de la recherche fondamentale en France, et pour demander le retrait des décrets sur le statut des enseignants-chercheurs, sur la “mastérisation” des concours de l’enseignement, sur le contrat doctoral, demander le rétablissement des postes supprimés dans l’université en 2009 et une re-négociation complète de la loi LRU. La mobilisation sans précédent à laquelle je participe n’a provoqué de la part de vos ministres que mépris et mensonge. En tant que citoyen de la République Française, j’attends que vous interveniez directement et que vous usiez de toute votre autorité pour faire retirer les décrets et lois concernés. Tant que cela n’aura pas été fait, nous resterons mobilisés, nous continuerons à sortir dans la rue, toutes les semaines pour des manifestations massives et tous les jours pour des actions ponctuelles. Nous ne vous laisserons aucun repos tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction et si le mouvement doit s’étendre, se durcir, emprunter des formes violentes, vous en porterez l’entière responsabilité.
En l’attente d’une réaction responsable de votre part, je vous prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments républicains.”

Trois remarques :

* 1) bien entendu les termes doivent être modulés selon les situations et opinions personnelles - et mieux vaut, d’ailleurs, qu’il ne s’agisse pas de purs et simples copiés-collés
* 2) je sais que je n’ai pas repris dans le texte de cette lettre précisément toutes les revendications de la CNU : il s’agit d’être très fédérateur et le service de courrier ne lira pas les revendications en détail, il fera seulement passer le message d’une mobilisation immense.
* 3) si on veut que cette action ait une réelle portée, elle doit être massive et limitée dans le temps. Il faudrait, par exemple, que toutes les lettres partent lundi matin (le 30 Mars) ; il faudrait surtout, que l’action soit relayée à l’ensemble de vos collègues et étudiants, afin d’atteindre une masse énorme de lettres.

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