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L. Fournier-Finocchiaro

mercredi 11 mars 2009

Pour des Etats généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche

Le 16 mars 2009 à Dijon, la sixième coordination nationale des universités, à trois jours de la grande journée interprofessionnelle du 19 mars, devra aborder un enjeu majeur... pour tirer le meilleur bénéfice possible de plus de deux mois de mobilisations : à quelles conditions des négociations avec le gouvernement peuvent-elles avoir lieu et être légitimes aux yeux du mouvement universitaire ?

Cette proposition de motion n°1 tient compte des nombreux obstacles apparus lors de la cinquième rencontre de la coordination nationale, le vendredi 6 mars. Elle précise les conditions de principe de telles négociations dans le cadre d’Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et elle laisse ouvertes (notamment à d’éventuels amendements) d’autres conditions relatives à l’organisation et à la participation à ces Etats Généraux.

La notion d’"Etats généraux" est aujourd’hui connotée négativement depuis l’expérience des Etats Généraux de la recherche dont l’énorme travail et les conclusions ont été bafoués. La terminologie de "Rencontre nationale" pourrait aussi être adoptée, mais, surtout, le dispositif prévu donne quelques garanties de contrôle des résultats de ces discussions et, s’ils sont positifs, du respect de ces résultats.

Cette motion ne demande pas l’élection d’un "bureau" de la coordination nationale en tant qu’un tel bureau vaudrait représentation générale du mouvement universitaire (pour la logistique, le porte parolat, les relations presse, etc...) mais prévoit la possibilité d’une représentation, strictement encadrée et limitée dans sa mission, de la coordination nationale à ces Etats Généraux.

Chacun peut apporter son soutien individuel ou collectif à cette proposition en la signant en ligne à cette adresse - Elle sera transmise au Comité d’organisation à Dijon de la sixième coordination nationale à la date échéance de réception des propositions de motion que fixera ce comité et restera en ligne jusqu’à dimanche 15 mars minuit. Signature par formulaire en ligne automatisé.

Proposition de motion n°1 à la Coordination Nationale des Universités le 16 mars 2009 à Dijon : "Pour des Etats généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche"

La Coordination Nationale des Universités, réunie ce lundi 16 mars à l’Université de Dijon, constate qu’à ce jour les revendications du mouvement universitaire n’ont pas été satisfaites. Elle rappelle que l’ensemble des fondements idéologiques de la loi LRU et du « Pacte pour la Recherche », révélés par leurs décrets d’application, sont aujourd’hui remis en cause et doivent être reconsidérés de manière globale pour reconstruire le système universitaire. Elle dénonce les tentatives du gouvernement de camoufler aux yeux de l’opinion publique, par des manœuvres dilatoires et des réécritures à l’identique avec quelques organisations minoritaires dans ce mouvement, la réalité d’une idéologie si contraire aux intérêts du pays qu’elle ne peut supporter l’ouverture de consultations et de négociations réelles, ouvertes et globales.

En conséquence, la Coordination Nationale des Universités maintient le mot d’ordre de grève reconductible, totale et illimitée lancé le 22 janvier : « L’Université et la Recherche s’arrêtent » et ce jusqu’à l’ouverture d’Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche intégrant l’ensemble des composantes de l’enseignement supérieur et de la recherche et l’ensemble des questions soulevées par les mobilisations des dernières semaines.

Ces Etats Généraux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche devront durer autant de jours que nécessaires jusqu’à épuisement des questions suivantes à traiter :
A/ La formation et le recrutement des enseignants des premier et deuxième degrés ;
B/ L’organisation interne des universités ;
C/ Les conditions matérielles de la vie étudiante ;
D/ Les statuts, emplois et conditions de travail des personnels BIATOSS de l’enseignement supérieur ;
E/ La recherche, le revitalisation des grands organismes, les moyens et l’emploi ;
F/ Les statuts, emplois et conditions de travail des enseignants et/ou chercheurs de l’enseignement supérieur.

La Coordination Nationale des Universités sera représentée à ces Etats Généraux par une Délégation n’ayant pas d’autres mandat que d’y présenter les motions votées et de rendre compte du déroulement et des résultats des discussions. Elle appelle la "coordination sur la Formation des Enseignants", la "coordination nationale des étudiants" et le "rassemblement national des délégués de laboratoires" à envoyer chacune une délégation similaire. Elle demande en outre que chaque organisation engagée dans le mouvement universitaire de l’hiver 2009 et ne participant par ailleurs à aucune autre négociation avec le gouvernement soit représentée, notamment :
- Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
- Confédération Générale du Travail (CGT)
- Solidaires (autres qu’étudiants)
- Sauvons la recherche (SLR)
- Sauvons l’université (SLU)
- Collectif de défense de l’université (CDU)
- Collectif Pour l’Abolition de la Précarité dans l’Enseignement supérieur, la Recherche et Ailleurs (PAPERA)
- Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC)
- SUD-Etudiants
- Union Nationale des Etudiants de France (UNEF)
... ainsi que toutes les confédérations syndicales (CFDT, UNSA, FO, Autonomes) qui manifesteraient leur volonté de rejoindre cette démarche sans autre négociation parallèle.

Les autres conditions matérielles d’organisation du débat seront fixées par concertation entre le gouvernement et l’intersyndicale, dans le respect de ce qui précède. Le gouvernement conduira les débats, en tenant compte de l’avis majoritaire exprimé au sein de cet ensemble de délégués. La Coordination Nationale des Universités ne suspendra le mot d’ordre de grève et de manifestations qu’à compter du premier jour d’ouverture des États Généraux et jusqu’à réception des conclusions tirées par le gouvernement ; elle reconsidèrera alors cette suspension du mouvement, à réception de ces conclusions, en jugeant de leur validité et des garanties apportées par le gouvernement quant à leur futur respect.

Faute de répondre à cette proposition constructive, le gouvernement portera seul la responsabilité d’un prolongement illimité du mouvement universitaire, de la perte définitive d’un semestre universitaire et des radicalisations en cours de gestation.

http://www.shesp.lautre.net/spip.php?article54

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